Cerise-Peche-Abricot

C'est pas comme si mes yeux étaient cernés de noirs et que mon destin était entre ses mains. C'est pas comme si je voyais la vie autrement dans ses bras. C'est pas comme si quand je suis avec lui, ma vie peut se dessiner. Même très loin devant moi.

Il faut que je cours. Que je cours vite pour pouvoir attraper tous les rêves que j'ai envie de réaliser. Parce que le temps ne m'attendra pas, lui. C'est pas comme tous les autres qui m'ont supporté jusque là. Qui me connaissent par coeur et qui malgré ça, sont toujours là.

Mon équilibre est fragile. Un rien peut le faire chavirer. Comme un bateau qui a perdu ses voiles et que le vent a trop poussé. Parce que j'ai trop lutté.

C'est pas comme s'il était là. A deux lèvres de moi. Et que je le regardais. Nostalgique et forcée de constater qu'à présent, c'est lui qui détient la clef de mon coeur.

And I like it. ♥

Il ne m'a pas fallu longtemps pour l'apprécier puis l'aimer. Parce que très vite, j'ai compris qu'il rendait ma mère heureuse et c'était tout ce qui comptait pour moi. Je ne pense pas l'aimer comme un père. Mais je l'aime. Il fait aujourd'hui entièrement partie de ma petite famille. Plus que mon géniteur en faisait partie. Il a sauvé ma mère. Il est arrivé sans prévenir au moment le plus critique. Il lui a évité des tas de conneries et aujourd'hui, il prend mon relais. Et je lui fais confiance. Parce qu'il m'a prouvé plusieurs fois qu'il était digne d'elle. Qu'il la méritait.
Il a toujours été là pour moi. N'importe quand. N'importe où. Tout ce que je n'ai jamais connu avant lui. Il m'a toujours dit que si j'avais besoin de lui, il serait là. Et c'est le cas. Il a toujours été fier de moi. Il me l'a toujours dit. Il m'a toujours soutenue dans tout ce que j'ai fait et entrepris. Même quand j'avais peur de m'engager avec Poupinou parce que je sortais d'une relation difficile. Même quand j'ai cherché mon stage en Bretagne. Même quand j'ai voulu tout laisser tomber. Même quand. Et pour ça, je le remercie du fond du coeur. Parce qu'il est toujours là. 

Il remplace ce père que je n'ai jamais eu. Il est les yeux d'un père sur sa fille. Alors même s'il ne m'a pas élevée et qu'il est arrivé bien trop tard, je l'aime et le respecte comme une fille respecte son père. Je regrette d'ailleurs qu'il soit arrivé si tard. Il y a certaines choses que j'aurais pu lui dire et que j'aurais eu moins de mal à panser. Même s'il en sait déjà trop. Mais c'était nécessaire pour qu'il comprenne toute la haine que j'ai envers le connard qui dormait avec ma mère depuis trop longtemps.

J'entretiens une relation très particulière avec lui dans la mesure où je n'habite plus avec eux. Alors cette relation évolue à distance. Mais elle est aussi intense que si je vivais encore à la maison. Alors c'est vrai que parfois, j'aimerais le voir plus souvent. C'est vrai que j'aimerais qu'il m'appelle plus souvent. Parce que je suis comme ça. Mais je sais qu'au fond, il ne fait aucune différence avec mon frère et ma soeur. Sauf peut être sa présence et la complicité qu'ils entretiennent au quotidien. Parce qu'eux, il les élève, à la différence de moi. Peut être qu'elles me dérangent au fond. Parce que j'ai l'impression d'être mise à l'écart et que notre relation n'est forcémment pas la même qu'avec eux mais. Qui puis-je ?

Certain(e)s pensent que je suis jalouse d'eux pour ça. Mais c'est pas vrai. C'est juste que je suis trop sensible et du haut de mes vingt et un balais, j'ai besoin d'être quelqu'une pour les autres. Du moins ceux que j'aime. Alors c'est vrai que j'en deviens possessive. Mais c'est plus fort que moi. C'est dans mon caractère, c'est comme ça. Alors il y a ceux qui l'acceptent et ceux qui l'acceptent pas. Je suis devenue comme ça. Merci le passé.

Et puis mon beau père, c'est plus qu'un beau père. C'est un ami. C'est un clown. 

 

 

Avant de créer ce blog, au grand jour, j'en ai créé un autre. Sous mdp. En 2009. J'y ai raconté mon enfer quotidien. Celui que personne ne saura jamais. Même ceux qui croient me connaître comme personne d'autre sur cette terre. Même pas maman. Parce que personne ici peut imaginer l'enfer que j'ai vécu. Personne. Je pourrais en faire un livre. Mais j'ai bien peur que des tas de gens l'aient déjà fait avant moi. Même si cette vie, c'est la mienne, il y a trop de choses que d'autres ont en commun avec moi. Et aujourd'hui, cette vie j'en suis fière quelque part. Parce qu'elle m'a rendue plus forte de caractère. Parce que je reste une âme beaucoup trop sensible. Elle m'a apprit à aimer les choses simples de la vie. Elle m'a apprit à me battre.

Non, je n'exagère pas. J'en ai plus ou moins parlé ici mais sans plus. Pas avec mon coeur. Du moins pas comme je l'ai ressenti au temps t. Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai connu les pires malheurs du monde. Parce qu'il y a toujours pire que soit. Et que ce serait malsain. Mais j'estime en avoir connu pas mal. Trop pour une gamine de mon âge.

Ce blog, je l'ai délaissé. Parce que j'ai voulu tourner la page. Oublier ce passé trop présent. Je l'ai fait au moment où j'ai commencé à vouloir me reconstruire et qu'écrire ne m'était plus vital. (Oui parce que pour se reconstruire, c'est comme tout. Ca commence par la volonté, l'envie de le faire.) Et puis finalement, un mois plus tard, j'ai créé cet univers. Ici. Comme quoi, l'envie et le besoin d'écrire ne m'a jamais quittée au fond. 

Mon écriture a juste changé.

 

Tout ça pour dire que quoi qu'on dise, on a tous quelque chose en commun ici: La passion d'écrire.

Alors certes, on écrit pas tous la même chose. On écrit pas tous dans le même but. On écrit pas tous sur le même sujet. On écrit pas tous de la même manière. Mais on écrit.

Et c'est bien tout ce qui compte.

 

Je communique depuis peu par mail avec une quelqu'une d'ici. Et chaque mail me rappelle ce que je fous ici. Chaque mail me confirme qu'écrire est plus qu'un besoin. C'est une nécessité.

Ce qui me rassure, c'est que pour elle aussi c'est comme ça.

 

Cet article n'a ni queue ni tête. Et j'en suis désolée. Et à l'heure qu'il est, je suis bien trop fatiguée pour y trouver un sens. Pour une fois, j'y raconte pas ma vie. Ou presque. J'exprime simplement ce que je ressens.

Parce que cette écriture, c'est pas une perte de temps. C'est un moyen de rester en vie.

 

Parce que comme dirait l'autre, dans la vraie vie, je ferme ma gueule. 

"Ca va ?

- Oui et toi ?

- Ca va."

Basta. Seuls maman et Poupinou arrivent à détecter quand il y a quelque chose qui ne va pas. Et encore. 

Parce que j'ai une très grande capacité à dissimuler ce que je ressens. Quand je vais mal, je m'isole. Et c'est souvent cet isolement inhabituel qui me trahit.

Alors écrire, c'est s'échapper de la réalité. Vomir des mots. Vomir les maux.

 

"J'écris ce que je ne dis pas."
Retiens.moi.

Il aura fallu d'un commentaire sur un mur Facebook pour me rendre nostalgique. C'est balot. Moi qui suis plutôt stable ces derniers jours. Il aura fallu d'un rien. C'est pas non plus la fin du monde mais ça fait son petit pincement au coeur.

Poupinou est en train d'écrire sa lettre de motivation pour son master recherche. Et moi, je crève de froid. Je tremble de partout. Ca ne s'arrêtera donc jamais. 
Mon livre avance bien. Je prends du temps et beaucoup de plaisir. Ca faisait bien trop longtemps. J'ai d'ailleurs commencé la critique.

Et puis je lis des choses que je ne devrais pas lire. Je vois des choses que je ne devrais pas voir. J'entends des choses que je ne devrais pas entendre. Mais c'est pas comme si c'était la première fois que j'avais raison. C'est pas comme si c'était la première fois qu'on me prenait pour une conne.
Claquedanstagueule.

Un jour, j'en sourierai.

Les photos, c'est encore moi. Mais prises de bien trop loin pour être belles. Mais après tout, je m'en fiche. Elles sont belles quand même mes mouettes. N'est ce pas Musidoux ? 
Il en faut peu pour être heureuse.

Coupe de France: J-2.

On a tous des rêves dans la vie. Tous. Le but, c'est d'arriver à en réaliser le maximum mais malheureusement certains ne se réaliseront jamais. Moi j'ai pas de rêves trop fous. Donc si je m'en donne les moyens, j'y arriverai.

Je rêve de reprendre la danse. Que j'ai arrêté par manque de temps à cause de mes études. Mais quand j'y repense, c'était une sorte de thérapie. Comme l'écriture. Ca libérait mes sens et me vidait. Parce que j'étais dans mon élément.
Pendant cinq ans, la danse occupait tous mes mardis et jeudis soirs. Et elle faisait ma fierté en fin d'année. Quand ma mère venait à mon spectacle. Je me rappelle même que pour la dernière, on avait fait notre représentation au Jardin d'Acclimatation. 

J'aimerais reprendre les compétitions de natation. Putain quand j'y pense. Avant je te battais des records olympiens. Aujourd'hui, je sais que j'en serais incapable. J'en ai fait pendant douze ans de la natation. Tu parles d'un truc toi. Et du jour au lendemain, j'ai tout arrêté. Quelle conne.

Je rêve de reprendre le théâtre. Parce que je te raconte pas tout ce que le théâtre t'apporte. Tu te libères. Ya une force surhumaine qui s'empare de toi et.. 

Je rêve de reprendre les compétitions d'équitation. L'équitation, c'est pareil, j'en ai fait pendant treize ans. Au début, j'étais en club. Une heure d'équitation avec un poney du club et je repartais. Et puis ensuite, je débourrais les jeunes poulains du club tout juste arrivés. Puis après je les achetais, les débourrais, faisais mes compet' et les revendais. J'ai eu quatre poulains, une pouliche et une jument. Opium, Prince, Gribouille, Mulighan, Plume et Valdéna. Je suis arrivée deux fois au championnat régional et une fois au championnat de France. Sans compter les compétions non officielles inter-club. Putain l'équitation , c'est ma vie. Mais ça fait presque trois ans que j'ai arrêté. Quel gâchis.


Je rêve d'apprendre l'anglais. Mais ça, je me suis promise de la faire. Poupinou m'aidera. Mais plus tard. Quand j'aurais le temps. Et dire qu'en maternelle, j'étais bilingue et que je parlais qu'en anglais avec ma mère.
 

Je rêve de faire et de porter ce que je n'osais pas quand j'étais petite. Du vernis jaune et cyan flashi. Du rouge à lèvres rouge carmin. Un serre-tête. Des couettes. Une mini jupe rose fuchsia. Des escarpins vernis noirs.  Que j'aurais foutu une claque à ma mère si elle m'avait obligée à porter ça. Mais aujourd'hui, j'ai envie de porter ce qu'il me plait. Parce que j'ai appris qu'on vit pour soi et que fuck si les autres n'aiment pas. J'ai envie de m'épanouir. Mais pas tout de suite. Parce que ça voudrait dire que dans ma tête, ça va mieux. Parce que les couleurs, c'est la vie, la joie de vivre et l'épanouissement. Alors j'attends le début de ma vie. Autrement dit en décembre.