Cerise-Peche-Abricot

Bon et bien puisque ma vie vous intéresse plus que ce que je lis, je vais vous la raconter ! Pour ceux à qui cela aurait échappé, c'était aujourd'hui ma première leçon de conduite. J'étais tendue comme un string. Puis mon moniteur est arrivé. Appelons le B. C'est lui qui me suivra du début à la fin et je préfère, comme ça il sait comment je fonctionne, comment j'évolue, mes faiblesses, etc. Il est super gentil. Le problème, c'est qu'il a tout de suite repéré la faille: Mon manque évident de confiance en moi. Il m'a donc dit d'arrêter de faire de l'apnée et d'arrêter de me mordre les lèvres. 

Dans un premier temps, il m'a montrée comment régler mon espace de bord: 
1) On baisse le siège à fond et pour moi, du haut de mes 1m20, on le remonte de huit crans.
2) On règle la hauteur du volant.
3) On règle le dossier. Mon poignet doit arriver sur le côté du volant bras tendu.
4) On met le contact et on règle les rétroviseurs.
5) On oublie pas la ceinture !

Puis on est parti. Je savais plus si je voulais prendre le volant ou pas alors finalement, je l'ai prit et il me guidait. On a été sur un parking tranquille. Au bord de la rivière. J'te raconte pas le nombre de fois où j'ai cru qu'on allait finir dedans. Donc là, il m'a expliquée comment positionner mes mains sur le volant en fonction de ma direction et de la force du virage. On met la main en haut et on tourne ! Et pour faire demi tour, on passe la main au dessus de l'autre sans jamais les laisser croiser. On revient à 9h15. On laisse glisser le volant entre les mains en accélérant pour que les roues reviennent droites. O-K ? 
A ce moment là, je savais déjà plus comment je m'appelais et ce que je foutais là mais il a continué en m'apprenant à démarrer, passer la première et m'arrêter. J'ai calé deux fois à l'arrêt parce que j'avais pas pigé qu'il fallait pas enfoncer le frein comme une tarée ! Et ensuite on est parti sur des petites routes où il n'y avait personne pour faire un joli demi-tour par contournement de l'obstacle par la droite et on est rentré. Donc en ville, il gérait tout. Volant, pédales, clignotants, danger. Et moi j'ai cru que j'allais me vider de mes soixante dix litres d'eau que contient mon corps.
L'heure est passée tellement vite que j'ai rien vu. On a discuté un peu à la fin. Il m'a évaluée à quarante cinq heures mais j'ai l'impression que j'y arriverai jamais. Comment est ce que je vais faire pour gérer mon volant, mes pédales et le danger en même temps ? Il m'a rassurée, il m'a dit qu'on allait y aller par étapes et qu'il me demanderait pas pour l'instant de gérer la circulation. Mais quand même. Il m'a dit aussi qu'il fallait absolument que je prenne confiance en moi et qu'ensemble on allait y arriver, il n'y avait pas de raisons. Et il m'a prévenue que je passerai par des phases difficiles mais que ça ferait partie de l'apprentissage et m'a rappelée que si j'avais eu mon diplôme d'état d'infirmière c'est que j'aurai mon permis.
Je sais pas quand sera ma prochaine heure mais pour l'instant, j'ai pas tellement envie d'y retourner. Je suis complètement tétanisée. Heureusement, il a l'air gentil, patient et il maîtrise le véhicule comme un pro. Donc il faut aussi que je lui fasse confiance. Et moi c'est de ça dont j'ai besoin: De la patience à mon égard. Parce que c'est pas demain la veille que je me sentirai pousser des ailes.

Titre: Témoins de la vie après la vie
Auteurs: Dr Raymond Moody et Paul Perry
Genre: Témoignage

Résumé: Dans les années 1960, Raymond Moody a donné aux événements vécus par ses patients aux frontières de la mort le nom d'EMI: Expériences de Mort Imminente.
Ici, le médecin va plus loin et dévoile un phénomène encore peu connu: les Expériences de Mort Partagée. Des personnes ayant assisté à un décès rapportent avoir vu, au moment de la mort, un fragment de la vie du défunt. Ces témoins évoquent une lumière mystique, une sensation de détachement de leur conscience et de leur corps, accompagnés d'un sentiment de l'ordre de la pureté, de l'amour et de la paix.
Grâce à ces récits et à l'avis de différents spécialistes, Témoins de la vie après la vie aborde la question qui hante l'humanité depuis toujours: que se passe-t-il au moment du trépas ?

Extrait: "Un médecin canadien, que j'appellerai Gordon, m'a raconté ce qui lui était arrivé trente ans plus tôt, pendant son internat. Gordon avait un patient nommé M. Parker, un homme affable qui faisait plus que son âge car il souffrait d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), affection respiratoire causée par le tabagisme. [...] Quelques jours après Noël, alors qu'il était de garde, Gordon découvrit soudain M.Parker au détour d'un couloir des urgences. "Il se tenait là, tranquille. Il regardait quelque chose que je ne pouvais voir, car hors de mon champ de vision, dit Gordon. Il avait à la fois l'air curieux et impassible. Je lui ai parlé, il m'a regardé et il s'est éclairé. Une sorte de lumière émanait de lui - une lumière claire - et il m'a semblé que je voyais dans son âme." Gordon s'est rapproché et a découvert ce que voyait M.Parker: un cadavre allongé sur une civière et recouvert d'un drap. Gordon a soulevé le drap. C'était son propre corps que regardait M.Parker !"

Le livre: Ce livre est une étude sur ce que le Dr Moody a surnommé: La mort partagée. Il ne faut pas la confondre avec les expériences de mort imminente, qui sont des phénomènes vécus par le mourant lui même. Les expériences de mort partagée sont vécues par des gens qui voient la personne mourir. Dans la mort imminente, la personne revient à la vie. Tandis que dans la mort partagée, la personne décède vraiment.
Ce livre n'aborde pas la question d'une vie après la mort même si elle est fortement sous entendue. Il s'agit ici de faire partager et donner un sens à ce qu'ont vécu des personnes présentes au moment de la mort.
Ils décrivent tous des phénomènes similaires. Une lumière, des fragments de la vie du défunt, un fantôme qui sort non seulement du corps du mourant mais aussi du leur et flotte au dessus d'eux. Ils disent tous qu'ils voient des morts jaillir d'une lumière pour venir chercher la personne. Et ce sont des amis, des proches, des parents. La mort leur apparaît alors comme une joie et non une douleur puisqu'ils imaginent que l'âme est partie ailleurs, en paix. Toutes ces personnes qui ont vécu ça se disent être plus sereines, plus heureuses. Et ne voient plus la mort comme quelque chose de terrible mais plutôt comme naturel.
Au début du livre, le Dr Moody nous raconte comment lui est venu cette idée d'étudier la mort imminente. Puis à son insu, il rencontre une personne qui lui parlera de ce qu'il nommera mort partagée. Très vite, il va se pencher sur ces phénomènes et se rendre compte qu'il existe des milliers de gens qui ont vécu ça. Ce n'est donc pas une conspiration ou un "fantasme humain". Après avoir réunis des témoignages venant de partout, il nous raconte sa propre expérience avec la mort partagée qu'il a vécu le jour du décès de sa maman. Puis il réunit les sept éléments qu'il retrouve à chaque fois dans ces expériences. Et c'est à ce moment là que je suis restée scotchée et que j'y ai cru. Il nous mène devant des faits et des réponses que l'on ne peut pas nier. Même si cela amène d'autres interrogations, il y a des faits qui sont là et qu'on tente d'expliquer de la manièr
Ces expériences de mort partagée sont vécues par des personnes qui se trouvaient là au moment où la personne est décédée. Et ce n'est pas seulement les membres proches mais ça peut aussi être des médecins, des infirmières.

Ce que je pense de tout ça: Ce livre ne donne aucune réponse quant à l'existence d'une vie après la mort. Mais il explique énormément de choses sur le moment où a lieu la mort. D'abord, que ce soit aussi bien pour la mort imminente que partagée, on peut s'imaginer que si les gens voient les fantômes du mourant aspirés vers une lumière et retrouver des ami(e)s décédé(e)s, la question d'une vie après la mort est largement posée. Où vont-ils ? Je me suis posée des tas de questions sur ça. Avant de me dire que c'était complètement débile tout ça et que personne n'en savait rien après tout. C'est pour ça que je me suis quand même intéressée à ce livre. Parce que finalement, qui sont ces gens pour vivre ça ? Q'ont-ils vécu de plus (ou moins) que les autres pour avoir le privilège de vivre ça ? Et est-ce que cela a une réelle explication ? Est ce que le jour de notre mort on vivra ça nous aussi ?
Ce qui m'a interpellée aussi c'est la similitude des récits. A peu de choses près, ils voient tous la même chose, ressentent tous les mêmes sensations. Ensuite, il y a le statut des personnes. Ils sont aussi bien des proches que du corps médical. Il n'y a donc pas de sélection. On apprend par la suite que certaines personnes l'on vécu plusieurs fois mais pas à chaque fois non plus.
Aujourd'hui, je suis encore partagée entre tout ça mais mon ouverture d'esprit est plus large. Je pense réellement que cela peut exister. Mais est-ce vraiment palpable ? Est-ce réel ? Il peut aussi s'agir d'hallucinations. Ces gens ont peut être des convictions particulières qui leur ouvrent des portes vers ce que les autres ne peuvent pas voir. Peut être que chacun quitte cette Terre de manière plus ou moins similaire. Peut être qu'on se retrouvera. Peut être qu'on ne va pas tous au même endroit.
J'ai trouvé ce livre très intéressant pour ma part. Il m'a fait réfléchir et a fait tomber mon côté butée-bornée sur la question du moment de la mort.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

J'aurais dû être au gala ce soir. C'est pour ça que j'étais un peu triste ce matin en partant sous des trombes d'eau. Je suis arrivée trempée pour qu'on me dise que j'allais finir la journée toute seule avec mes douze patients à gérer. Et puis j'étais avec le pire collègue de toute la Terre. Et puis j'avais ce fameux redon-pansement à faire.. VDM.
Et puis finalement, au fil de la journée, tout s'est éclairci. Sauf le ciel qui a grondé toute la journée et que j'observais depuis mon poste de soins déserté. J'ai géré comme une chef. Autant pour la prise en charge de ma cadre que pour le reste. J'étais bien toute seule. A gérer mes petites affaires sans que personne vienne m'emmerder. Gérer mon travail comme une grande, ça remonte le moral. Et même si je suis debout depuis 5h et que je suis rentrée qu'à 21h sous la flotte.

Et puis j'ai l'homme le plus parfait du monde. Parce qu'avant de sortir avec les copains ce soir, il m'a préparé un repas rempli d'amour. *_*

Et j'ai enfin gagné mon combat contre mon agence cristolienne. Un petit chèque de 190€57 en rentrant de ma garde de douze heures, ça fait plaisir !

Alors il est presque 23h, j'ai écrit cet article à l'arrache, je suis crevée, j'attends encore qu'il rentre mais je me sens bien. Parce que ça aurait pu être pire que ça.

J'ai passé une journée de malade mental hier. Mais en fait non, parce que c'était une journée "banale", parce que j'ai connu pire que ça. Mais avec ma petite baisse de moral et ma très grande fatigue ça n'a pas aidé beaucoup. 
En plus je stressais parce que ma cadre est hospitalisée dans le service où je vais bosser ce weekend et j'avais peur qu'elle soit encore là et ça sera le cas. Et en plus ça tombe sur moi, je vais devoir lui enlever ses redons et refaire ses pansements. Alors ça me fout la trouille comme pas possible parce que primo c'est ma patronne donc imaginez un peu le regard critique qu'elle va avoir et deuxièmement, c'est plus que gênant de devoir faire une toilette intime à sa supérieure.. Mais comme le reste, je survivrai. HEIN ?
Il y a un poste en CDD d'un an à pourvoir. J'ai longtemps hésité à postuler et puis finalement, je l'ai fait. J'ai pas encore donné ma lettre de motivation mais je ferai ça la semaine prochaine. J'ai jusqu'au 28 pour le faire. C'est pas l'endroit rêvé pour signer un CDD d'un an mais ça me permettra de trouver une certaine stabilité donc une certaine sérénité et ne pas passer mes journées à les compter et avoir des périodes de chômage plus qu'angoissantes. Et puis comme dit Poupinou, qui ne tente rien n'a rien.

En parlant de lui, c'était super hier soir. J'ai retrouvé l'ordre des choses parce qu'en rentrant du travail, il nous avait préparé une bonne petite salade de gésiers, lardons et oeufs mollets. Et même si j'étais crevée, j'étais contente de le retrouver après une journée où j'avais eu l'impression d'avoir servie à quelque chose.

J'étais pas motivée ce matin. J'ai larvé dans mon lit jusqu'à presqu'onze heures. Et puis finalement, j'me suis bougée le cul. J'me suis lavée les cheveux. Parce que ça devenait critique. J'ai appelé l'auto école et je commence la conduite mercredi matin ! *_* Ca va encore être long d'attendre mais j'ai attendu si longtemps que maintenant c'est plus si long que ça. J'ai tellement hâte ! Mon moniteur s'appelle B. J'aurai droit à une première évaluation pour savoir d'où on part.

Et puis une madame vient de sonner à la porte pour m'apporter mes puzzles ! *_* 

Finalement, même s'il me reste le lit, la vaisselle à faire, l'aspirateur à passer, mon épilation intégrale à faire, mes papiers à ranger et bah c'est pas si terrible que ça pour une journée qui s'annonçait pourrie.

Ah. Et je vous ai pas dit. Mais pour ma thérapie, j'ai (re)trouvé la danse. Alors tous les matins, je mets ma musique à fond et je danse une bonne demie heure au milieu du salon et je me sens libre..

Fée, tu te souviens ? C'est la Lune qu'on regardait l'autre soir.. Je t'avais dit que je l'avais prise en photo. Ne l'oublie pas. ♥
Dis moi que tu as reçu mon sms. J'ai peur. Pour tout ce que ça va engendrer..

Allez, encore un petite baisse de moral pour la route. *_* Pourtant, le soleil pointe parfois le bout de son nez. Je rêve déjà de chaleur, de ressortir les tenues de printemps, de ballerines roses, de promenades à la mer.. Mais non, ya rien à faire, je vais pas bien.

Je me sens seule. Je m'ennuie. J'ai passé mes trois jours de repos à rien foutre. J'ai envie de rien si ce n'est que le temps passe le plus vite possible. Poupinou me manque. Il a trois tonnes de boulot en ce moment alors il passe ses soirées dans son bureau alors que moi je l'attends toute la journée. Demain il passe sa soutenance alors espérons que ça aille mieux après. Je suis extrêmement fatiguée et une anémie ne m'étonnerait même pas. Et puis j'ai froid, les bouts de mes doigts sont bleus, comme d'habitude.

J'ai quand même encadré ma ballerine et on l'a mise dans la chambre. Ca habille tellement bien le mur.. *_* Du coup, je me suis commandée deux autres puzzles. Un panorama éléphant qui fait presque un mètre de long et qui trouvera sa place dans le salon et un beau bateau. 

Je bosse pas assez pour pouvoir économiser de l'argent pour ma future voiture. Ce que je gagne me permet tout juste d'assurer le mois. C'est pas non plus comme ça qu'on va pouvoir acheter nos rideaux pour le salon ni le lampadaire et la belle plante dont je rêve pour rendre le salon plus chaleureux. Ma mère devait me vendre sa voiture mais maintenant elle veut plus. Parce que ça la gêne de me la vendre, elle aurait voulu avoir le beurre et l'argent du beurre, autrement dit me la donner et en racheter une qui lui conviendrait mieux. Mais moi je m'en fiche, je la veux sa voiture. Parce que je sais d'où elle vient.. Alors j'ai commencé à regarder déjà et .. j'ai laissé tomber. De toute manière, faut pas mettre la charrue avant les boeufs. 
 

Et pour couronner le tout, je viens de recevoir un mail de Poupinou pour me dire que la Coupe du Trégor et la Gala de ce weekend étaient annulés suite à la disparition de leur collègue à l'école. Donc c'est pas demain la veille que je vais me changer les idées. Moi qui culpabilisais de rebosser ce weekend bah finalement, c'est pas plus mal.
 

Je vais aller à l'auto-école tiens, histoire de savoir quand est-ce que je pourrai commencer la conduite.
Edit: Et bah ça sera pas pour tout de suite..