Le permis, ça sera pour la prochaine fois. (
Du coup, tout s'enchaîne, je vais être obligée de laisser ma petite voiture verte parce que le garage veut pas me la garder. Et ça me déchire le coeur parce que c'est con mais je m'y étais attachée à cette putain d'bagnole.
Je vais être obligée d'aller à mon entretien de mardi en train et faire tout mon possible pour convaincre la cadre de me prendre même si j'habite à trente quatre kilomètres de là et sans permis. Je vais être obligée de me lever à 4h du mat', prendre le train à 5, marcher une demie heure, attendre trente minutes, enchaîner ma journée et remarcher trente minutes, attendre le train et rentrer chez moi.
Je vais être obligée de cracher les derniers centimes qu'il me reste pour repayer mon droit de passage et toutes les heures que je vais prendre jusque là.
J'suis sonnée, complètement abattue, perdue. J'essaye de me relever mais j'y arrive pas. Parce que ce permis, c'était beaucoup plus que ça. C'était l'espoir de retrouver le chemin du travail, c'était un moyen de me prouver que je pouvais au moins réussir quelque chose de bien dans ma vie, c'était prouver à tous ceux que j'aime qu'ils pouvaient être fiers de moi.
Finalement, ya toujours un moyen de tomber plus bas que bas.
J'ai envie de mourir.