Vendredi 30 septembre 2011 [12:23]

J'ai encore raté les enquêtes impossibles de Pierre Bellemare ce matin. Parce que je me suis levée trop tard. Parce que j'ai voulu essayer de dormir plus de deux heures cette nuit. Je me suis endormie contrariée encore. A cause de l'autre con là (= mon ex) qui me rappelle pas parce qu'il a pas assez de couilles pour assumer. Parce qu'il a beau avoir vingt trois ans, il cherche encore ce qu'il va faire de sa vie, il sait toujours pas changer les draps de son lit et encore moins faire cuire des pâtes, il habite encore chez maman et se prend pour un gangster en terminant sa crise d'ado. Wesh.
Alors voilà. J'attends, dans l'angoisse. Parce que recevoir un sms de lui ou l'avoir au téléphone peut vite dégénérer en crise d'angoisse. Mais il le faut. Parce que c'est trop important.

Et je commence déjà à stresser pour ce stage DE. J'ai pas envie de repartir. Pas après avoir goûté au bonheur, au vrai et à la reconstruction. Parce que j'ai pas envie de replonger dans cet état que je connais trop. Dormir trois heures par nuit, manger une fois tous les trois jours, vouloir qu'on m'oublie alors que d'habitude, ça me fait peur, oublier tout le monde, devenir trop nerveuse pour adresser la parole à qui que ce soit, finir la journée trempée de larmes.
D'ailleurs, temps qu'on est là, il faut que je vous dise que je vais partir pendant ces cinq semaines. Parce que pour espérer réussir, j'ai besoin de me retirer. Alors c'est ce que je vais faire. Et ça commencera le 10 octobre. Je sais pas quand je reviendrai, je sais pas. J'espère le plus vite possible parce que sinon, ça va être la catastrophe. Vous allez me manquer. J'ai demandé à Poupinou de ne pas venir me voir pendant ces cinq semaines parce que j'ai pas envie, j'ai besoin d'être vraiment seule. Je me connais trop et ça me rendrait agressive plus qu'autre chose. Je préfère qu'on se voit pas mais qu'on se déchire pas plutôt qu'on se voit et que ça soit un désastre. Parce que j'arriverai pas à gérer. J'espère qu'il a compris. J'espère qu'il ne m'en veut pas.

J'ai presque fini la préparation de ma soutenance. Hier fut une journée intense et dense. Je voulais travailler vite et bien pour pouvoir profiter de la fin de journée au soleil avec mon livre mais j'ai mal évalué la charge de travail. Si bien qu'à 20h, quand Poupinou est rentré j'étais choquée. Il faut que je finisse ça aujourd'hui. Parce que ce weekend, j'ai pas envie de travailler. 

Je savais que ce souffle de vie ne serait que temporaire. Il aura duré presque trois mois. C'était bien. Maintenant, il me reste cinq semaines. Cinq semaines de galère. C'est quoi comparé à trois ans et demi ? Rien. Mais déjà trop pour moi. Je suis déjà à bout de souffle rien que d'y penser et j'ai peur de ne pas tenir le choc. Même pour cinq semaines.
Et puis la fin de l'année va être faite que d'imprévus. Je vais vers le flou. Parce que je sais absolument pas comment je vais m'organiser, ce que je vais faire. Et ça, j'ai horreur de ça.

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Jeudi 29 septembre 2011 [12:57]

Poupinou est à Rennes aujourd'hui. Il rentrera qu'à 20h. Bénéfice, je me sens encore plus seule que les autres jours. J'ai voulu commencer à bosser dès le réveil, bénéfice, j'ai rien foutu et l'appart est un bordel organisé. Hier, j'ai juste fait l'intro et commencé la conclusion. J'arrive pas à me remettre à bosser, pas comme ça, pas ce putain de mémoire que j'ai envie de vomir, pas maintenant. J'ai envie d'avancer, passer à autre chose. Quitte à me casser la gueule une nouvelle fois mais revenir en arrière n'a rien de bon. Ce mémoire, j'en peux plus, voilà.
Lundi je reprends le train direction la ville dégueulasse et j'ai pas envie. Certes, je repars le lendemain soir mais une nuit là bas, c'est déjà trop. Et toutes celles qui vont suivre jusqu'à la dernière seront de trop.

J'ai reçu un sms de mon ex l'autre jour, j'ai flippé ma race alors qu'il me posait juste une question. Mais ce mec, j'en peux plus, je veux passer à autre chose, j'veux qu'il me rende ce qu'il me doit pour oublier et tourner définitivement la page. Parce que là, j'ai l'impression de le faire mais je pourrai pas tant qu'il aura pas mit un point final à tout ça, je suis épuisée. Et chaque nouvelle de lui me rappelle que le chemin est encore long.
Si bien que ce matin, à peine les yeux ouverts, je me suis mise à stresser pour mon appart. Parce que les démarches administratives me donnent la nausée. Parce que c'est long, chacun en fait qu'à sa tête et tout est compliqué alors qu'on pourrait faire tellement simple. Parce qu'il est à nos deux noms alors.. comment je vais faire ? J'ai pas envie de le revoir. J'ai envie de partir vite mais est-ce que je vais pouvoir le faire ? Mettre une croix sur cet appartement qui est une véritable prison pour tout un tas de raisons. Le chemin va être long.
"Je suis là moi." qu'il a dit Poupinou. Mais il sera pas là pour régler ça et internet et la CAF et. Et puis je vais pas avoir cent cinquante ans pour déménager si mon contrat commence le lendemain de mes résultats. Et je peux pas partir avant parce que si jamais je dois repasser le diplôme..
C'est la merde.

Enfin bref, je vois que mes angoisses reviennent et c'est mauvais signe. Surtout que ça va pas aller en s'arrangeant. 
Le temps m'est compté.
Soutenance: J-5.

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Jeudi 25 août 2011 [18:11]

En plus d'être malade à crever et qu'aujourd'hui soit mon seul jour de repos avant mardi, je suis triste. Parce que depuis deux mois, on avait prévu de faire une grande fête avec toute la bande de copains. Avec Max qui revient d'un an Erasmus, Franck qui revient des Etats Unis, Guillaume qui revient de trois mois en Angleterre. Et je pourrai pas y aller. Parce que je travaille ce weekend et que le weekend prochain, c'est possible pour personne. Alors je leur ai dit de pas se prendre la tête avec la date pour moi puisque j'étais la seule qui posait un problème. Mais comme d'habitude, j'en pense pas un mot. Parce que je voulais les revoir. Max, Franck, Guillaume et Anne Lore m'ont manqué. Et puis je suis pas prête de les revoir parce que je pense travailler au jour de l'an. Fête que l'on passe ensemble depuis trois ans. Guillaume est venu me dire qu'il était dégoûté que je puisse pas venir. Je lui ai dit que c'était pas grave mais en fait, je lui ai menti. J'ai envie de m'effondrer mais je peux pas parce que j'ai dit à Poupinou que ça me dérangeait pas et qu'il ne comprendrait pas.

Finalement, le principal c'est que Poupinou y aille et qu'ils passent une bonne soirée tous ensemble. Même si ça sera pas le cas pour tout le monde.
Smile. :)

Jeudi 18 août 2011 [19:03]

Petite baisse de moral sûrement due à la reprise du boulot. Mais ça va revenir. :D Et puis je m'en fiche, j'ai eu droit à mes trois jours de gloire grâce à une collègue de promo légèrement dangereuse. Un vrai cas soc'. Et c'est épuisant de travailler comme ça..
J'ai du mal à reprendre mon rythme. J'ai du mal à réorganiser mon temps pour me détendre. Là, c'est métro-boulot-dodo. Clairement. Du coup, je passe moins de temps avec mon Poupinou. Notre complicité en pâtit et il me manque terriblement.. Et pourtant, on vit ensemble hein. Le comble.

Tiens, je sais pas si je l'ai dit mais je me suis enfin décidée à aller voir dans quel service je passe mon diplôme d'état. Et ce sera en dermatologie. Je suis plutôt contente. En plus, je serai une fois de plus avec le Nico national. Et c'est un atout mine de rien. Reste plus qu'à voir l'ambiance du service.

Je me suis prise quelques claques cette dernière semaine. Notamment par mon meilleur ami. C'est bien trop compliqué à expliquer mais j'ai mal. Et visiblement, c'est moi l'égoïste dans l'histoire. Et pourtant, je n'arrive pas à le détester, le haïr pour le mal qu'il me fait. Lui dire que c'est qu'un connard et qu'il mérite d'aller se faire foutre. Parce que j'y arrive pas. C'est comme ça.
Je vois ce que je devrais pas voir. J'entends ce que je devrais pas entendre. Je lis ce que je devrais pas lire et ça m'tue.

Hier, ça faisait deux ans jour pour que mon père est parti. Et malgré la haine que j'ai envers lui, j'ai chialé comme une conne. 
Heureusement que Poupinou était là. Comme d'habitude.

J'ai perdu l'appétit depuis le début de la semaine mais Poupinou veille au grain.. Alors voilà comment je trouve un plat cuisiné différent tous les jours quand je rentre du travail. 

Je suis un peu à fleur de peau en ce moment. Si bien que je me suis mise à chialer pire que si j'avais perdu ma mère quand j'ai cru que le pigeon que je voyais mal en point dans ma cour s'était fait écraser..

Et pour finir une photo de mon vernis pour colorer cet article pourri. :)

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Dimanche 19 juin 2011 [0:01]

Cet article est programmé. Je ne suis sûrement pas rentrée au moment où il sera publié.

Je voulais écrire en ce jour si spécial. Moi qui n'ai plus de père depuis bientôt deux ans. (Encore faut-il que j'en ai eu un jour.) Parce que ça fait mal. Parce que ces dernières années ont été bien trop dures. Et que tu n'étais toujours pas là. 
Malgré tout ce qu'il s'est passé. Malgré tout le mal que tu nous as fait. Malgré tous les combats que j'ai mené pour m'en sortir, te haïr et t'oublier, je n'y parviens toujours pas. Je t'en ai voulu quand tu es parti. Parce que tu m'as trahie. Parce que tu m'as déçue au plus profond de moi. Il y a des choses qu'un homme ne fait pas quand il est père. Il y a des choses qui ne se disent pas. 
Tu n'as jamais été là pour faire mes devoirs. Tu n'as jamais été là pour essuyer mes larmes. Tu n'as jamais été là pour me raconter une histoire avant de dormir. Tu n'as jamais été là pour me disputer quand j'allais trop loin. Et le peu de fois où tu l'as fais, c'est toi qui est allé trop loin...
Nos derniers souvenirs, c'était quand tu m'as dit que tu m'emmènerais au concert de Yannick Noah. Tu me l'avais promis. J'y ai cru jusqu'au bout. C'est quand on chantait "La p'tite hirondelle" sur le chemin de l'école. C'est quand on avait appris par coeur les paroles d'Aicha et que je les chantais seule dans mon bain en attendant que tu rentres du travail...
 
Alors aujourd'hui, je vais pleurer toute la journée. Mais malgré toute la haine que j'ai en moi, je n'arrive pas à t'en vouloir. Malgré tout ce que je peux crier haut et fort, tu me manques Papa. Mais je sais que tout ça, tu t'en fous. Tu l'as oublié. Je sais que je n'étais rien pour toi. La preuve, tu n'aurais jamais oser me faire ça. On en serait jamais arrivé là. 
Mais tu ne peux pas imaginer à quel point j'en souffre de tout ça. Et le pire je crois, c'est que c'est bien le dernier de tes soucis. Parce qu'un père, on en a qu'un.  Parce que tu es le premier homme de ma vie. Parce que j'étais plus fière de toi que tu l'étais de moi. 
 
Parce que parmi tout ce que tu n'as pas su, je t'aimais Papa.

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