"Tu sais que je vais mourir ?
- Oui.
- Pourquoi tu viens encore me soigner alors ?
- Je ne te soigne pas. J'essaie de faire en sorte que tes derniers jours soient les plus beaux."
- Oui.
- Pourquoi tu viens encore me soigner alors ?
- Je ne te soigne pas. J'essaie de faire en sorte que tes derniers jours soient les plus beaux."
Mathéo a 4 ans. Il est hospitalisé quelque part en France où je suis en stage depuis presque trois semaines. Il est brulé au 3e degrés et a fait un rejet de greffe. Son pronostic vital est donc engagé.
Je ne sais pas ce qui est le pire dans l'histoire. Si c'est de ne pas pouvoir le guérir ou de le voir aussi serein face à la mort. Moi, je suis grande et j'ai peur de mourir. Lui, il a 4 ans et il a pas peur. Ca fait un peu bête. Peut être ne se rend-t-il pas compte. Je sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je me suis attachée à lui et luiun peu à moi. Il m'apelle Katheen blanche. Peut être parce que je suis habillée en blanc et qu'il ne sait pas bien prononcer mon prénom. Peu importe. Je l'aime ce gamin. Je ne pense pas que sa mère soit jalouse de moi mais il faut que je fasse attention. C'est son bébé, pas le mien.
Dans deux semaines, je retourne à l'école et je ne sais pas comment gérer ça. Tous les matins,je sais qu'il sera là. Je sais qu'il m'attendra. Je sais que se sera lui que j'irai voir en premier et que je lui lirai une histoire en attendant que son papa vienne puis sa maman. Je sais qu'il me fera un bisou et qu'il me souhaitera une bonne journée quand je rentrerai chez moi. Mais demain ? Quand je vais partir, que va-t-il se passer ?
Je veux pas le voir pleurer. Si je ne peux pas le guérir, je me suis alors jurée une chose: Ne jamais l'entendre pleurer.
Il est extraordinaire cet enfant. Il me donne tous les jours une leçon de vie.
Il va mourir et il rit. Il me regarde avec ses grands yeux et me tend ses bras. Ca, c'est quand il me donne la permission de lui faire un calin. Il est tellement courageux que quand je le pique, il ne dit rien. Il me regarde et pose sa main sur mon bras et me dit: "C'est parti !"
Je ne sais pas ce qui est le pire dans l'histoire. Si c'est de ne pas pouvoir le guérir ou de le voir aussi serein face à la mort. Moi, je suis grande et j'ai peur de mourir. Lui, il a 4 ans et il a pas peur. Ca fait un peu bête. Peut être ne se rend-t-il pas compte. Je sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je me suis attachée à lui et lui
Dans deux semaines, je retourne à l'école et je ne sais pas comment gérer ça. Tous les matins,
Je veux pas le voir pleurer. Si je ne peux pas le guérir, je me suis alors jurée une chose: Ne jamais l'entendre pleurer.
Il est extraordinaire cet enfant. Il me donne tous les jours une leçon de vie.
Il va mourir et il rit. Il me regarde avec ses grands yeux et me tend ses bras. Ca, c'est quand il me donne la permission de lui faire un calin. Il est tellement courageux que quand je le pique, il ne dit rien. Il me regarde et pose sa main sur mon bras et me dit: "C'est parti !"
Moi, j'aimerais avoir son courage.
J'aimerais avoir son sourire.
J'aimerais avoir sa joie de vivre.
J'aimerais être là quand il partira.
Mais j'aimerais surtout qu'il ne parte pas..