Cerise-Peche-Abricot

P'tite baisse de moral de rien du tout. Tu comprends pourquoi parfois j'aimerais être un mec ?

Je repense à mon père. C'est reparti pour un petit tour. Hier soir, j'l'ai dit à maman. Elle m'a dit qu'elle "était très fière de moi et que ça valait à fond pour deux." J'aurais aimé qu'il me voit grandir. J'aurais aimé qu'il me soutienne dans cette grande épreuve qu'est la vie. J'aurais aimé qu'il soit fier de moi aujourd'hui. J'aurais aimé qu'il soit un homme droit avec des valeurs. J'aurais aimé qu'il revienne me chercher quand il en était encore temps. J'aurais aimé avoir eu un père, un jour. Un vrai. Pas un qui me fracture le coccyx à douze ans, qui me laisse KO dans la salle de bain, qui laisse ma mère se démerder avec une gamine anorexique/boulimique en pleine crise d'adolescence, qui me laisse chez la gardienne de l'école primaire à 6h du mat' parce que ses réunions sexuelles de business man étaient plus importantes que moi.
Putain d'merde.

Et puis j'me rends compte jour après jour que j'ai perdu mon meilleur ami depuis trop longtemps et que bien d'autres sont passées par là depuis moi, ont prit ma place et se sont barrées. Et qu'il est de toute façon maintenant bien trop tard pour rattraper tout ce temps perdu.
Et puis M., c'est pas le genre de mec qui va venir te chercher parce qu'il est bien trop fier pour ça. Et puis moi aussi alors comme ça, c'est réglé. C'est le genre de mec qui préfère laisser des statuts de merde sur FB pour bien te faire culpabiliser.
"Tout le monde ne fait vraiment que passer, peu importent les années, peu importent les histoires.. On dit bonjour, merci et au revoir." Tu vois l'genre ?
Putain d'merde.

Edit: Je reviens de mon heure de conduite et je suis plutôt contente de moi. Ouais. Je progresse à grands pas et je commence à me détendre un peu. Je démarre sans caler, je freine sans caler, je rétrograde et je m'arrête. Peut être cinq mètres avant la ligne de STOP mais ça on s'en fiche pour le moment. Je passe mes vitesses et je fonce. Si bien qu'on était à 80km/h taleur et que je m'en suis même pas aperçue. Encore une petite frayeur au feu rouge parce que j'avançais trop vite et que mon moniteur a été obligé de freiner. Le seul soucis, c'est que j'arrive pas encore à tout gérer en même temps. Je suis trop concentrée sur mes pédales et du coup, j'oublie la position de mes mains sur le volant. Mais ça il m'a dit que c'était pas grave. On a encore tout notre temps pour le travailler. Quant à la circulation, heureusement qu'il a des yeux pour moi parce que je pense qu'on se serait emplafonné plus d'une fois.

Je vais pas tarder à partir au boulot. Avec deux services à gérer aujourd'hui, je suis bonheur comme dirait Serpy.

Première journée de repos de la semaine. Après avoir fait mon ménage en quatrième vitesse et un coup de téléphone de maman plus tard, j'ai prit mon sac à dos et je suis restée tout l'après midi au soleil. Je viens de rentrer et mon dieu ce que ça fait du bien. Le parc était d'un calme apaisant. Quelques mouettes, goélands, canards et autres poules d'eau venaient se poser de temps en temps sur la grande marre juste en face de moi. Mes cheveux ont éclairci sur le balayage de novembre. J'ai discuté avec une vieille dame qui me racontait combien la vie lui était devenue pénible, j'ai commencé un nouveau livre qui je le sens ne va pas être de tout repos, j'ai mangé une pomme (Ouais, ok ?) je me suis faîtes draguer par des kékés en chaleur et je suis partie. Et je sens encore les rayons du soleil sur mon visage. Même si le vent était encore bien présent.

Hier, j'ai passé la deuxième. Le démarrage et l'arrêt sont pas encore mes meilleurs amis mais j'avance. Par contre, dès que je suis en ville, c'est la panique à bord. J'ai peur de lâcher mon volant à la fin de mes virages ce qui nous a valu quelques petites frayeurs dans les ronds points m'enfin tout le monde est en vie. Puis hier, dans la voiture, il y avait une dame qui passe son diplôme pour être monitrice d'auto-école. Une ancienne gendarme en pleine reconversion. La prochaine heure, on travaille la position des mains sur le volant sur un parcours, autrement dit demain. Ahhh !

Voilà pour les nouvelles croustillantes. Je bosse pas mal en ce moment donc je suis plutôt contente même si j'aimerais bien que ma cadre ne m'appelle pas la veille pour le lendemain. Et puis la transfusion, je commence à avoir l'habitude, HEIN ?
Ce weekend, ya la Coupe du Trégor alors on ira surement y faire un petit tour. 

Je vous souhaite un bonne fin de semaine, à la prochaine !

Je suis en train de sortir de mon hibernation. Le moral va à toute épreuve et je me sens bien. Je n'ai plus tellement froid. Je n'ai pas tellement chaud non plus. Juste ce qu'il faut pour me rappeler la douceur du printemps, celle que j'avais oublié depuis trop longtemps. Seule la frustration pourrait obscurcir le paysage avec toutes ces envies freinées sûrement par une semi liberté sans permis. 

Je crois que je n'ai jamais autant apprécié la naissance du printemps que cette année. Les autres années étaient monotones, sans vie. Je ne prêtais même pas attention à cette nature qui reprend vie en même temps que moi. Je me sens renaître de mes cendres. Je laisse derrière moi toutes ces années pénibles. Une bonne fois pour toute. Je suis déjà sortie de l'ombre il y a quatre mois déjà. Mais là, je laisse le noir et la froideur pour la douceur et la promesse d'un avenir moins pénible.

La vie est belle. Avant elle m'était terriblement pénible. Je la traînais comme un boulet et si j'avais pu l'écourter, je l'aurais fait volontiers. Aujourd'hui, elle m'est devenue simple. Dans toute sa splendeur. Et je n'ai plus peur de rien si ce n'est de perdre les gens que j'aime. 

Je n'ai finalement eu que deux jours de congés parce que vendredi, ma cadre m'a appelée à midi pour être au travail à treize heures. Je crois que je n'ai jamais été au travail aussi vite de ma vie. Je suis quand même arrivée plus d'une heure en retard mais personne ne m'en a voulu. Et là, je suis censée être déjà partie depuis au moins vingt bonnes minutes mais ma machine tourne et je ne partirai pas sans l'avoir étendue.
Samedi, j'ai savouré ma Bretagne. On est monté sur le Grand Rocher. La vue y était imprenable et au sommet, au milieu de l'infiniment grand se cachait l'infiniment petit. C'est comme ça que j'ai photographié mes premières coccinelles de l'année. La journée s'est terminée entre amis autour d'une fondue savoyarde. 
Et dimanche, je me suis réveillée un peu perdue par cette avancée du temps. Poupinou nous a fait des pancakes et on a mangé comme au bon vieux temps. Lorsque l'on capturait chaque instant précieux tous les deux. Et puis on a été à la Jap'and Trégor. J'ai rencontré la prof de japonais de Poupinou et j'ai écrit un message en japonais pour les soutenir un an après le tsunami qui les a frappé. Et la soirée s'est terminée en douceur en amoureux, avec une fondue au chocolat.
 

Je n'ai jamais eu autant envie de regarder l'avenir qu'aujourd'hui. 
C'est que du bonheur. 

Le corps d'Aurélien a été retrouvé. Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi, c'était un étudiant de l'école de Poupinou qui avait disparu depuis le 9 mars. Ils l'ont retrouvé en fin de matinée dans la rivière du village. 
Et même si je le connaissais pas, ça me touche beaucoup parce que je me dis que ça aurait pu être Poupinou, un ami, n'importe qui. Je pense à la famille et à ses proches qui vont maintenant pouvoir faire leur deuil dignement.

Après cette nouvelle, je vais vous apporter un peu de gaieté. Parce qu'avec Poupinou, nous sommes partis nous promener tout à l'heure alors il a fallu que je prenne mon appareil photo ! J'ai prit les premières coccinelles de l'année. Il fait un temps magnifique et qu'est ce que ça fait du bien.
Je retouche mes photos uniquement sur Picasa et j'ai installé la mise à jour. Du coup, je me suis amusée. Toutes mes photos sont retouchées là. Alors j'attends vos avis, comme toujours.

Et ce soir, c'est fondue chez les copains !
Bonne soirée tout le monde. ☼

(Et ce soir, n'oubliez pas d'avancer votre montre.. ^^)

Quatre jour de repos m'attendent et avec eux l'envie de prendre le temps de vivre. Les températures remontent, le soleil arrive, les jours vont rallonger ce weekend et j'ai hâte. Ca veut dire que je vais bientôt pouvoir mettre un manteau moins lourd et sortir sans écharpe. Sortir ma veste en skaï, mes leggings, mes collants, mes ballerines et mes escarpins. Parce que les bottes c'est bien mais le printemps et l'été, c'est mieux.

Mon grand dilemme du jour est de savoir de quelle couleur je vais colorier mes ongles. Orange, vert ou violet.
J'ai plus que jamais envie de prendre des photos, capturer la nature qui reprend vie. De prendre mon livre et d'aller m'installer au bord de la rivière. Sentir cette chaleur encore balayée par un vent frais mais seulement.

Poupinou a validé son master et son diplôme d'ingénieur. Il aurait pu s'arrêter là, trouver du boulot, économiser de l'argent pour notre mariage et nos gosses, mais non. L'année prochaine, il entame une thèse pour son doctorat.
Alors on fêtera ça ce weekend, chez des amis, autour d'une bonne fondue.

En attendant, je guette l'arrivée des hirondelles qui je le sens, vont tournoyer dans le grand vide juste devant ma terrasse.