Lundi 13 décembre 2010 [17:54]

Hier soir. Le froid. Seule dans ma chambre, assise sur mon lit que je ne voyais même plus à cause de toutes ces feuilles noircies par mon écriture, je me suis dit qu'il était temps que je parte. Alors je l'ai fait.

La nuit était tombée depuis bien longtemps et il y avait du vent. Mais cette force intérieure qui me poussait à partir était plus forte que lui. Je pris alors mon téléphone, un billet retrouvé dans mon vieux porte-monnaie troué, mon paquet de Marlboro presque plein et mon mp3. J'ai laissé les clefs sur la porte parce que je savais que je ne reviendrai pas et qu'ici, il n'y avait plus rien à prendre. Peut être juste un coeur meurtri par toutes ces années que je n'ai jamais comprises. Mais c'était quelque chose que je ne pouvais pas laisser ici, malheureusement. Alors, c'était pas grave.
J'ai laissé un mot dans la cuisine pour celui (Ou celle.) qui viendrait éventuellement voir si je n'avais pas succombé à un suicide accidentel éventuel:
 
"Je ne pars pas, je meurs seulement."

Encore un truc assez débile que j'aurais peut être dû éviter parce que qui viendrait ? Qui ? A part peut être elle, lui ou encore elle. Mais c'était encore une manière d'embellir ma vie en voulant essayer de croire qu'un jour, quelqu'un me retrouverait. Et que ce quelqu'un, ici, sur cette planète s'intérressait au moins un peu à ma vie.
Mais.. ma vie. La vraie. Celle que je vis et dois supporter tous les jours. Pas celle que je m'invente pour la raconter aux autres. Celle où j'ai été battue par mon ex petit ami. Celle où je suis anorexique/boulimique depuis six ans. Celle où j'ai frappé ma mère quand elle m'interdisait de sortir. Celle où mon père est mort et enterré depuis le 17 août 2009. Celle où je me suis faites violer. Celle où je me droguais en sniffant de la coke et en tirant comme une malade sur mes barettes parce que je croyais que ça irait plus vite. Celle où j'ai fait un coma éthylique un soir où j'étais une fois de plus toute seule.

Je n'ai même pas regardé derrière moi une dernière fois. Comme disant adieu à cet endroit qui renferme trop de souvenirs douloureux. Je n'ai même pas versé une larme. A croire que tout est desséché.
J'ai cru un instant avoir oublié quelque chose. Mais en fait, je n'ai plus rien à oublier. Peut être juste mes deux dernières années qui n'auront été que de trop.
Je n'ai pas regardé ma montre parce que de toute façon, je n'en ai pas et celle que j'ai est cassée. Mais il devait être tard parce qu'il n'y avait plus de voitures dans la rue et toutes les lumières des maisons étaient éteintes.
Je ne savais pas trop où j'allais, dans quoi je m'embarquais et ce que j'allais trouver. Mais c'était un peu comme mes vingt dernières années. Celles où je ne savais pas trop où j'allais, dans quoi je m'embarquais et ce que j'allais trouver. J'ai jamais eu peur dans ma vie. C'est encore une de rares choses qu'il me reste à découvrir. Mais cette fois, je veux un truc grandiose. Genre une peur qui va me faire vraiment peur.
 
J'ai envie d'avoir peur de mourir.
 
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P.S: Le troisième paragraphe ne fait pas partie de ma vie inventée. J'aurais voulu pourtant. M'inventer cette vie là. Pour faire genre. Comme tout le monde dit. Mais malheureusement, ce n'est pas le cas.
PDM. (Passé de merde.)

Dimanche 12 décembre 2010 [12:41]

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Parce qu'il y a des jours comme ça où tu sais que ça va pas aller.
Parce que t'es encore dans ton lit et que tu pleures déjà.
Parce que celui que tu aimes n'est qu'à cinq cent treize kilomètres de toi.
Parce que tu te demandes encore une fois ce qu'il va advenir de toi si tu ne trouves pas vite une solution pour te sortir de là.

Parce que maman t'a dit des choses méchantes.
Oui mais trente minutes plus tard, tu apprends à ton coeur qu'il faut surtout pas lui en vouloir parce qu'elle a ses raisons.
Ca fait depuis que mon corps est entré en rébellion contre lui que je sais que ça va pas donc pas la peine de me l'apprendre aujourd'hui.
Et j'entends cette voix qui devient de plus en plus oppressante, de plus en plus tremblante, de moins en moins celle de ma mère.
Tes larmes coulent. Mais c'est pas grave. Parce que c'est entre nous.
En fait si. C'est grave.

Parce que je suis là moi. Et pourquoi t'as attendu tout ce temps pour me montrer à quel point tu es fragile toi aussi et m'apprendre que toi aussi tu savais pleurer ?
Parce qu'à partir de maintenant, soit je tombe dans les pommes, soit je me raccroche à ce que j'ai pas.

Parce que je relis ce sms de toi.
Parce que je t'en renvoie un. Moins beau que le tien. Certes.

Il faut:
- Que je pleure.
- Que je parte.
- Que je la comprenne.
- Que je me retienne pour toi qui est si loin de mes yeux mais pas de mon coeur.
- Que je sois forte pour eux.
- Que je me relève.

Marcher, marcher. Sans savoir où aller.
Parce que pendant ce temps là, ton cerveau ne rivalise même plus avec la guerre 14-18.
Parce que ça coule tout seul mais que t'essuies même pas parce que si c'est pour recommencer dans deux minutes, c'était pas la peine.
Parce que tu penses qu'à lui.
Parce que tu croises des regards, dans lesquels tu tentes d'y trouver un minimum de réconfort, de compassion.
Non mais laisse tomber. Ils savent pas eux. Et puis, ils sont plus malheureux que toi. C'est toi qu'à pas l'droit.
Parce qu'il y a un soleil de plomb alors pourquoi t'es pas heureuse, connasse ! ><
Parce que tu luttes contre le vent mais que comme t'arrives déjà pas à lutter contre toi, bah.. tu t'envoles.

Parce qu'il y a des jours comme ça où ton coeur meurt.

Parce que je vous oublie pas mes Samus de mon coeur:
~ MA chou. Parce que toi t'es toujours là quand il faut, où il faut, pour ce qu'il faut. FTL. <3
~ Mon toi. Sans qui mon coeur ne serait plus mon moi. <3

Parce que demain est un autre jour.

Samedi 11 décembre 2010 [20:32]

Je reviens d'une journée shopping avec ma meilleure amie. Ca nous a prit comme une envie de pisser. Un peu comme d'habitude quoi. A 9h, je reçois un sms. A 11h, j'étais avec elle. J'ai trouvé les tenues de mes rêves. Celles qu'il me fallait pour passer un vrai Noël en famille. Chez lui. Chez moi. C'est la première fois que je m'habille pour fêter Noël. Parce que tous les Noël que j'ai fêté avec la famille de mon ex, j'en avais rien à foutre. Je ne ressentais ni l'envie, ni le besoin de me faire belle. Cette année, c'est différent. Parce que je vais fêter Noël chez ma belle famille. Avec mon Poupinou. Et que je vais rencontrer ses soeurs. Et que c'est important pour moi.

J'ai trouvé quatre robes ! Et deux paires de chaussures ! Et je vais pas m'en remettre tellement qu'elles sont belles. *_* Ca fait mal au compte en banque mais ça fait du bien au coeur. Parce que je suis tellement heureuse. La dernière fois que je me suis achetée des fringues ou des chaussures, c'était il y a trois ans. Quand mon ex m'a dit qu'il en avait marre de me voir toujours habillée pareil. Tout de suite, ça vous montre le genre de personnage. ^^ Sauf que c'est pas lui qui gérait les comptes de la maison alors forcément, il se rendait pas compte que je pouvais pas assumer tout toute seule et me faire plaisir à côté. (Oui, parce qu'on était ensemble depuis quatre ans et on avait emménagé ensemble. Et qu'à part jouer à la xbox, il foutait rien. Non, je n'exagère pas..)
Mais mon passé douteux n'est pas le sujet de cet article. Ahem. ^^

Je suis heureuse. Voilà. Pour combien de temps, j'en sais rien mais je le suis. Cette journée rien qu'elle et moi m'a fait un bien fou. Parce qu'on a trouvé notre bonheur. Parce qu'on a rattrapé notre absence. Parce qu'on a rigolé. Parce qu'on s'est raconté les potins depuis la veille. Parce que c'est elle. Parce que.

Et voilà comment en une journée, elle a réussi à me faire halluciner, respirer, oublier, retrouver le sourire.
Je vais mieux. Oui, mieux seulement.

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Alors ? Vous trouvez ça comment ? *_*

Vendredi 10 décembre 2010 [16:54]

Peut être que dans un autre monde, on aurait réussi à s'aimer.

Peut être qu'on aurait réussi à s'écouter. S'écouter parler. De tout et de rien. Les soirs où on trouvait que le temps était trop gris pour aller se promener. Ecouter parler le coeur de l'autre quand il n'était plus assez grand pour contenir tous ces maux que l'on arrivait pas à se conter. S'écouter chanter notre amour. Ce soir là,  où, sous la pluie tu es venu me chercher parce que j'avais trop peur de rentrer seule après cette journée trop longue pour moi. S'écouter respirer. Quand on dormait collés et que l'on respirait trop fort parce que nos deux souffles étaient plus forts à deux. S'écouter pleurer. Tous ces hectolitres que je n'aurais pas dû verser.

Peut être qu'on aurait réussi à se comprendre. Comprendre que se regarder était la chose la plus fascinante, la plus éblouissante de tout l'univers. Se comprendre sans parler. Juste en laissant notre regard s'exprimer. On aurait peut être remarqué qu'il nous disait plus de choses que ce que l'on aurait pensé. Comprendre que quand tu me tendais la main, ce n'était pas forcément intéressé. Tu voulais juste sentir mon corps nu contre le tien. Comprendre que quand je partais, c'était pour que tu me cours après. Comme dans les films. Parce que j'ai toujours voulu être le héros. De tous les films sauf le mien.
Comprendre aussi toutes ces choses qu'on ne s'est jamais dites et qui pourtant sont si précieuses. Parce que c'était notre secret interdit. Parce que c'était tout ce qu'on ne voulait pas s'avouer par fierté.

Peut être qu'on aurait réussi à se pardonner notre passé imparfait. Celui qui a entaché notre présent et compromis notre avenir. Celui que tu ne connaissais que trop bien pour avoir partagé mes deux dernières années. Celui que l'on n'aurait jamais dû avoir en commun si on ne voulait pas se justifier. Celui que tu n'aurais jamais dû connaitre si je voulais faire de moi ta femme que tu mérites. J'aurais réussi à me reconstruire une image. Celle que tu voulais que je sois. Pour être sûre de te garder près de moi, rien que pour moi. Celui qu'on aurait jamais dû vivre si on voulait se laisser une chance d'exister. Nous. Nos deux corps qui ne faisaient qu'un quand tu me faisais l'amour. Avec une tendre force qui n'appartenait qu'à toi. 
 
Peut être qu'on aurait réussi à oublier la distance. Celle qui n'aurait jamais dû nous séparer. Physiquement. Celle qui rendait chaque jour plus difficile qu'il ne l'était déjà. Oublier que les kilomètres ne sont qu'un détail sur lequel on aurait pas dû s'attarder. Cette distance, on aurait dû s'en servir comme force et non comme une faiblesse. Qui nous rappelait trop souvent que non, tu ne pouvais pas dormir dans le même lit que moi un autre jour de la semaine que le vendredi ou le samedi. Elle aurait dû nous rendre plus fort. Nous donner la force d'affronter les cinq heures de train qui séparaient nos deux coeurs pour n'en faire plus qu'un.

Peut être qu'on aurait réussi à se parler. Se parler doucement. Juste en murmurant. Parce que je n'avais pas besoin de plus vu la distance qui nous séparait quand tu avais vaincu les cinq heures de train. Se parler en se regardant. Se redire tous ces mots qui rendaient mon coeur tachycarde. Tous ses mots interdits avant d'en comprendre le sens. Se parler sans que tu te mettes à rouspéter parce que j'avais tort de croire que je ne t'apportais rien. Se raconter nos absences prolongées. Rattraper des mois entiers partagés par messages différés. Se dire les choses, de la manière la plus belle et simple qu'il soit. Pour enfin mettre des mots sur nos maux.

Peut être qu'on aurait réussi s'embrasser. S'embrasser partout où on allait. Sous la pluie. Sans que cela ne mouille davantage nos lèvres parfumées. S'embrasser comme dans les films américains. En boycottant la comédie et en la remplaçant par nos vrais sentiments. S'embrasser comme deux adolescents boutonneux qui n'ont pas honte d'être découverts. Cesser de se cacher pour exister. S'embrasser en oubliant tous les mensonges qu'on s'est avoué. S'embrasser deux fois. Parce qu'on avait oublié la première. S'embrasser en comptant les jours jusqu'à la prochaine fois. S'embrasser à la volée. Comme si c'était la dernière fois. 

Peut être qu'on aurait réussi à se croire. Se croire lorsque l'on se disait qu'on ne se mentirait jamais. Parce que mentir, c'est les autres. Pas nous. Non. Pas nous. Se croire si on avait prit le temps de penser à notre histoire. Se croire si l'on avait cessé de se justifier. Peut être que tu aurais fini par me croire quand je te disais que tu étais l'homme de ma vie. Peut être que j'aurais réussi à te croire quand tu me disais que tu étais fier de nous. Peut être qu'on aurait réussi à se croire. Quand on se disait que l'on ne se quitterait plus jamais cette fois.

Peut être qu'on aurait réussi à faire semblant. Faire semblant de ressembler à tout le monde. Parce que tout le monde est dehors ce que tout le monde n'est pas à l'intérieur. Les apparences. Faire semblant d'être heureux comme prétendent tous ces couples qui tiennent leurs promesses depuis le jour où ils ont prononcé cette phrase dont ils n'imaginaient pas l'ampleur des conséquences. Faire semblant d'attendre quelque chose dont on savait tous les deux qu'elle ne viendrait pas.
 
Peut être que dans un autre monde, on aurait réussi à ne pas s'étouffer.

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Jeudi 9 décembre 2010 [19:47]

Bonsoir. Je viens de m'apercevoir que je suis victime de plagiat ! >< Un blog tout frais d'aujourd'hui. Je suis écoeurée. Déçue. Blasée. Dégoûtée par le manque de respect des gens !!

Déjà qu'en ce moment, je suis en colère bien comme il faut, mais alors là.. ! ><
J'y mets tout mon coeur, toute mon honnêteté, toute ma sensibilité et j'en passe dans ces putains de textes. Oh mais merde à la fin ! >< On vit où là ?
Un article, ça peut être une coïncidence mais quatre articles avec MES textes et "mes" images, c'est trop.

Rien qu'un truc comme ça, ça me donne envie de tout arrêter..

Je viens d'envoyer un message aux modérateurs. Savez-vous ce que je peux faire de plus ? 
Merci de votre aide.

Son blog => http://le-bonheur-de-pensee.cowblog.fr/

Edit 22h13: Problème réglé. Grâce à Kaa et mon gentil keupin !
"Quand Marc passe, le plagiat s'efface." Cyril, tu sors !
Non sérieusement, un grand merci à vous deux pour votre réactivité ! *_*

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