Mercredi 2 mai 2012 [14:37]

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Photos-1/2Temps.jpg
Le temps s'en

Va et vient comme le balancier d'une horloge 
Prise par le temps.
Elle s'en 
Va et vient prendre le temps 
De me rappeler qu'il est plus long quand il s'en
Va et vient me raconter que quand il reviendra
Tout ça n'appartiendra qu'au passé.
Mais pour l'un c'temps s'en 
Va.
[21 août 2010]

Lundi 21 novembre 2011 [17:32]

On s'est rencontré d'une manière plus qu'étrange. Fallait qu'on se quitte sur une énigme. Mon meilleur ami allait mourir alors sans le savoir tu as progressivement essayé de combler cette place hémorragiquement béante qu'il y avait dans mon coeur. Jusqu'au jour où tu as presque réussi. S'en est suivi des bonjour qui ont mal commencé et des au revoir qui ont mal fini. On a lutté pour se comprendre. Jusqu'au jour où on a presque réussi. J'étais malheureuse avec lui, tu as tenté de me le montrer par tous les moyens, même les plus violents. En vain. Tu es resté quand même parce qu'on s'était promis de ne jamais se quitter. Parce que les amitiés, c'est les seules histoires d'amour qui ont un début mais pas de fin. Hein, tu t'rappelles ? Et puis finalement, c'est toi qui es parti en me reprochant de le faire. Le monde à l'envers quoi. Je luttais pour te retenir pendant que tu luttais pour trouver un moyen de retourner la situation. Tu me connaissais mieux que quiconque alors tu savais où toucher pour couler. Jusqu'au jour où mes sentiments pour toi n'ont plus suffit pour te donner le pouvoir de me détruire. Parce qu'on savait que seuls les gens qui ont de l'importance dans les coeurs ont le pouvoir de le massacrer. Coeur à vif. J'avais fini par t'aimer plus que lui sans jamais dépasser la frontière parce qu'entre nous, ça a toujours été clair. Et c'est ça que j'aimais. Nos "Je t'aime" n'ont jamais été ambigu. Et c'était ça notre pacte. Pacte qu'on a jamais eu de mal à respecter. J'avais besoin de toi autant que tu avais besoin de moi. Tu me le montrais moins que moi mais je le savais. Parce que je te connaissais par coeur et que même à des centaines de kilomètres, tu n'arrivais pas à me cacher le quart de ce que tu aurais voulu pour me protéger. Le problème avec toi c'est qu'on avait pas la même définition de l'amitié. J'ai réussi à être ta meilleure amie malgré toi. Tu t'en es voulu de m'avoir laissé entrer dans ton coeur sans frapper. Tu ne comprenais pas que je veuille t'aider et tu supportais encore moins que j'y arrive. Tu savais pas ce que c'était d'être aidé. Parce que toi, t'étais toujours de l'autre côté. "Je suis né pour aider les autres, pas le contraire Chou."
Et ça a duré quatre ans comme ça. Et puis j'ai échoué. Comme tu l'as toujours voulu. Comme tu as toujours attendu que ça se termine. J'ai finalement compris que pendant quatre ans, tu avais tout fait pour me faire craquer. Me faire partir. Me faire culpabiliser. Me faire douter. Et que la plus grande amitié que j'avais connu n'était en fait qu'un canular. Un de plus.
J'étais à bout de souffle. Je suis partie. Et toi, tu as gagné. C'est tout ce que tu voulais. Le meurtre qu'on masque en suicide.
Le crime parfait.

Vendredi 11 novembre 2011 [10:43]

Viens. Allez viens, suis moi. Donne moi ta main et pars avec moi. Tu veux pas savoir où on va. De toute façon tu m'as dit que tu me suivrais partout où j'irai. Alors j'y vais. Moi non plus je ne sais pas où. Mais j'y vais. Ce qu'il faut retenir, c'est que maintenant, j'y vais avec toi. C'est ça le plus important. Le reste, ça compte pas.
Les autres pourront bien dire ce qu'ils veulent. Ils pourront bien pleurer ton absence. Tu seras déjà trop loin pour décider de faire demi tour. 

Un seul baiser nous aura suffit pour vivre ça. Au moins une fois.

J'y croyais pas au début. Moi qui m'étais promise de n'aimer pour seul homme que mon père. Tu es arrivé dans ma vie comme un ouragan. Tu as bousillé tous mes principes et. Parce que tu m'as sortie de l'anorexie. (Même si on en sort jamais.) Tu m'as fait prendre dix kilos en deux mois. Tu m'as aimée quand même, malgré les promesses de ce corps nu caché sous la couette que tu n'osais toucher. Tu m'as appris ce qu'était la normalité des choses parce que je l'avais oubliée depuis trop longtemps. Tu m'as aimée, malgré mon passé et toutes les difficultés qu'il a engendré. Mais pas à pas, nous y sommes arrivés. J'ai guéri.
Et notre combat, on l'a largement gagné.

 

Jeudi 24 février 2011 [12:21]

Texte retrouvé en fouillant mes dégueulis de maux.
Texte écrit le 23 septembre 2009.

===============================================
 
http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/3548.jpg

Aujourd’hui. Pour la première fois et la dernière, puisqu’aucun retour en arrière est possible, je suis passée de l’autre côté de votre monde.  
Je n’ai pas eu peur, ne vous en faites pas. Je vais vous raconter.
Une belle femme est venue me voir et m’a demandée de la suivre. Elle m’a prit la main en me regardant tendrement. Sans un mot, je l’ai suivie. Elle ne faisait que me regarder alors je lui ai posée quelques petites questions qui semblaient trahir ma curiosité :
 
« Où va-t-on ?
- Tu verras jeune fille. N’aie pas peur. Fais-moi juste confiance. »
 
A ce moment, je me suis demandée si c’était une blague. Confiance ? Mais.. je ne la connais même pas cette femme et en moins de cinq phrases de conversation, elle me demande ma confiance. Hilarant.
 
Puis nous sommes arrivées dans un tunnel. Il était très noir et très étroit. Mais avec un peu plus de concentration, j’ai aperçu tout au fond, un point blanc. Je me suis alors de nouveau retournée vers elle :
 
« Où va-t-on ?
- Je dois te laisser là. Tu vas marcher pendant longtemps. Suis la petite lumière blanche que tu aperçois au fond. C’est elle ton seul repère maintenant. Bonne route. »
 
A peine avait-elle finit sa phrase qu’elle avait disparu. Je ne comprenais plus vraiment le sens de sa troisième phrase. Je l’ai écoutée. J’ai marché. La lumière devenait de plus en plus près de moi. De plus en plus blanche. Pour enfin m’aspirer. C’était très étrange mais à aucun moment je n’ai eu peur.
J’étais même émerveillé par tous ceux qui m’attendaient. Ils me rappelaient tellement de choses. Pierre, Pépé Edouard, Mamie Marguerite.. Puis ils y avaient tous ces gens que je ne connaissais pas mais qui m’assuraient qu’eux me connaissaient.
Je suis bien là où je suis. Je vais pouvoir vous voir quand je veux maintenant. Non pas que vous ne me manquez pas bien au contraire mais bientôt je vous ferai moins de peine que lorsque j’étais parmis vous. Vous verrez. Faites-moi confiance pour une fois.
Je vous enverrai quelques signes de moi chaque jour pour pas que vous oubliez qu’un jour on se retrouvera. Mais prenez votre temps tout de même. Je vous en conjure.
 
Maintenant, je vais vous demander quelques petites choses qu’il faut impérativement réaliser. Pour moi. S’il vous plait.
Dans un premier temps, cessez vos pleurs qui ne servent à rien si ce n’est vous faire de la peine. Ce n’est pas ce que j’ai voulu en partant. Au contraire, j’ai voulu les sécher, ces yeux trop souvent humides à cause de moi. Afin de vous aider à y parvenir du mieux que vous pouvez, pensez simplement à tous ces beaux moments que l’on a passé ensemble. Et rien n’est fini puisqu’un jour, il y en aura d’autres. J’en fais la promesse. Je pars parce que je vous aime.
 
Dans un deuxième temps, promettez-moi de m’offrir au moins sourire par jour parce que la vie est tellement belle. Moi je n’ai pas su voir ce côté-là. Je m’en excuse.
 
Dans un troisième temps, prenez soin de vous parce que personne ne le fera à votre place. Ne faites confiance à personne et protégez vous le plus possible en évitant de faire n’importe quoi avec n’importe qui. Protégez votre cœur. Vous en aurez besoin pour ceux qui en valent vraiment la peine.
 
Dans un quatrième temps, pardonnez-moi. Je sais que je pars de la manière la plus égoïste qu’il soit mais ce monde ne me convenait plus. Je ne comprenais plus rien ni personne. Encore moins ce que je foutais encore là, au milieu de ces gens que je ne voyais même plus finalement. Je sais que contrairement à ce que je peux m’idéaliser, je vous fais du mal. Mais je reste persuadée que je vous en fait moins que si j’étais encore là. Vous n’aurez plus à supporter ma mauvaise humeur. Mes messages toujours aussi négatifs. Mes pleurs aussi bruyants qu’épuisants. Et tout le mal que je vous apportais en me plaignant de mon bonheur à longueur de journée. Parce qu’il vaut mieux que vous soyez seul(e) que mal accompagné(e). J’espère que vous me comprenez et pourrez un jour me pardonner de vous avoir lâchement abandonnée alors que j’ai passé tout mon temps à vous jurer le contraire. Encore une belle démonstration de ma lâcheté. Bravo !
Je souhaite de tout mon cœur votre bonheur. Croyez-moi. Soyez heureux, vous le méritez tant mes Samu de mon cœur.. Je vous surveille de là où je suis de toute manière. Je verrai tout ça n’en doutez pas une seule seconde. Ne faites pas de bêtises. Promettez le moi simplement.
 
Et finalement, je laisse un dernier mot pour toi, mon amour de M. Pour toi, E. Et pour toi, J. Juste pour vous dire que je vous aime et vous aimerai à jamais. Ceux qui finalement étaient le plus loin de mes yeux mais le plus proche de mon cœur. Ceux qui ont été là du premier, au dernier jour.
 
Je vous vois, je vous entends, je vous écoute, je vous aime.
Je suis là.
N’oubliez jamais.

Lundi 13 décembre 2010 [17:54]

Hier soir. Le froid. Seule dans ma chambre, assise sur mon lit que je ne voyais même plus à cause de toutes ces feuilles noircies par mon écriture, je me suis dit qu'il était temps que je parte. Alors je l'ai fait.

La nuit était tombée depuis bien longtemps et il y avait du vent. Mais cette force intérieure qui me poussait à partir était plus forte que lui. Je pris alors mon téléphone, un billet retrouvé dans mon vieux porte-monnaie troué, mon paquet de Marlboro presque plein et mon mp3. J'ai laissé les clefs sur la porte parce que je savais que je ne reviendrai pas et qu'ici, il n'y avait plus rien à prendre. Peut être juste un coeur meurtri par toutes ces années que je n'ai jamais comprises. Mais c'était quelque chose que je ne pouvais pas laisser ici, malheureusement. Alors, c'était pas grave.
J'ai laissé un mot dans la cuisine pour celui (Ou celle.) qui viendrait éventuellement voir si je n'avais pas succombé à un suicide accidentel éventuel:
 
"Je ne pars pas, je meurs seulement."

Encore un truc assez débile que j'aurais peut être dû éviter parce que qui viendrait ? Qui ? A part peut être elle, lui ou encore elle. Mais c'était encore une manière d'embellir ma vie en voulant essayer de croire qu'un jour, quelqu'un me retrouverait. Et que ce quelqu'un, ici, sur cette planète s'intérressait au moins un peu à ma vie.
Mais.. ma vie. La vraie. Celle que je vis et dois supporter tous les jours. Pas celle que je m'invente pour la raconter aux autres. Celle où j'ai été battue par mon ex petit ami. Celle où je suis anorexique/boulimique depuis six ans. Celle où j'ai frappé ma mère quand elle m'interdisait de sortir. Celle où mon père est mort et enterré depuis le 17 août 2009. Celle où je me suis faites violer. Celle où je me droguais en sniffant de la coke et en tirant comme une malade sur mes barettes parce que je croyais que ça irait plus vite. Celle où j'ai fait un coma éthylique un soir où j'étais une fois de plus toute seule.

Je n'ai même pas regardé derrière moi une dernière fois. Comme disant adieu à cet endroit qui renferme trop de souvenirs douloureux. Je n'ai même pas versé une larme. A croire que tout est desséché.
J'ai cru un instant avoir oublié quelque chose. Mais en fait, je n'ai plus rien à oublier. Peut être juste mes deux dernières années qui n'auront été que de trop.
Je n'ai pas regardé ma montre parce que de toute façon, je n'en ai pas et celle que j'ai est cassée. Mais il devait être tard parce qu'il n'y avait plus de voitures dans la rue et toutes les lumières des maisons étaient éteintes.
Je ne savais pas trop où j'allais, dans quoi je m'embarquais et ce que j'allais trouver. Mais c'était un peu comme mes vingt dernières années. Celles où je ne savais pas trop où j'allais, dans quoi je m'embarquais et ce que j'allais trouver. J'ai jamais eu peur dans ma vie. C'est encore une de rares choses qu'il me reste à découvrir. Mais cette fois, je veux un truc grandiose. Genre une peur qui va me faire vraiment peur.
 
J'ai envie d'avoir peur de mourir.
 
http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/25494707383bae71293bm1.jpg
P.S: Le troisième paragraphe ne fait pas partie de ma vie inventée. J'aurais voulu pourtant. M'inventer cette vie là. Pour faire genre. Comme tout le monde dit. Mais malheureusement, ce n'est pas le cas.
PDM. (Passé de merde.)

<< Présent | 1 | 2 | 3 | Passé >>

Créer un podcast