Avant de créer ce blog, au grand jour, j'en ai créé un autre. Sous mdp. En 2009. J'y ai raconté mon enfer quotidien. Celui que personne ne saura jamais. Même ceux qui croient me connaître comme personne d'autre sur cette terre. Même pas maman. Parce que personne ici peut imaginer l'enfer que j'ai vécu. Personne. Je pourrais en faire un livre. Mais j'ai bien peur que des tas de gens l'aient déjà fait avant moi. Même si cette vie, c'est la mienne, il y a trop de choses que d'autres ont en commun avec moi. Et aujourd'hui, cette vie j'en suis fière quelque part. Parce qu'elle m'a rendue plus forte de caractère. Parce que je reste une âme beaucoup trop sensible. Elle m'a apprit à aimer les choses simples de la vie. Elle m'a apprit à me battre.
Non, je n'exagère pas. J'en ai plus ou moins parlé ici mais sans plus. Pas avec mon coeur. Du moins pas comme je l'ai ressenti au temps t. Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai connu les pires malheurs du monde. Parce qu'il y a toujours pire que soit. Et que ce serait malsain. Mais j'estime en avoir connu pas mal. Trop pour une gamine de mon âge.
Ce blog, je l'ai délaissé. Parce que j'ai voulu tourner la page. Oublier ce passé trop présent. Je l'ai fait au moment où j'ai commencé à vouloir me reconstruire et qu'écrire ne m'était plus vital. (Oui parce que pour se reconstruire, c'est comme tout. Ca commence par la volonté, l'envie de le faire.) Et puis finalement, un mois plus tard, j'ai créé cet univers. Ici. Comme quoi, l'envie et le besoin d'écrire ne m'a jamais quittée au fond.
Mon écriture a juste changé.
Tout ça pour dire que quoi qu'on dise, on a tous quelque chose en commun ici: La passion d'écrire.
Alors certes, on écrit pas tous la même chose. On écrit pas tous dans le même but. On écrit pas tous sur le même sujet. On écrit pas tous de la même manière. Mais on écrit.
Et c'est bien tout ce qui compte.
Je communique depuis peu par mail avec une quelqu'une d'ici. Et chaque mail me rappelle ce que je fous ici. Chaque mail me confirme qu'écrire est plus qu'un besoin. C'est une nécessité.
Ce qui me rassure, c'est que pour elle aussi c'est comme ça.
Cet article n'a ni queue ni tête. Et j'en suis désolée. Et à l'heure qu'il est, je suis bien trop fatiguée pour y trouver un sens. Pour une fois, j'y raconte pas ma vie. Ou presque. J'exprime simplement ce que je ressens.
Parce que cette écriture, c'est pas une perte de temps. C'est un moyen de rester en vie.
Parce que comme dirait l'autre, dans la vraie vie, je ferme ma gueule.
"Ca va ?
- Oui et toi ?
- Ca va."
Basta. Seuls maman et Poupinou arrivent à détecter quand il y a quelque chose qui ne va pas. Et encore.
Parce que j'ai une très grande capacité à dissimuler ce que je ressens. Quand je vais mal, je m'isole. Et c'est souvent cet isolement inhabituel qui me trahit.
Alors écrire, c'est s'échapper de la réalité. Vomir des mots. Vomir les maux.
"J'écris ce que je ne dis pas."
Retiens.moi.
Retiens.moi.
Parce-que l'écriture m'a gardée en vie et parce-que c'est incroyable de voir qu'une autre personne comprend parfaitement ce que ces mots signifient réellement. Ce n'est pas futile, ce n'est pas qu'un simple passe-temps, c'est même plus qu'une passion, c'est vraiment ce qui me permet d'exister. Moi-même je ne publie pas tout ce que j'écris (et tu es la seule ici à lire ce que je ne dis pas pour le moment), il faudra un peu de temps pour ça. Mais chaque mot, chaque phrase est une libération, une délivrance, une manière de se délester d'un poids qui nous écrase, d'un étau qui nous étouffe...
Oh tu as mis ma phrase *_*
♥