Samedi 3 mars 2012 [18:43]

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Ma petite soeur vient de partir. Sous un torrent de larmes que j'ai réussi à garder jusqu'à la maison. Jusqu'à ce que Poupinou me demande si allait. Ces quelques jours sont passés tellement vite. J'ai vu ma soeur devenir une jeune fille. Resplendissante. Je la regardais avec fierté. Les yeux d'une soeur aînée qui n'a pas vu sa petite soeur grandir.
Je lui ai tout raconté. Le boulot. Elle a compris pourquoi je n'en parlais pas à notre mère et elle a su me rassurer. Avec ses mots de petite fille. Comme elle a toujours fait. Elle a vécu ma maniaquerie au jour le jour sans jamais m'en vouloir.
Elle me manque déjà..

Et puis puisque tout le monde m'en veut, j'ai décidé de rester avec ceux qui me donnent du bonheur au quotidien: Mes patients. J'ai trouvé en eux la force de continuer malgré tout. Eux ils ne me jugent pas dans mon travail. Ils me regardent avec respect et ça me rend fière. Ils me rappellent chaque jour sans s'en rendre compte pourquoi je suis là, auprès d'eux. Que mon devoir est d'être là pour eux quoi qu'il arrive. Et tant qu'on me laissera ce devoir, je l'honorerai avec toute ma fierté dans ma bataille.
Je n'aime pas quand mes patients s'excusent de me déranger. Ca veut dire que je n'ai pas su répondre à leurs attentes ou même que j'ai dû avoir l'air agressif. Alors je me calme et j'essaie de ne pas culpabiliser.

Le gala, c'est dans quatorze jours. 

Et puis j'ai prit une claque aussi. Parce que je me suis rendue compte que ma maniaquerie était pathologique. J'ai pas envie d'en parler plus que ça pour l'instant mais je suis vraiment malheureuse. 

Et puis cette dernière photo, ça fait partie de ma thérapie. Parce que le narcissisme ne tue pas.

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Lundi 20 février 2012 [16:19]

Bientôt presque deux ans que j'ai laissé parler mon coeur à ciel ouvert. Ici, avec vous. Avec tout ce que cela implique. J'ai tellement changé en deux ans. Ma vie, mes emmerdes, mon écriture. J'ai appris tellement de choses sur moi, j'ai partagé tellement de choses avec vous, j'ai rencontré tellement de personnes ici. Dont deux IRL. Et j'espère que ce ne sont pas les dernières. Je voulais d'abord vous remercier pour tout ce que vous pouvez m'apporter. Parce que rien qu'un commentaire peut faire beaucoup. Je vous ai confié tellement de choses à travers toutes ces lignes cachées par des larmes, des fous rires, des crises de nerfs et j'en passe. Et même si je réponds pas à tout le monde, vous savez que je n'en pense pas moins. Hein, vous le savez ?
Alors je vous dis merci, à vous tous qui égayez ma vie presqu'au quotidien. Que ce soit par les mots d'amour que vous me laissez ou par vos articles. Bien sûr il y a des personnes avec qui je suis plus ou moins proche ici. Avec qui je partage encore plus de choses. Mais peu importe, le principal c'est que vous fassiez partie de ma vie quelque part et qu'à un moment donné ou un autre, je pense à vous parce qu'il se passe un truc. J'ai juste envie que ça continue et pour rien au monde je partirai d'ici sans vous avoir dit au revoir. Je manque sûrement de mots pour exprimer tout ce que je ressens à votre égard mais sachez que je vous aime très fort.
J'espère que le train en marche ne fera renoncer personne à le prendre avec moi.

Et puis je voulais parler d'une personne en particulier. Que j'ai rencontré ici, grâce à ce blog. J'en ai déjà parlé, je sais. C'est ma petite fée. Ce petit être si fragile qui a bouleversé ma vie. Ca a commencé comme toutes mes histoires d'amitié qui ont commencé ici. Un commentaire, puis deux. Puis un tag. Puis un mail. Puis un numéro de téléphone. S'en est suivi des mails nocturnes, des sms enflammés, une rencontre sur le quai d'une gare et surtout, surtout une très grande amitié. 
Je ne vais pas mentir, j'ai sûrement fait plus pour elle qu'elle n'a fait pour moi mais il y a des amitiés comme ça qui naissent et qui ne s'arrêteront jamais. Je suis fière de faire partie de sa vie. De lui avoir tant apporté. De comprendre ses peines et surtout d'être capable de les apaiser. 
Moi j'ai réussi à lui raconter ma vie. Les coins les plus sombres que j'ai toujours tout fait pour cacher. Je lui ai donné ma confiance. Je sais que je peux compter sur elle autant qu'elle peut compter sur moi. Je sais que je peux tout lui dire, à n'importe quelle heure, du jour et de la nuit sans avoir peur d'être jugée ni rejetée. 
On a vécu beaucoup de choses en moins d'un an. On a rigolé, on a pleuré, on est tombée, on s'est relevée. Et maintenant on marche ensemble sans jamais plus se quitter.

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Ily ♥

Vendredi 17 février 2012 [11:41]

Merci à tous pour vos petits mots d'amour.
C'est comme le reste, ça passera.
Sourire.

Vendredi 6 janvier 2012 [15:01]

Quand t'étais jeune et con, tu croyais que toute ta vie, tes parents te mâcheraient le boulot. Et puis quand t'as grandi, tu t'es rendue compte que ça n'allait pas être aussi simple que ça. Moi j'ai réalisé à cause du bac. La fac médecine a été un échec cuisant qui a mit fin à mon premier rêve et qui m'a assez marquée pour ensuite faire tourner toute ma vie autour de mes études. 
Et puis quand j'ai bouclé les études, je me suis rendue compte qu'il y avait une vie à côté. Je commence à m'en rendre compte. Et que le monde dehors est aussi cruel que Scar dans le Roi Lion. Que t'auras beau lutter, tu n'y arriveras jamais. Alors c'est pour ça que j'ai jamais voté, c'est pour ça que je m'investis pas dans les restos du coeur, c'est pour ça que j'achèterai pas de Pampers à mes gosses pour faire des vaccins à des gamins qui crèvent chaque seconde du VIH, de la lèpre et de la malnutrition en Afrique et c'est aussi pour ça que je vois la fin du monde que les Mayas annoncent comme une délivrance plus qu'autre chose. (Mais c'est aussi pour ça que je suis infirmière. Tout est dans la définition. Cherche l'erreur.) Que les adultes sont des cons. Mon grand père m'a violée, mon géniteur et mon ex m'ont battue. Alors pour m'en sortir je suis devenue anorexique/boulimique, j'ai vidé la pharmacie, j'ai frappé ma mère, j'ai fugué, j'ai fait des tentatives de suicide, des grossesses nerveuses, des bad trip et un coma éthylique à l'HEGP. Bref, des trucs horribles dont j'aurais honte toute ma vie. Parce que je suis rien d'autre qu'une sale fille. Une femme violée, battue et humiliée jusqu'à la fin de sa vie.
Et puis un jour j'en ai eu marre. Alors j'ai eu le courage de foutre mon bourreau dehors et j'ai tenté de reprendre ma vie en main. J'ai enterré mon père. Celui que je n'ai jamais eu et que je n'aurai plus jamais. Et puis Poupinou est enfin arrivé. Il m'a sauvé la vie. De 39 kilos je suis passée à 45. J'ai arrêté mes conneries. J'ai eu mon diplôme d'état.

Et du même coup, j'ai prouvé à ma mère que j'étais capable de m'en sortir. Je l'ai rendu fière de sa fille aînée pour qui elle a beaucoup trop souffert. Une fille à qui elle a dédié toute sa vie. Pour laquelle elle donnerait tout. Parce qu'elle a toujours plus cru en moi que je n'ai pu le faire.

Dimanche, ça sera son anniversaire. Et je serai même pas là pour lui prouver à quel point je l'aime et à quel point que je peux pas vivre sans elle.
 
Fallait que ça sorte.

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Mardi 15 novembre 2011 [9:33]

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Je me suis demandée un jour si j'étais capable d'arrêter d'écrire. Ecrire ici, écrire ailleurs, écrire ma vie, écrire mes maux, écrire tout simplement. La réponse fut sans appel: Non. L'écriture c'est un besoin. C'est une thérapie. Peu importe ce que je raconte, ça me fait du bien. J'extériorise. Que je sois heureuse ou pas, ça me fait du bien. J'ai commencé à écrire en 2003. Epoque à laquelle j'ai commencé à comprendre que la vie est une pute. Epoque à laquelle j'avais besoin d'écrire ce que je ressentais parce qu'il y a des choses qui ne se disent pas. A personne. J'ai d'abord eu un journal intime. Puis j'ai créé un dossier sur word. Puis j'ai ouvert un blog, puis un autre. J'en ai eu sept au total. Aujourd'hui, j'en tiens encore trois. Les trois sont ici. Deux sous mdp et celui-ci. Et ici je m'y sens bien. J'ai rencontré des gens formidables et l'écriture devient de jour en jour plus indispensable que la veille.
Alors je me suis posée une autre question, pour tous ceux qui me suivent régulièrement, qu'ils me laissent des messages ou non, je voulais savoir ce que ça vous ferait que je parte définitivement. Non pas que la réponse soit importante ou qu'elle influe sur quoi que se soit parce que j'écris pour moi mais je voulais savoir, comme ça.

Par contre, je voulais refaire un blog, parce que qui dit nouvelle vie, peut dire nouveau blog. Et puis finalement, je garde celui-là. Parce que je l'aime. Il m'a aidée. Il retrace ma vie depuis un an et demi et cette vie, quoi qu'il arrive, c'est et ça restera la mienne, c'est mon passé, indisociable. Et j'en suis fière.

Peut être que je vous ferai un peu plus partager les textes que j'écris chez un autre chez moi, je verrai. Si ça doit se faire, ça se fera comme ça. Parce que j'en aurais eu envie.

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