Vendredi 29 avril 2011 [21:48]

Poupinou et moi allons déjeuner chez ses parents demain midi. Puis nous passerons la soirée avec des copains à lui. Vu que j'ai horreur d'arriver chez les gens les mains dans les poches, qui plus est mes beaux parents, nous avons fait des cookies.
Je vous livre donc ma recette ultra secrète. 
Bon appétit ! ;)
(Et bon weekend.)

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Ingrédients (Pour 15 cookies) :
- 150g de farine
- 85g de sucre en poudre
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1oeuf
- 85g de beurre mou
- 100g de pépites de chocolat
- 1/2 sachet de levure chimique
 
 
 
 
 
1) Dans un saladier, travailler le beurre ramolli. Ajouter le sucre.
 
2) Ajouter l'oeuf puis la farine et la levure.
 
3) Préparer les pépites de chocolat. Ajouter au mélange. Bien mélanger.
 
4) Faire des petits tas de pâte bien espacés sur une feuille de papier sulfurisé.

5) Cuire vingt minutes à 180°.

Mercredi 27 avril 2011 [0:59]

"Etudiante investie et conscience qui a su améliorer sa dextérité dans la réalisation des pansements, a su prendre en charge son groupe de dix patients, a fait preuve d'organisation dans son travail et s'est bien intégrée à l'équipe soignante."
17/20.

Ca, c'est la note et l'appréciation qui suit mon rapport de fin de stage.

Alors à la demande de mon Prince (Mais pas que.), je vais développer une partie de mon blog qui est là depuis longtemps mais dont je ne parle pas parce que je ne suis pas pédagogue. Alors je vais faire de mon mieux pour vous faire partager mon futur métier. Mon amour pour ces gens qui sont malades et qui ont besoin d'aide. De moi peut être. Parce que se sont eux qui me font avancer. C'est grâce à eux que j'ai l'impression d'être quelqu'un.
D'abord, un petit rappel sur mon cursus professionnel et le cheminement de cette vocation.
Tout commence en quatrième. Où j'ai su que je porterai une blouse blanche. Comme ma mère. Et mon grand père. Ma passion pour ma soeur et ma naïveté de gamine me pousse à vouloir être sage-femme. Sauf que ce que je ne savais pas, c'est que cette envie n'allait plus me lâcher. Alors en 2007, je passe et j'obtiens mon bac S. Je rentre à la fac médecine en octobre et puis j'ai pété un plomb. Parce que j'ai prit conscience que je n'avais pas le cerveau pour réaliser le rêve qui me poursuivait depuis presque six ans. Alors désespérée, je passe le concours d'entrée à l'école d'infirmières. Sans grande conviction parce que je ne m'étais mise aucune pression et que tout le monde me trouvait trop jeune pour être crédible devant le jury. Je l'obtiens quand même. Je rentre à l'école d'infirmière le 29 septembre 2008.
Pendant deux ans et demi, j'ai grandi, mûri. En deux ans et demi, j'ai prit en pleine gueule la maturité qu'il me fallait pour affronter la vie. Mon regard sur la vie a changé. Et tout ça, grâce à eux. A la pression énorme que je me suis mise. A l'enjeu que je me suis enfin fixé. Et au stress que cette formation apporte. Aujourd'hui je suis fière de mon parcours. Même si je ne serai satisfaite qu'une fois le diplôme d'état en main.

Aujourd'hui, après deux semaines de vacances plus que méritées, j'ai remit ma blouse blanche. C'est fou, mais c'est seulement une fois que je suis dedans que je suis quelqu'un.
 
J'ai retrouvé ma patiente. Madame B. C'est elle qui m'a offert des bananes et des clémentines parce que je m'occupe d'elle. Parce que des liens aussi forts qu'interdits se tissent. 
Elle a changé madame B. Elle va rentrer chez elle. Le premier jour de mon stage, elle était perfusée, sous oxygène, déshydratée et on ne lui laissait pas plus de six mois. Mais moi, je suis pas tout le monde. Je suis pas ces infirmières qui font semblant. Qui ont perdu le goût du métier. Qui ne savent même plus pourquoi elles sont là. Et qui distribuent les médicaments comme des robots parce que c'est prescrit. Alors il a suffit d'un regard pour que je me dise que tant que je serai là, je me battrai avec elle jusqu'au bout pour qu'elle sorte d'ici. Ca prend du temps. Beaucoup de temps. Mais avec de la patience, de la persévérance et beaucoup d'amour, on gagne tout. On est donc à six semaines d'hospitalisation. Mais moi, je prends le temps. De lui parler. De m'occuper d'elle. Parce qu'au delà d'être une dame dépendante dans un lit, c'est une femme. Avec un coeur de femme, comme tous les autres. Qui a le droit à la dignité comme toutes les autres. Alors au lieu d'avoir la flemme et de l'infantiser en lui faisant une toilette au lit parce que c'est plus facile comme ça, je l'emmène prendre une douche. Même si ça prend une heure et demie. Comme cet après midi. Même si ça implique d'avoir mal au dos pour tous les transferts. Même s'il est pénible de tout prévoir. Mais pendant cette heure et demie, j'ai vu une femme. J'ai oublié la dame dépendante dans son lit. J'ai vu une femme heureuse, épanouie qui, à 86 ans, redécouvre ce que c'est la vie, ce que c'est le plaisir que procure une douche. J'ai vu une femme sourire. J'ai senti une main caresser ma joue. J'ai regardé des yeux remplis de gratitude. J'ai senti des lèvres hésitantes dans mon cou. Et faut juste le vivre pour le croire. Alors rien que pour ça, je lui en donnerai bien dix par jour des douches s'il le fallait. 
Une glycémie capillaire, ça peut prendre deux secondes. Mais un peu d'humanité et de respect ne fait de mal à personne. Alors j'ai senti une femme un peu mieux dans sa peau quand je fais de ce moment un éclat de rire, une plaisanterie. 
Parce que ce sont des gens dépendants, qui ont honte de leur maladie et se sentent gênés d'avoir besoin d'aide. Parce que le diabète, je souhaite ça à personne.

Et puis il y a monsieur H. Sourd, désorienté, aphasique et épuisant. Il est arrivé aujourd'hui. Entouré de son fils et sa femme.
Il est totalement désorienté ce monsieur. Parce qu'il n'a pas supporté l'anesthésie. Il parle de la guerre. Il est né le 18 juin en plus. C'est con. 
Il s'est mis à pleurer sur les toilettes tout à l'heure.  Parce qu'il se rend compte qu'il n'est plus celui qu'il était. Et j'ai mit plus d'une demie heure à le sortir de là. Il est désespéré ce monsieur. Il a juste besoin qu'on l'écoute. Il a juste envie qu'on prenne le temps d'écouter ce qu'on ne comprend pas mais qu'il a besoin de partager.
Alors je suis sortie de sa chambre et c'est après plusieurs minutes de réflexion en pesant le pour et le contre que j'ai fini par demander des contentions pour la nuit à l'interne. Parce que je sais que demain quand j'arriverai, il y a aura écrit "chute" dans les transmissions ciblées. Et ça, c'est s'il a eu encore de la chance. Sinon, il y aura écrit "Transfert pour fracture du col".

Je me rappelle de cette patiente qui flippait autant que moi pour ma msp. Et qui se désolait de plus être là le jour J. Alors pour nous consoler, elle m'a offert un flacon de parfum à la rose. Parce qu'elle m'a dit que ça me porterait bonheur. Malheureusement, ça n'a pas été le cas. Heureusement, elle ne l'a jamais su.

Et monsieur B, qui luttait plus contre lui que contre son sevrage tabagique. Qui est passé du déni à l'acceptation grâce à moi. Oui, grâce à moi.

Et monsieur L, qui voulait un jus d'orange mais "n'avait pas d'argent pour se le payer." Et à qui j'ai redonné le sourire avec un jus d'orange. Un jus d'orange, bordel. Un sourire. Un jus d'orange.
Et personne ne s'occupait de lui. Parce que c'était le vilain petit canard.

Alors voilà tout ce qu'on vit en une journée, peut être deux. Voilà tout ce qu'on ressent. Et ce ne sont là que des faits que je vous rapporte, mes faits. Jamais vous pourrez comprendre si vous ne le vivez pas. Jamais. Ce n'est pas du dénigrement, c'est juste la vérité. Malgré toute la force avec laquelle je vous raconte mes aventures.
Je suis actrice de ma vie à l'hôpital. Auprès d'eux. Les aider et y arriver, c'est ça qui me fait exister.
Alors sur le chemin de la maison, on peut pas s'empêcher de penser qu'on a été quelqu'un. Se dire qu'on a fait quelque chose de bien, de plus. Qu'on a été un sourire, une larme, des yeux pétillants, un baiser, une main tendue, un bonheur.

Apporter quelque chose à quelqu'un, c'est ça, exister.

Et puis monsieur L, madame R, madame J et monsieur P.
Matthéo (On clique s'il vous plaît.)
Tous ces gens que je n'oublierai jamais.
Tous ces gens aux côtés desquels j'ai lutté. Mais pas assez fort.

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Vendredi 22 avril 2011 [14:29]

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Allez, un dernier petit article avant je-ne-sais-pas-quand pour que vous sachiez ce qu'il va advenir de moi dans les prochains jours. (Ouais, je sais, j'avais dit ça aussi la dernière fois.)
Le coeur n'y est pas mais c'est pas comme si vous n'aviez pas l'habitude.

D'abord, petit point sur mes vacances. Bah en fait, ça va être très vite fait: A chier. :)
J'ai rien foutu. Mais quand je vous dis rien, c'est rien. Ah si, j'ai dû bosser mon mémoire trente minutes en tout. Dans les premiers jours histoire de me donner bonne conscience.
J'ai fait "ma séance photo" de trois heures.
J'ai trouvé les caramels de ma princesse mais je ne suis même pas contente parce qu'ils sont ridicules.
Je connais par coeur les chansons pourries qui passent en boucle tous les jours sur NRJ Hits.
Les publicités Pepsi, Crédit mutuel et Volkswagen n'ont plus aucun secret pour moi.
Voilà, voilà. Passionnant. :D Elle avait bien raison Justine.

On prend le train dimanche avec Poupinou. 19h16. Arrivée à destination à 23h10. C'est un direct, alléluia. Puis une bonne heure de transport en commun. Et ça devrait l'faire.
Lundi dodo ménage intensif.

Puis me voilà de retour au boulot mardi. Je passe de garde mardi, mercredi et jeudi. 13h30-20h30. Puis vendredi du matin. 6h30-15h.
La semaine suivante, j'en sais fichtrement rien. Je retourne à l'école sûrement. 
Résultat de partiel le 2 mai.

Ouais voilà quoi. A croire que je me complais dans ma dépression. Mais je cherche plus les petits éclats qui illuminent mes matinées/journées/soirées. Ils viennent, tant mieux. Ils viennent pas, tant pis.
 
Je vous souhaite donc à tous de bonnes vacances/une bonne rentrée. Et puis.. à la prochaine comme dirait l'autre.

Mardi 19 avril 2011 [15:04]

Quand je vois tous ces gens et tout l'amour qui les entoure, ça m'donne envie de vomir. Parce que moi, je suis trop possessive alors j'en ai jamais assez et je boycotte tout ce que j'ai sous les yeux. Ca m'rend dingue. Le pire, c'est que j'en ai conscience. La preuve. Ca m'prend en phase. Comme hier soir. Ou ce matin. Ou maintenant. Ou demain.
Et pourtant, j'ai tout ce qu'il me faut. Une maman. Un frère. Une soeur. Deux grands parents. Un homme. Une meilleure amie. Un meilleur ami. Une princesse. Le reste, ça compte pas. Ou si peu que je relève même pas. (Savoir lire ente les lignes.)
Et dire qu'avant j'étais overdosée. Mais ma dépression m'a fait perdre tous les gens qui m'entouraient. Parce que je n'ai pas eu la force de les garder. Et qu'eux, n'ont pas eu la force de rester à mes côtés. Je leur en veux pas parce qu'il faut avoir du courage pour me supporter.
Enfin bref, tout ceci n'a aucun sens, aucun. C'est juste que je suis épuisée. Je m'épuise à croire que demain sera meilleur. Je serai toujours à la recherche perpétuelle d'un bonheur hypothétique. Je le sais maintenant. Alors j'me donne des échéances. Et puis finalement, j'me casse la gueule. Parce que ça correspond à rien. Ca me rappelle quand j'étais encore avec M. Et que tous les soirs où j'y avais droit, je me disais que c'était la dernière fois. Parce qu'il me le promettait tellement fort que je le croyais. (Pauvre conne !) Mais les hommes sexuellement violents sont tous recidivistes. Sachez le. J'ai mit quatre ans à m'en rendre compte.
C'est n'importe quoi. 

Rigolez tant que vous pouvez parce que personne vous voit. Et aussi et surtout parce que je suis pathétique, il est vrai, mes cher(e)s ami(e)s. :)
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 
 
Dans la vraie vie, j'ai retrouvé mon meilleur ami. (Manu.) Mais je lui ai pas encore tout raconté. Parce que j'ai pas envie qu'il reparte tout de suite. 

( Manu dit :
Ta bouche :x
< Poupinette > dit :
Tu vas voir c'que j'vais en faire de ma bouche taleur
Manu dit :
Quoi ?
< Poupinette > dit :
Rien.
Manu dit :
Original )
 
Je me suis faites la promesse de voir ma meilleure amie dans les trois prochaines semaines. Parce que j'ai toujours pas vu son nouvel appartement et elle m'a toujours pas offert mon cadeau d'anniversaire. C'est abusé.

Mon eczéma me fait vivre un enfer. J'ai coupé mes ongles. Et j'arrive encore à me gratter à sang. La nuit, sans m'en rendre compte. Parce que c'est tellement plus drôle. *_* Et j'ai oublié mes bandes.

Maman m'appelle un peu trop ces derniers jours. C'est louche. Mais elle me manque terriblement. J'ai oublié de lui parler de mon inférieur à trois. Mais il va falloir si je ne veux pas qu'elle est deux trains de retard.
 
Poupinou est bien trop loin de moi. Il vit sans moi et ça me dérange. J'ai passé une semaine typique avec lui et je découvre tout ce qu'il vit quand je suis pas là et qu'il me raconte pas. Un an et demi après. Je comprends mieux pourquoi il m'oublie quand je suis en prison.. :) Je suis vannée. 
 
Et ailleurs, on me promet le paradis. 
Mais si tout était aussi simple.

Lundi 18 avril 2011 [19:39]

Parce qu'avant d'écrire au grand jour, j'écrivais dans la petite ombre. Et quand je relis ça, je me rends compte que je suis dépressive depuis plus longtemps que ça.
Et surtout, que rien n'a changé.

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9 septembre 2009.

THESE                                                 ANTITHESE                                                     FOUTAISE
C’est l’heure du bilan. J’ai le mal de mère. Le seul truc positif dans l’histoire c’est que mon frère et ma sœur sont couchés. Ils ne vont pas tarder à s’endormir. Loin de tout ça. Parce que tous les soirs, je les berce de mensonges avec l’espoir qu’au petit matin, ils deviennent réalité. Et comme d’habitude depuis deux jours déjà, demain je les réveillerai avec un bisou dans le cou. Mon frère voudra son bol de chocolat et sa tartine de confiture tandis que ma sœur prendra un bol de céréales. J’ai pris un instant pour m’écrire ceci avant de m’endormir parce que demain c’est rendez vous pédagogique donc c’est 8h30 au lieu de 9. Ca m’aurait étonnée. Je pleure mais personne ne me voit parce que Xavier est parti fumer. Et que papa est parti tout court.
Contre coup. J’ai d’un coup plus la force de gérer ce que je gérai très bien avant. Je ne dirai pas que j’ai peur pour mes études parce que ça serait trop égoïste de ma part et que je l’ai pensé juste pour l’écrire, pour que ça fasse joli. Alors maman, je suis là. Mais demain, quand tu reviendras de cette chambre froide en m’assurant que tu es à nouveau assez forte pour reprendre les rennes, que va-t-il se passer ? Tout recommencera dans deux semaines. Trois, si tu as de la chance et que ton corps te donne un sursis. Je me suis surestimée quelques temps en me disant que ça passerait. J’avais conscience que se serait dur mais pas autant. Pas si vite. Pas maintenant.
Regard des autres. Le matin, j’enfile ma carapace impénétrable. Lourde à porter mais qui me promet, elle, de ne jamais manquer à son devoir. Autrement dit, celui de me protéger contre les questions habituelles mais auxquelles tout le monde a fini par se fiche de la réponse. Fallait juste la poser cette question. Ca fait parti du programme de la journée. Ca va ? Oui et toi ? Et la journée passe. Toujours à cette place en haut à gauche de l’amphi. Seule et tellement bien. Là où personne ne me verra si jamais mes yeux perdaient le contrôle. Je fais ma vie. Après tout, je ne suis pas là pour me faire des ami(e)s. Prendre le cours et rentrer. Le plus vite possible pour ne pas être repérée. Et le soir quand je me réserve deux minutes en essayant de faire le vide (Mission impossible.), je la retire cette carapace qui m’a quand même pas mal aidée aujourd’hui. Mais je la retire doucement, pas complètement parce que depuis hier, j’en ai deux à protéger. Il ne faut pas qu’ils me voient, il ne faut pas qu’ils sachent. Qu’au fond tout va mal. Je n’aurai le droit de m’abandonner à mes pleurs que le soir venu lorsque ma chambre sera fermée à triple tours, cachée sous ma couette. Et que personne ne me verra, ni ne m’entendra. Sauf peut être toi, doudou.
Tout claquer. Là, maintenant, tout de suite, j’ai envie de tout envoyer en l’air. Partir loin, très loin. Là d’où je ne reviendrai jamais parce que je sais que le retour sera encore plus dur que la situation actuelle. Et pis se serait trop égoïste de ma part parce que j’espère au fond qu’au moins une personne sur cette terre a encore besoin de moi. Même si c’est juste pour se reposer sur mon épaule et pleurer. En fait, j’espère juste ça. Rien de moins. Mais se serait encore trop facile. Fuir. Tout ce que tout le monde affronte : les problèmes.
Pourquoi je mets autant de temps à écrire ?
9 septembre 2009. Encore une occasion de penser à toi plus que les autres jours. Je ferme mes yeux et je te vois encore. Toi qui souriais toujours, même pour me dire que tu ne pleurais pas et qu’ensemble, on y arriverait.
Tout va bien. J’ai que dix neuf ans. J’ai aucun problème. Pas d’enfants à charge. Et pourtant.. dans ma tête, j’ai l’impression d’en avoir soixante dix. C’est dur d’imaginer que « demain sera meilleur ». Comment s’imaginer que ces prochaines années seront plus belles ? Comment s’imaginer qu’on vit le plus dur quand on est plus jeune ?
Envie. J’aimerais tellement que ceci ne soit qu’une histoire inventée. Mais j’ai bien peur que celle ci soit tellement autobiographique que je n’arriverai pas à en écrire la fin. Et pourtant j’aime tellement ça : lire des romans autobiographiques. Comme si « ça n’arrivait qu’aux autres ».
J’ai pas fini de raconter cette histoire mais j’y arrive plus.

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