Mardi 4 juin 2013 [20:38]

 

Cette putain de musique, c'est un peu ma lettre. Celle que j'aurais pu m'/t'/lui/vous/leur écrire. Celle qu'il aurait pu m'écrire. Cette putain de musique, en ce moment, c'est carrément moi, tu vois. Heureusement qu'il existe des gens parfaits qui mettent des mots sur nos maux comme jamais on aurait réussi à le faire. Je l'écoute à longueur de nuit. Durant toutes mes insomnies. Durant toutes celles qui m'épuisent à longueur de journées. Je la connais par coeur, ça y est. Parce que oui, je suis épuisée. Autant physiquement que psychologiquement. J'ai prit dix kilos depuis le mois de janvier et j'en ai perdu cinq en deux mois. Je vomis sans raison. J'peux plus marcher à cause de ma sciatique mais j'veux pas aller voir le doc'. J'ai pas vu ma mère depuis le mois de février et ça m'rend malade. Ca aussi.
Tu sais Fée, après ton dernier message de 1h du mat' et des bananes d'hier soir, j'ai fait une putain de crise d'angoisse. Une de plus.

Demain, j'espère avoir le temps de vous raconter. Ne vous attendez pas à c'que j'vous raconte ma vie. Parce que c'est bien trop compliqué. De toute façon, je suis complètement paumée et j'en serai incapable. Et puis ya des choses que j'peux pas vous dire donc de toute façon, vous comprendrez le quart de la moitié du tiers de c'que vous devez comprendre.

Sinon, t'as la version longue de huit putain de minutes et vingt huit secondes. (0ct0, tu vas kiffer ta race.)
.

A part ça, j'ai des envies de voyages à l'autre bout du monde, de pique niquer sur le sable, de comptage d'étoiles, de courir, de hurler, de [...]
Et de tortues.

Mercredi 22 mai 2013 [18:12]

Je crois qu'il est temps pour vous tous qui me suivez, qui vibrez avec moi, qui pleurez, qui me soutenez, qui m'aimez, qui s'inquiétez, que se demandez, ... de savoir le pourquoi du comment. Je vous laissais entendre à chacun de mes maigres passages furtifs que ma vie n'était plus ce qu'elle a été en fin d'année dernière. 
 
En effet, Poupinou et moi nous sommes séparés il y a maintenant un peu plus de deux mois. Après trois ans et demi d'amour et un peu plus d'un an de vie commune. Je ne vais pas m'étendre là dessus parce que j'ai envie/besoin de conserver cette intimité jusqu'au bout mais sachez que ça n'a pas été facile ni pour l'un, ni pour l'autre mais il le fallait. C'est une décision douloureuse mais mûrement réfléchie.
J'ai donc laissé derrière moi et avec une énorme tristesse notre nid d'amour. J'ai changé de département en m'enfonçant un peu plus dans cette Bretagne que j'ai découverte grâce à lui pour me rapprocher de mon travail. J'ai trouvé un petit appartement dans lequel je réapprends à revivre, seule. Je m'y habitue tout juste et c'est déjà un bon début pour quelqu'un qui pensait ne jamais y arriver.

Alors voilà, vous savez tout, ou presque.
Je ne regretterai rien de ces quatre dernières années de ma vie. Je n'oublierai rien de cette histoire d'amour merveilleuse. Parce que mon Poupinou à moi, je l'aime de tout mon coeur.

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Jeudi 28 mars 2013 [20:37]

Dans l'genre ma vie continue à s'barrer en couilles, j'en ai une autre.

Lundi soir, je me suis retrouvée au milieu de nulle part. Ma voiture m'a littéralement claqué entre les doigts et mon téléphone portable aussi. Je sortais du boulot tranquille, cool, pépère la vie. Pour une fois, j'étais dans ma voiture à 16h36 pétantes. Chose qui n'arrive jamais en temps normal, surtout un lundi soir. J'attache ma ceinture, je mets ma musique à donf et go home. Ouais, sauf qu'en descendant la rocade, j'me suis aperçue que pied au plancher, la voiture ne répondait plus.. J'ai commencé à me dire que j'hallucinais, puis que ça allait passer et quand j'me suis retrouvée sur le rond point comme une conne et que je pouvais plus bouger, j'ai pleuré. Finalement, j'ai réussi à me sortir de cette merde pas possible, j'ai poussé la voiture jusqu'à la voie express. J'ai appelé la borne orange. Entre temps, j'ai pleuré dans les jupons de ma mère. Le mec me dit: "Mettez vous en sécurité, gilet jaune et triangle, je vous envoie quelqu'un." Ok man ! Cool la life ! En vrai, j'étais complètement en panique, morte de froid et au bord du suicide. Surtout que pour rien arranger, de là où j'étais, je voyais le garage Citroën qui me faisait un grand coucou de fuck ta life. Une éternité demie heure plus tard, je vois au loin la dépanneuse. Le mec descend mais sachez qu'ils sont pas là pour faire dans la psychologie ou vous rassurer hein. J'lui dis que la voiture avance plus mais il a quand même voulu faire le malin c'couillon là. Puis quand il a compris que c'était pas la peine d'insister, il a lâché l'affaire et a sorti ses câbles. Je suis montée dans sa dépanneuse de m*rde et puis me v'là au garage. Le mec me dit: "Mais il est trop tard là, j'peux pas vous faire le diagnostic aujourd'hui." Et là, dans mon cerveau, ça a commencé à carburer à 14 000. Ok, don't stress chérie. Et du coup, comment je fais pour rentrer chez moi ? Comment je fais pour retourner au boulot demain ? J'ai plus de portable donc plus de numéro à joindre... Le mec me dit qu'il peut pas me prêter un véhicule parce que j'ai mon permis depuis moins de deux ans. Ok. Mais par chance, que mon assurance prend en charge mon rapatriement. Et donc, super cool, mais.. JE FAIS COMMENT POUR RETOURNER BOSSER DEMAIN ESPECE DE GLAND ?! Non, en vrai, j'lui ai pas dit ça comme ça mais mes larmes commençaient à re-couler. J'étais au bord de la crise d'angoisse quand j'lui ai demandé si je pouvais pas chercher sur internet un numéro à joindre, celui d'une ancienne collègue de boulot, vous savez, celle dont je vous avais parlé et qui est partie avant les vacances. Et là, ohhhh miracle, je trouve son numéro, je l'appelle et lui demande si elle peut me sauver la vie et m'héberger pour une nuit.. Elle me dit que ça va pas être possible mais qu'elle connaît une super pote qui a une grande baraque et qui est super chouette. Son mari vient me chercher et me dépose chez la dites amie. Elle était en effet, super gentille. Entre temps, elle m'avait fait mon lit propre, sorti un tee shirt pour la nuit et préparé à manger.. J'ai prit une douche et je suis partie la rejoindre dans le salon où on a papoté entre filles jusqu'à ce que je n'en puisse plus.. Le lendemain matin, j'ai trouvé un verre de jus d'oranges pressées sur la table et un petit mot: "C'est pour toi ! Oublie pas de remettre ma clef dans la boîte aux lettres."

Le lendemain, j'appelle le garage du boulot qui me dit que c'est une panne du moteur papillon, que j'en ai pour cinq cents boules et qu'il a commandé la pièce mais qu'il l'aura pas avant demain... Et là, j'ai re-pleuré. Alors j'lui ai dit qu'il se démerde comme il voulait mais que je rentrerais chez moi le soir même, avec ou sans ma caisse mais que fallait pas continuer à tirer sur la corde parce qu'elle allait vraiment péter. Surtout que ma voiture n'est plus sous garantie depuis.. deux semaines. Alors il me dit qu'il a trouvé une pièce d'occaz sur une voiture accidentée qui fera l'affaire pour un A/R mais qu'il faut que je lui ramène la voiture le lendemain matin à huit heures. Ok mec. Je raccroche, ma journée de m*rde passe, une collègue me dépose au garage le soir. Je me dirige vers le mec qui s'est occupé de moi la veille et là, il me dit que finalement, c'était pas la panne annoncée ce matin. Je vais pouvoir rentrer chez moi ce soir avec ma voiture et ça va me coûter moins cher que ce qui était prévu. YES ! Là, je respire un peu. Il m'explique la nouvelle panne, je comprends rien, je paye la facture qui s'élève à trois cents boules et il me sort ma voiture de l'atelier.. Mais là, c'est le drame. Je me rends compte que les feux stop ne marchent plus.. Je lui dis, il repasse une demie heure à chercher ce que c'est, il trouve, c'est reparti pour deux heures de méca et quinze euros de moins sur mon compte en banque plus tard, c'est fini. Il est 20h du soir. Je suis rentrée chez moi mardi soir à 21h30, épuisée. Et il n'y a pas de mots pour décrire dans quel état de bout de nerfs j'étais.

Mais comme je finis toujours dans le positif, même si là j'peux vous dire que je suis au BDR, autant physiquement que psychologiquement, sachez que je vais passer le weekend à faire la fête à Brest chez mon pote le pompier beau gosse ! Rock'n'Roll Bab' !

Dimanche 25 novembre 2012 [21:47]

Je suis toute seule ce soir et les deux prochains jours. Poupinou est parti en séminaire jusqu'à mercredi. Heureusement, il m'a préparé à manger pour mes trois jours avant de partir. (Crêpes et aubergines farcies.) Mais ça fait aussi du bien d'être seule. J'ai été complètement débordée au point d'être submergée les deux dernières semaines alors ça fait du bien de se poser cinq minutes. Ca m'arrive pas souvent mais quand ça m'arrive, je panique complètement parce que je ne maîtrise plus la situation et c'est une chose dont j'ai horreur. Et ça risque pas de s'arranger pour les prochaines semaines.. Mais au moins, je me suis pas ennuyée. Et puis moi c'est comme ça. Dans ma vie, soit il se passe strictement rien pendant des mois soit je suis complètement au taquet et tout arrive d'un coup.
Du coup j'en profite pour réfléchir, encore, oui je sais. Mais disons que j'ai jamais vraiment arrêté. J'essaye de remettre un peu d'ordre dans ma vie tourmentée. Je profite des jours encore libres parce que je sais pas pourquoi mais je sens que se sont les derniers et que le début de l'année va commencer sur les chapeaux d'roues. Du coup j'ai terriblement peur de reprendre le boulot, après huit mois d'interruption, j'ai peur de pas m'en sortir, de pas être à la hauteur, de tomber avec une équipe de merde. J'ai peur qu'ils soient sans pitié et qu'ils me laissent aucune chance de retrouver mes repères avant de m'indiquer la porte de sortie à coups de pied au cul. Next.
Et puis, est-ce que je vais réussir à réorganiser ma vie ? Gérer le professionnel et le personnel. Parce que là, ça allait, j'avais rien d'autre à foutre que de me consacrer entièrement à mon appartement et à mon couple mais quand mon boulot va me prendre presque 100% de mon temps, comment ça va se passer ?
 
[...]

Mardi 30 octobre 2012 [18:29]

*3615 dépression, j'écoute !*

Ma mère vient de m'appeler. Pour me proposer d'aller passer quelques jours voir mon frère et ma soeur qui sont arrivés hier chez mes grands parents dans notre maison de campagne familiale au Mans. Elle m'avait déjà envoyé un sms hier soir mais j'ai pas répondu. Alors quand il a fallu que je m'explique au téléphone, j'ai prié pour que la conversation dure le moins longtemps possible et que j'arrive à tenir le coup. Je lui ai simplement dit que j'avais pas envie. Voilà. "J'ai pas envie" que j'lui ai sorti. Qu'est ce que tu voulais que je lui dise d'autre ? J'ai pas eu le temps de trouver une excuse qui tienne la route sans lui faire de mal. 

Mais si tu savais. Le problème est beaucoup plus profond que ça. J'en suis arrivée au stade où j'ai plus envie de me bouger, de me rapprocher des gens que j'aime pour trouver du réconfort. Ca je le faisais déjà très bien avant mais plus ça va et mieux je le fais. J'en parlais avec Champignonne ce matin, tiens.
Et puis le problème majeur en fin de compte, c'est que j'ai pas cent euros à dépenser pour m'acheter deux billets de train et que j'avais surtout pas envie de lui dire parce qu'elle aurait paniqué, elle m'aurait envoyé de l'argent. Et s'il y a bien une chose que je ne veux plus, c'est être un boulet pour elle. (Ou pour les autres d'ailleurs.) J'ai plus envie de lui demander quoi que ce soit. Encore moins lui montrer que j'ai encore besoin d'elle matériellement parlant. (Parce que pour le reste, j'aurai toujours besoin d'elle et ça, c'est normal donc je m'en veux pas.) J'ai vingt-deux ans, j'suis partie de chez moi il y a quatre ans et ça fait tout ce temps là que j'ai rien demandé à personne, j'suis une grande fille maint'nant.
C'est ma mère, pas une machine à sous.

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