Mardi 19 avril 2011 [15:04]

Quand je vois tous ces gens et tout l'amour qui les entoure, ça m'donne envie de vomir. Parce que moi, je suis trop possessive alors j'en ai jamais assez et je boycotte tout ce que j'ai sous les yeux. Ca m'rend dingue. Le pire, c'est que j'en ai conscience. La preuve. Ca m'prend en phase. Comme hier soir. Ou ce matin. Ou maintenant. Ou demain.
Et pourtant, j'ai tout ce qu'il me faut. Une maman. Un frère. Une soeur. Deux grands parents. Un homme. Une meilleure amie. Un meilleur ami. Une princesse. Le reste, ça compte pas. Ou si peu que je relève même pas. (Savoir lire ente les lignes.)
Et dire qu'avant j'étais overdosée. Mais ma dépression m'a fait perdre tous les gens qui m'entouraient. Parce que je n'ai pas eu la force de les garder. Et qu'eux, n'ont pas eu la force de rester à mes côtés. Je leur en veux pas parce qu'il faut avoir du courage pour me supporter.
Enfin bref, tout ceci n'a aucun sens, aucun. C'est juste que je suis épuisée. Je m'épuise à croire que demain sera meilleur. Je serai toujours à la recherche perpétuelle d'un bonheur hypothétique. Je le sais maintenant. Alors j'me donne des échéances. Et puis finalement, j'me casse la gueule. Parce que ça correspond à rien. Ca me rappelle quand j'étais encore avec M. Et que tous les soirs où j'y avais droit, je me disais que c'était la dernière fois. Parce qu'il me le promettait tellement fort que je le croyais. (Pauvre conne !) Mais les hommes sexuellement violents sont tous recidivistes. Sachez le. J'ai mit quatre ans à m'en rendre compte.
C'est n'importe quoi. 

Rigolez tant que vous pouvez parce que personne vous voit. Et aussi et surtout parce que je suis pathétique, il est vrai, mes cher(e)s ami(e)s. :)
 
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
 
 
Dans la vraie vie, j'ai retrouvé mon meilleur ami. (Manu.) Mais je lui ai pas encore tout raconté. Parce que j'ai pas envie qu'il reparte tout de suite. 

( Manu dit :
Ta bouche :x
< Poupinette > dit :
Tu vas voir c'que j'vais en faire de ma bouche taleur
Manu dit :
Quoi ?
< Poupinette > dit :
Rien.
Manu dit :
Original )
 
Je me suis faites la promesse de voir ma meilleure amie dans les trois prochaines semaines. Parce que j'ai toujours pas vu son nouvel appartement et elle m'a toujours pas offert mon cadeau d'anniversaire. C'est abusé.

Mon eczéma me fait vivre un enfer. J'ai coupé mes ongles. Et j'arrive encore à me gratter à sang. La nuit, sans m'en rendre compte. Parce que c'est tellement plus drôle. *_* Et j'ai oublié mes bandes.

Maman m'appelle un peu trop ces derniers jours. C'est louche. Mais elle me manque terriblement. J'ai oublié de lui parler de mon inférieur à trois. Mais il va falloir si je ne veux pas qu'elle est deux trains de retard.
 
Poupinou est bien trop loin de moi. Il vit sans moi et ça me dérange. J'ai passé une semaine typique avec lui et je découvre tout ce qu'il vit quand je suis pas là et qu'il me raconte pas. Un an et demi après. Je comprends mieux pourquoi il m'oublie quand je suis en prison.. :) Je suis vannée. 
 
Et ailleurs, on me promet le paradis. 
Mais si tout était aussi simple.

Lundi 18 avril 2011 [19:39]

Parce qu'avant d'écrire au grand jour, j'écrivais dans la petite ombre. Et quand je relis ça, je me rends compte que je suis dépressive depuis plus longtemps que ça.
Et surtout, que rien n'a changé.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/750276286-copie-1.jpg
9 septembre 2009.

THESE                                                 ANTITHESE                                                     FOUTAISE
C’est l’heure du bilan. J’ai le mal de mère. Le seul truc positif dans l’histoire c’est que mon frère et ma sœur sont couchés. Ils ne vont pas tarder à s’endormir. Loin de tout ça. Parce que tous les soirs, je les berce de mensonges avec l’espoir qu’au petit matin, ils deviennent réalité. Et comme d’habitude depuis deux jours déjà, demain je les réveillerai avec un bisou dans le cou. Mon frère voudra son bol de chocolat et sa tartine de confiture tandis que ma sœur prendra un bol de céréales. J’ai pris un instant pour m’écrire ceci avant de m’endormir parce que demain c’est rendez vous pédagogique donc c’est 8h30 au lieu de 9. Ca m’aurait étonnée. Je pleure mais personne ne me voit parce que Xavier est parti fumer. Et que papa est parti tout court.
Contre coup. J’ai d’un coup plus la force de gérer ce que je gérai très bien avant. Je ne dirai pas que j’ai peur pour mes études parce que ça serait trop égoïste de ma part et que je l’ai pensé juste pour l’écrire, pour que ça fasse joli. Alors maman, je suis là. Mais demain, quand tu reviendras de cette chambre froide en m’assurant que tu es à nouveau assez forte pour reprendre les rennes, que va-t-il se passer ? Tout recommencera dans deux semaines. Trois, si tu as de la chance et que ton corps te donne un sursis. Je me suis surestimée quelques temps en me disant que ça passerait. J’avais conscience que se serait dur mais pas autant. Pas si vite. Pas maintenant.
Regard des autres. Le matin, j’enfile ma carapace impénétrable. Lourde à porter mais qui me promet, elle, de ne jamais manquer à son devoir. Autrement dit, celui de me protéger contre les questions habituelles mais auxquelles tout le monde a fini par se fiche de la réponse. Fallait juste la poser cette question. Ca fait parti du programme de la journée. Ca va ? Oui et toi ? Et la journée passe. Toujours à cette place en haut à gauche de l’amphi. Seule et tellement bien. Là où personne ne me verra si jamais mes yeux perdaient le contrôle. Je fais ma vie. Après tout, je ne suis pas là pour me faire des ami(e)s. Prendre le cours et rentrer. Le plus vite possible pour ne pas être repérée. Et le soir quand je me réserve deux minutes en essayant de faire le vide (Mission impossible.), je la retire cette carapace qui m’a quand même pas mal aidée aujourd’hui. Mais je la retire doucement, pas complètement parce que depuis hier, j’en ai deux à protéger. Il ne faut pas qu’ils me voient, il ne faut pas qu’ils sachent. Qu’au fond tout va mal. Je n’aurai le droit de m’abandonner à mes pleurs que le soir venu lorsque ma chambre sera fermée à triple tours, cachée sous ma couette. Et que personne ne me verra, ni ne m’entendra. Sauf peut être toi, doudou.
Tout claquer. Là, maintenant, tout de suite, j’ai envie de tout envoyer en l’air. Partir loin, très loin. Là d’où je ne reviendrai jamais parce que je sais que le retour sera encore plus dur que la situation actuelle. Et pis se serait trop égoïste de ma part parce que j’espère au fond qu’au moins une personne sur cette terre a encore besoin de moi. Même si c’est juste pour se reposer sur mon épaule et pleurer. En fait, j’espère juste ça. Rien de moins. Mais se serait encore trop facile. Fuir. Tout ce que tout le monde affronte : les problèmes.
Pourquoi je mets autant de temps à écrire ?
9 septembre 2009. Encore une occasion de penser à toi plus que les autres jours. Je ferme mes yeux et je te vois encore. Toi qui souriais toujours, même pour me dire que tu ne pleurais pas et qu’ensemble, on y arriverait.
Tout va bien. J’ai que dix neuf ans. J’ai aucun problème. Pas d’enfants à charge. Et pourtant.. dans ma tête, j’ai l’impression d’en avoir soixante dix. C’est dur d’imaginer que « demain sera meilleur ». Comment s’imaginer que ces prochaines années seront plus belles ? Comment s’imaginer qu’on vit le plus dur quand on est plus jeune ?
Envie. J’aimerais tellement que ceci ne soit qu’une histoire inventée. Mais j’ai bien peur que celle ci soit tellement autobiographique que je n’arriverai pas à en écrire la fin. Et pourtant j’aime tellement ça : lire des romans autobiographiques. Comme si « ça n’arrivait qu’aux autres ».
J’ai pas fini de raconter cette histoire mais j’y arrive plus.

Vendredi 1er avril 2011 [23:17]

C'était une soirée qui s'annonçait fabuleuse. Et puis comme d'habitude, il fallu un rien.

Poupinou d'abord. Qui comme d'habitude m'a lâchée parce qu'il y avait l'anniversaire du coloc' d'un de ses potes. "Tu fais la gueule parce que je sors ?" Non abruti. J'en ai rien à foutre que tu sortes. T'manière, c'pas comme si ça changeait quelque chose que tu sortes ou pas. T'es jamais là pour moi.

Un appel de ma mère qui a viré au drame et s'est fini en crise de larmes et d'angoisse en pleine conversation parce qu'elle non plus, elle comprend rien. Je vous passe les détails. Parce que ma mère c'est bien connu, elle a tout vu, tout entendu, elle sait tout. Toussah toussah quoi. Alors entre deux sanglots, je lui ai demandé de me foutre la paix et j'ai raccroché en hurlant. Je lui ai aussi dit que j'étais pas prête de la rappeler et que si elle s'amusait à me rappeler avant au moins deux semaines, j'appuierai directement sur le téléphone rouge. :)
Ouais, je suis une salope. Et j'assume. Je suis juste au bout du rouleau. J'ai juste besoin que tous les gens qui gravitent autour de moi me foutent la paix. Parce que visiblement, personne comprend rien et ça ne fait qu'envenimer mes affaires. J'ai plus rien à dire à personne.
Et ça s'est terminé par LE sms qui tue: "Je ne t'en veux pas parce que tu es ma grande fille. Je te fais de gros bisous. Ta maman qui t'aime."
Ca me rend malade. Parce que je sais que je la fais souffrir. Et ma mère, c'est la dernière personne sur cette Terre qui mérite ça. Condamnez moi.

Et puis ya eu la déprime du Chevalier. Qui est d'ailleurs parti au triple galop. Je supporte pas que les gens soient malheureux, tristes ou déprimés. Encore moins quand c'est pour des choses aussi importantes que celle là.  Alors quand c'est le cas, je plonge avec eux.  Parce que j'absorbe tout. Eponge.
C'est pas ta faute. Je te jure. Ne t'en veux pas. 
Tu sais où me trouver.

Alors cette fois, je m'en vais pour une durée indéterminée. Je viendrai peut être lire et valider vos commentaires mais ça sera tout. Parce que là, j'ai atteint le bout du tunnel. J'ai atteint le maximum de pression que je pouvais supporter et il faut que je réussisse cette msp de jeudi. Parce que c'est ma vie qui en dépend. 

Dans un dernier effort, je vous mets le calendrier, histoire de me suivre:
7 avril: Msp...
8 avril, 19h04: Départ chez Poupinou.
8 avril, 23h14: Arrivée chez Poupinou.
24 avril, 19h16: Retour chez moi avec Poupinou.
8 mai, 18h06: Départ de Poupinou
8 mai au soir: Début de la coloc' avec Justine.
20 mai: Fin de la coloc' avec Justine.
20 mai au soir: Arrivée de ma Princesse.
24 mai: Départ de ma Princesse.
27 au 29 mai: Weekend d'anniversaire de Poupinou.

Après je sais pas. Donc cela nous ramène à peu près à fin mai, début juin. J'espère que vous me serez toujours aussi fidèle. De toute façon, j'en ai rien à foutre, vous faites c'que vous voulez. Ceux qui restent, ils restent. Ceux qui partent, bon vent. Ca s'appelle le tri naturel.
En attendant, prenez soin de vous. Je vous aime.

J'ai oublié de vous dire que le jour où j'écrirai plus du tout, c'est que ça ira vraiment mal. Ce jour est arrivé. 
A bientôt. J'espère.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/2347818973dfe50cdab7.jpg

Jeudi 31 mars 2011 [22:33]

J'aurais voulu être une fille fréquentable. Une fille qu'on a pas peur d'aimer. J'aurais aimé ne pas aimer trop vite, trop fort, trop longtemps. J'aurais aimé rester seule pour de vrai. Mais c'est visiblement pas possible. J'entraine des tas de gens innocents dans ma chute. Ils ont rien demandé à personne eux. C'est pas faute de les avoir prévenu qu'aimer le diable a des répercussions fâcheuses.
Moi je voulais juste rendre la vie des gens supportable. Parce que la mienne est un brouillon. Un brouillon de vie. Un déchet. Alors je prends tous les déchets par ci par là et ça en fait un énorme.
Je suis pas gentille. Je suis pas belle. Je suis pas géniale. Je suis pas intelligente. Je suis pas drôle. Je suis pas super canon. Je suis pas un ange. Je suis pas adorable. J'aime pas ça quand tu mens, Chevalier. Et tu le sais. Alors arrête, s'il te plaît. Mon coeur est épuisé.
Mais tu sais aussi que quand une femme dit non, c'est oui.

Dans une semaine jour pour jour, mon destin sera scellé.
Demain, en partie. Les résultats, c'est à 13h30.

J'ai badé hier soir. Je l'ai prévenu. Il m'a cru parce qu'il m'écoute. Lui.
J'ai badé aujourd'hui. Parce que je le savais. Parce qu'il a fallu que j'arrive en troisième année pour faire une faute de première. C'est con. J'avais juste une prise de sang à faire. Une série de trois pour être précise. C'était pour un dosage d'anti-rejet. Bref. Et la patiente avait des micro-veines alors j'ai à peine enfoncé mon aiguille. J'étais dedans. J'ai donc prélevé mes treize tubes. Doucement mais sûrement. Sauf qu'en voulant enlever le garot, j'ai retiré l'aiguille. Je vous laisse imaginer le flot de sang qui a giclé. Je m'en suis prise partout. Ca parait pas comme ça mais ça pissait le sang pire que si j'avais fait des gaz dans l'artère. Et même si ça a duré le temps que je tire le garot de toutes mes forces. J'peux vous dire que j'étais mal après.
Alors c'est dans ce genre de moments que je réfléchis à comment est ce que je pourrais mettre fin à mes jours. Sans trop emmerder le monde. Me faut un moyen rapide. Parce que je suis une chochotte mine de rien. Le train, le métro, tout ça, ça emmerde le monde. Alors non. Les armes à feu, ça coûte trop cher. Et j'habite qu'au premier étage.

Moi je me lève tous les matins à quatre heures et demie. Mais je dis rien à personne. Mon dos est encore bloqué. Mes mains sont en feu.  Et je parle pas de mon eczéma qui est gentiment en train de faire son come back.
Je lui ai envoyé un SOS en fin de matinée. En pleine crise d'angoisse dans les chiottes de ce putain de service. Ce qui est loin de mes habitudes parce qu'en général, c'est passé sous silence.
"Mon coeur ça va pas du tout aujourd'hui. Je suis en panique. J'y arrive pas. Je suis crevée. J'ai mal partout. J'en peux plus. J'te jure, j'en peux plus. J'y arriverai jamais. Aide moi, je t'en supplie.
- Rentre chez toi, t'es en arrêt."

Voilà. C'est tout ce qu'il a trouvé de mieux à me dire. \o/mdrptdrxd.
Et puis il m'a envoyé un sms plus tard dans la soirée pour me dire qu'il avait pas cours demain matin parce que la prof de japonais était aphone.
Non, Poupinou ne manque absolument pas de tact. Faut dire que là le pauvre, il était coincé. Parce qu'il en aurait prit plein la gueule s'il ne m'avait pas prévenue et que j'avais reçu son premier sms à midi et demi demain.

J'ai oublié de manger. Et d'appeler ma mère.

J'aurais voulu qu'il soit là ce soir. Mais je peux pas lui empêcher d'avoir une vie. Il m'a promis de m'envoyer un message en rentrant. Et je sais que demain matin, en me réveillant, j'en aurais un. Parce qu'il tient ses promesses. Lui.
Oui Chevalier, tu es devenu anonyme partout, mais je sais que tu te reconnaîtras. Je me fais pas de soucis pour ça.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/1268687746uazow7.jpg

Jeudi 24 mars 2011 [16:19]

Voilà. Ca aura duré quatre jours. C'est pas mal quand même, non ? C'est déjà ça de gagné. L'euphorie du weekend dernier est retombé. Et celle d'une nouvelle rencontre avec un sale con qui me dit des choses agréables à lire même s'il en pense pas un mot aussi. Je suis totalement vide. Vannée.
 
Métro-boulot-dodo.

Dans toute sa splendeur. Mon réveil sonne tous les matins à 4h30. Je pars de chez moi à 5h15. Je marche pendant quarante minutes durant lesquelles je flippe ma race. Parce que je suis seule, dans la nuit. J'ai froid. Mon mp3 ne tient même pas la route. Lui aussi il m'a lâchée. Salaud. Je pense à ma journée qui sera aussi monotone que celle de la veille. Malgré la force que m'apporte chaque jour mes patient(e)s, j'arrive encore à être malheureuse. Parce que pendant mes soins, je pense à trop de choses en même temps. Je n'arrive pas à me concentrer à 1000% et suis incapable de leur apporter le quart de ce qu'ils m'apportent. J'ai pleuré tout à l'heure dans la chambre de monsieur P. Il l'a pas vu mais il était temps que je parte. Ma journée se termine à 15h. Sauf qu'il faut compter encore quarante minutes pour rentrer. Si tout va bien, je suis chez moi à 16h. Et puis j'ai mon ménage à faire. Tout ce que j'ai laissé en bordel du matin. Mon lit, ma salle de bain, mon repassage, mon aspirateur, mes chiottes. Et quand j'ai fini ça, il est presque 17h30. Je n'ai en général pas mangé depuis la veille au soir alors je mange ce qui me fera tenir jusqu'au lendemain. Il est 18h. A partir de là, il me reste trois heures pour essayer de profiter de ma journée.
Mes mains sont dans un état lamentable. Ce matin, j'ai retrouvé du sang dans mes draps. Je me gratte jusqu'au sang dans mon sommeil et je le regrette à peine le réveil déclenché.
La semaine prochaine s'annonce aussi épuisante que celles qui précédaient mes partiels. Mon mémoire est au placard depuis presqu'un mois et ça n'a l'air de ne déranger personne. J'attends toujours un mail d'acceptation pour commencer mes enquêtes dans les services. Sans ça, je suis bloquée.

J'ai pas envie de sortir samedi soir. J'ai pas envie de faire semblant d'être heureuse. J'en ai marre de rire tout le temps pour les autres. Tellement que si je leur dis que j'ai des envies suicidaires, ils ne me croiront pas. Parce qu'un boute-en-train comme moi, ça se suicide pas. J'en ai marre d'essayer de redevenir moi. Parce que j'y arrive pas. J'ai envie qu'on me foute la paix. Qu'on me laisse le temps de pleurer tranquillement. 

Et chaque moment qui me laisse le temps de réfléchir m'oriente forcément sur cette deuxième vie. Celle que je rêve, que j'imagine. Celle que j'aurais dû vivre si je n'avais pas été une incapable. Bretagne, pays merveilleux.
C'est épuisant. Je m'épuise et m'auto-détruit tout seule. Comme ça c'est bien, j'en veux à personne.
 
La vie m'est devenue pénible.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/pleurercetenfantimaginairesireelL1.jpg

<< Présent | 4 | 5 | 6 | 7 | Passé >>

Créer un podcast