Cerise-Peche-Abricot

Ok, ok.. Ca fait longtemps que je suis pas venue poster. Mais comment vous dire qu'en ce moment, je suis overbookée. Enfin.. Pas tout à fait. C'est à dire que..

L'épuisement professionnel me guette déjà. Je fais des journées de 8h où je me lève à 5 pour me coucher à.. 20. Je n'en peux tout simplement plus. :) Et puis, je dois en subir un effet secondaire qui est l'agacement de certaines personnes qui n'ont pas compris que j'ai besoin de temps pour moi en ce moment. Et que ça serait plus simple si elles le comprenaient. Je veux bien être indispensable mais quand ça ne dépasse pas les limites du physiquement possible.

Je parle colocation avec l'ex de mon petit ami. Oui, c'est bizarre mais je l'adore cette fille. Histoire un peu compliquée qui demande une réflexion sur la morale. Et à cette heure, je n'ai pas franchement le temps. Tout ça pour dire que ça serait bien. Sauf qu'il y en a un qui risque de pas être content ! xD
"Chéri, Justine emménage. J'espère que ça ne te pose aucun problème ?" :(

Ce weekend, j'ai fêté l'anniversaire de mon homme. C'était tout simplement énorme. On fait ça en plusieurs temps, histoire de le fêter avec tout le monde. La semaine prochaine, ce sera avec les copains picards ! =D

Ma petite soeur chérie adorée a eu la brillante idée d'inviter son mec chez moi pendant la semaine où elle a décidé de squatter chez moi. Moi, ça me pose pas réellement de problème parce que la journée, je serai encore en cours. (Et c'est là, que je suis bien contente finalement.. xD) Mais il y en a un qui risque de tirer la gueule en apprenant qu'il devra surveiller pas une mais deux ados le jour ET LA NUIT ! :o

Ma meilleure amie a encore un millier de trucs à me raconter. (Et moi aussi.)

Mon ex petit ami me harcèle depuis une semaine. Si ça continue, je vais finir par croire que je suis la seule fille qui existe sur Terre. Au secours !

J'ai encore plein de choses à faire cette semaine. Je ne sais pas si j'aurai le temps de tout faire. Faire les courses m'apparait déjà comme LA corvée de la semaine mais il faut absolument que j'y aille, ça va faire un mois que je ne les ai pas faites. (Oups.)

Il me reste une semaine de stage, quatre semaines de cours et un partiel. Après, c'est les vacances. Mon homme sera chez moi du 18 juin au 12 septembre donc ça sera les vacances pendant tout ce temps là, même si je serai en stage avec une msp (un exam' quoi) à préparer et à passer au mois d'août.
En ce moment, je lis beaucoup de blogs de futurs bacheliers 2010. C'est les choix d'orientation, les interrogations sur la ville où ils devront rester pendant tout le temps des études, le stress des concours d'entrée et des entretiens dans les écoles, la course aux logements pour ceux qui partent.
Moi, je veux juste passer en troisième année.

Ma vie est un gros bordel organisé. J'ai l'impression d'être dans ma bonne période là. Celle où je suis excitée comme une puce, où je (re)souris, où je vais super bien. Mais en fait, c'est pas tout à fait ça. Parce que même si je viens de passer un weekend qui m'a retourné le cerveau, au fond, je suis toujours triste et épuisée.
Et si j'ai réussi à passer un weekend qui m'a donné mal au crâne, c'est parce que le seul qui me fait tourner la tête, c'est Lui. <3

"Tu sais que je vais mourir ?
- Oui.
- Pourquoi tu viens encore me soigner alors ?
- Je ne te soigne pas. J'essaie de faire en sorte que tes derniers jours soient les plus beaux."

 

Mathéo a 4 ans. Il est hospitalisé quelque part en France où je suis en stage depuis presque trois semaines. Il est brulé au 3e degrés et a fait un rejet de greffe. Son pronostic vital est donc engagé.

Je ne sais pas ce qui est le pire dans l'histoire. Si c'est de ne pas pouvoir le guérir ou de le voir aussi serein face à la mort. Moi, je suis grande et j'ai peur de mourir. Lui, il a 4 ans et il a pas peur. Ca fait un peu bête. Peut être ne se rend-t-il pas compte. Je sais pas.
Tout ce que je sais, c'est que je me suis attachée à lui et lui un peu à moi. Il m'apelle Katheen blanche. Peut être parce que je suis habillée en blanc et qu'il ne sait pas bien prononcer mon prénom. Peu importe. Je l'aime ce gamin. Je ne pense pas que sa mère soit jalouse de moi mais il faut que je fasse attention. C'est son bébé, pas le mien.
Dans deux semaines, je retourne à l'école et je ne sais pas comment gérer ça. Tous les matins, je sais qu'il sera là. Je sais qu'il m'attendra. Je sais que se sera lui que j'irai voir en premier et que je lui lirai une histoire en attendant que son papa vienne puis sa maman. Je sais qu'il me fera un bisou et qu'il me souhaitera une bonne journée quand je rentrerai chez moi. Mais demain ? Quand je vais partir, que va-t-il se passer ?
Je veux pas le voir pleurer. Si je ne peux pas le guérir, je me suis alors jurée une chose: Ne jamais l'entendre pleurer.

Il est extraordinaire cet enfant. Il me donne tous les jours une leçon de vie.
Il va mourir et il rit. Il me regarde avec ses grands yeux et me tend ses bras. Ca, c'est quand il me donne la permission de lui faire un calin. Il est tellement courageux que quand je le pique, il ne dit rien. Il me regarde et pose sa main sur mon bras et me dit: "C'est parti !"
 

Moi, j'aimerais avoir son courage.
J'aimerais avoir son sourire.
 J'aimerais avoir sa joie de vivre.
J'aimerais être là quand il partira.
Mais j'aimerais surtout qu'il ne parte pas..

En fait, j'ai passé un weekend de malade mental qui tue la mort ! :D J'ai prit une p*tain de bouffée d'oxygène et pour une fois, j'ai pensé qu'à moi, moi, moi et à moi aussi parce que j'en avais marre de penser qu'à moi. xD

Vendredi soir entre filles avec ma soeur. On a été au Mc Do, elle m'a fait regardé une émission de m*rde mais c'est pas grave et papotages de filles jusqu'à 1h du mat'. Bon, le réveil a été dur mais on a quand même géré. xD

Direction notre petit chalet en bois où j'ai passé des tas de weekend et de vacances. Là, où j'ai laissé mes plus beaux souvenirs de famille, surement.. Ca devait faire cinq ans que je n'y étais pas retournée. Plus personne ne se rapelle de moi et moi, je reconnais plus personne.
Ma chère et tendre maman adorée m'avait promis un barbecue alors, ON A FAIT UN BARBECUE ! :D Sauf que cette fois, c'était pas papa mais Xav' qui s'en occupait.. C'était trop bon, bon, bon ! (Et tant pis pour mes kilos pour cette fois.)
J'ai retrouvé mon vélo. Celui que j'avais quand j'avais 12 ans. C'était MON vélo alors ça l'est resté le temps du weekend. J'ai joué au badminton, j'ai fait du vélo, du tennis et j'ai même joué au foot et marqué un but grâce aux supers chaussures de mon frère chéri ! :D

C'était magnifique. Je me suis alors rendue compte de tout ce qu'il y avait autour de moi. Que ça n'était pas que des pleurs, de la solitude, du manque, de l'angoisse. Je ne voyais même plus ce qui était à portée de ma main. J'étais enfermée dans un monde où seuls les autres existaient. Je ne vivais que grâce, pour et à travers eux. Je me suis juste rendue compte que je pouvais vivre avec les autres bonheurs qui m'entourent, qu'il fallait que je m'occupe de moi. Et j'ai réussi.
Mon amour et Sonia, si vous saviez comme j'en suis fière. Vous, vous savez. <3

Maintenant, je n'ai qu'une seule hate: Montrer à mon amoureux mon petit paradis. Ce qu'il faut pour me rendre heureuse. Je n'ai pas de mots pour tout décrire et quand bien même ils existeraient, ce n'est rien comparé à ce que j'ai réellement vécu, à ce qu'il restera dans mon coeur.
 

Parce que CE weekend, fera partie de tout ce que je n'oublierai jamais.

J'ai juste envie de faire une petite conclusion quand même. (Et moi qui déteste ça.) Parce que j'en ai tiré une quand même de ce weekend. Et pas des moindres.. Faut juste arrêter de se prendre la tête avec des choses qui n'en valent pas la peine. Il faut savoir s'occuper de soi et profiter de chaque instant à fond. Parce qu'avant, on ne sait pas. Après, on regrette. C'est pas de l'égoïsme, ça s'appelle la vie. Et pour la première fois de ma vie, je m'en suis rendue compte. Certaines choses ont énormément d'importance à nos yeux alors qu'à côté, là, juste là, il y a deux fois plus important et plus beau. Alors moi, le plus important dans ma vie, c'est ma famille. <3 Parce que c'est la seule qui me suivra, m'attendra et acceptera tous mes choix.
 

(Elle est dans un état lamentable. Jusqu'à quand ? Je ne sais pas.)

 

Ma chère et tendre moitié n'est pas là ce weekend. Non, il est à la coupe de France de robotique qui se déroule à la Ferté. Faisant en plus partie de l'AE (Association Etudiante), il y va en tant que participant et² gérant. Donc je me retrouve alone pendant ce weekend de l'ascencion.. Je voulais qu'il soit heureux alors je l'ai laissé y aller. Mais putain qu'est ce que je suis malheureuse !

J'étais super énervée au début et comme je suis pas du genre à ne rien dire bah.. il l'a su. :' Alors, il ne voulait plus y aller. "Si c'est pour que tu sois malheureuse, je préfère m'en passer.", bla-bla-bla.
Puis j'ai eu un moment de lucidité (Oui, ça m'arrive quand même.) où je me suis dit que si je l'aimais, c'est que je voulais qu'il soit heureux. Alors que ça passait aussi par là. Le laisser aller à la coupe parce que je sais que c'est important pour lui. Il a travaillé longtemps sur son petit robot et il a raté celle de l'année dernière. Alors.. comme je l'aime et bah, je l'ai finalement laissé y aller.
Je lui ai dit que je voulais qu'il soit heureux. Bien sûr, je me suis empressée de rajouter que s'il me disait qu'il me quitte parce qu'il était plus heureux avec une autre, là, ça l'ferait pas. Mais tant que c'est pour une coupe, ça passe.

J'aurais pu y aller avec lui aussi. Mais 120€ aller-retour de train pour quatre jours, non merci.

Mais aujourd'hui, je suis malheureuse quand même. Faut bien dire ce qui est. Parce que c'était un weekend de quatre jours et que je l'attendais ce putain de weekend. Depuis si longtemps. J'voulais qu'on fasse plein d'choses. Qu'on en profite parce que pendant ma semaine de partiel, je l'ai un peu laissé de côté.. Alors on est d'accord, le weekend prochain, c'est un weekend de trois jours. Mais trois jours c'est pas quatre. Et puis c'est pas: On s'quitte dimanche soir, on se retrouve mercredi soir.
Ok, j'ai passé un bon weekend. Mais ça, c'est parce que ma soeur est venue me casser les pieds vendredi et samedi et m'a forcée à aller au Mc Do vendredi soir. x_x
 

Mais finalement après tout ça, je me dis que je suis fière de moi. Et que c'est vrai que je l'aime cet homme là. <3

Mon chéri est arrivé 21e sur 200  participants. :D

Dans la vie, on a plusieurs métiers. Etre une fille, être une soeur, être une amie, être une femme, être une mère, être une secrétaire, être une cuisinière, être une femme de ménage, être une étudiante, être une infirmière. Il faut les assumer et être au top partout, tout le temps et pour tout le monde en même temps. Et ce, même si personne ne nous a jamais donné de mode d'emploi. Et même si on a rien demandé. Et même si on ne s'en rend pas compte. On a la pression tout le temps parce qu'évidemment, le but dans la vie, c'est d'être la meilleure partout. Un peu comme un concours. Personne n'est parfait c'est vrai, mais tout le monde veut l'être. C'est pas facile, alors chacun s'y prend comme il le peut et chacun y arrive comme il le peut. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis une fille parfaite, une soeur parfaite, une amie parfaite, une femme parfaite, une secrétaire parfaite, une cuisinière parfaite, une femme de ménage parfaite, une étudiante parfaite mais j'espère être au moins une fille correcte, une soeur présente, une amie sur qui l'on peut compter, une femme suffisante, une secrétaire ordonnée, une femme de ménage maniaque, une étudiante banale.

Le problème, c'est aussi qu'il y a des moments où je me sens plus ou moins à l'aise dans chacun de mes métiers. C'est grâce aux autres, qui eux me font comprendre ce qui va mais surtout ce qui ne va pas.
En ce moment, c'est mes ami(e)s qui ne sont pas content(e)s. J'ai envie de mettre des guillemets parce qu'à ce stade, je n'ai plus bien en tête la définition de ce mot. Je pensais qu'un ami était celui qui comprenait tout. Notamment quand l'autre change, ou plutôt sa vie et qui n'est pas forcémment la même que lui. C'est vrai, j'ai dû beaucoup changer en deux ans. Parce que j'ai vécu beaucoup de choses, pas toujours faciles mais je leur dois beaucoup. Car se sont elles qui m'ont faite grandir et permise de voir la vie autrement. Un peu comme quand la fille devient la femme. Je n'en ai jamais voulu à personne d'avoir besoin de distance, d'avoir changé parce que c'est normal. Mais j'ai suivi le mouvement. Parce que c'était à moi de m'adapter et pas le contraire. Je ne regrette rien. Juste que certain(e)s ne m'aient pas suivie, comprise. J'ai toujours tout fait pour être la meilleure partout. Je n'attends pas de reconnaissance parce que je ne fais pas tout ça pour ça et parce que la vie m'a aussi apprise à faire sans. Mais quand je ne reçois que du négatif, quand on me fait clairement savoir que je ne suis pas à la hauteur de ce que l'on attend de moi alors que j'ai l'impression de faire tout ce que je peux, que malgrès tous mes efforts, les autres restent aveugles, je m'épuise.
Aujourd'hui, je suis épuisée. Epuisée autant physiquement que moralement. Le physique n'est pas important en soit, parce que ça a toujours été. Mais quand ça devient moral, les choses se compliquent. Je ne me lance aucune fleur et ceux qui liront ceci sans me connaitre, ne pourront certifier de la véracité de mes propos mais pour une fois, j'ai envie de me plaindre. Parce que pour une fois, je suis épuisée.

J'ai toujours été là pour tout le monde. J'ai toujours essayé de comprendre tout le monde. J'ai toujours essayé de donner une part égale à tout le monde. J'ai toujours tout deviné pour tout le monde. J'ai toujours tout donné à tout le monde, même plus que ce que je pouvais me donner à moi même. J'ai toujours fait passer les autres avant moi, oubliant même la normalité des choses.
Mais ça ne va encore pas. Il faudrait en faire toujours plus, donner toujours plus. Mais quoi ? Que faire et que donner de plus quand on est arrivé au bout de nos capacités et que ça ne va toujours pas ? Que faire quand on en vient à mettre sa vie en danger au profit des autres ? Oh non, ne vous inquiétez pas, je n'ai pas sauté d'un pont parce qu'une amie me l'a demandée. J'ai juste failli perdre ma place en deuxième année et ne jamais connaitre ma place en troisième année. Parce qu'on avait besoin de moi. Non pas que je m'en plaigne, au contraire. J'aurais pu être capable de faire les deux à la fois. Je l'ai fait d'ailleurs. Enfin ça, c'est ce que j'ai cru. Sauf que personne ne s'en est rendu compte et on trouve encore le moyen de me reprocher de ne pas être présente. Alors aujourd'hui, je suis épuisée.

Je pensais pas en arriver là. Je leur avais promis de ne jamais les abandonner. Et je n'ai pas l'habitude de ne pas tenir mes promesses. Mais c'était sans compter sur tout ce qu'ils m'ont dit et tout le mal qu'ils m'ont fait sans même s'en rendre compte.
Alors finalement, c'est quoi un ami ? Moi, je sais.
Mais c'est encore une fois ma manière bien à moi de voir mon métier.

Dans la vie, il faut exercer plusieurs métiers. Pour être.




 

Moi, je suis rien de tout ça.
Je suis juste quelqu'une.