Vendredi 22 juin 2012 [18:06]

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Après presqu'un mois de stress, d'angoisse et d'insomnie, j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains et d'aller récupérer quelques affaires que j'avais laissé dans mon vestiaire à la Polyclinique. Mes sabots, des stylos, un déo, un tee shirt de rechange et quelques pinces et ciseaux divers qui me sont très utiles dans mon travail d'infirmière. Jusque là, la peur dominait sur le besoin impérieux que j'avais de récupérer ce qu'il m'appartient. Je flippais d'une part de tomber sur d'anciennes 
collègues et d'autre part de plus retrouver mes affaires.. J'ai fait une mini crise d'angoisse avant de rentrer. Alors après avoir retrouvé ma respiration et mes jambes et avoir fait en sorte que mon coeur arrête sa tachycardie, j'ai foncé dans les vestiaires. 

Le premier choc fut de m'apercevoir que mon nom avait été retiré sur mon vestiaire. Après deux mois et demi tu me diras, c'est normal mais qu'est ce que cela pouvait faire vu que personne n'occupait visiblement mon vestiaire ? Et puis, on m'a volé une pince, très utile et qui coûte relativement chère, celle qu'il ne fallait surtout pas que je perde. Et un Stabilo, mais ça c'est moins grave. J'ai croisé une mégère, ça lui fera un potin pour demain.
Il faut savoir que je suis très matérialiste et que je tiens beaucoup à mes affaires, même un simple stylo. Alors oui, j'ai pleuré.

N'empêche que rien que ça, ça a été très dur pour moi. Dur d'affronter mes peurs et surtout dur de constater que je travaillais avec des p*tes. Même si j'le savais déjà.

Mercredi 16 mai 2012 [15:14]

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Je sais, je sais, vous mourrez tous d'impatience de savoir comment s'est passé mon entretien d'embauche de ce matin. Mais avant ça, il va falloir être patient parce qu'il faut quand même que je vous raconte toutes les péripéties que cela a engendré ! 
(Hey ! J'te vois le p'tit malin au fond de la classe qui veut aller voir direct à la fin de l'article ! Tiens toi à carreaux sinon je te dirai ça que d'main. Non mais !)

Mon entretien était à 9h30 précises. Un an Quelques jours avant cette date précise, je me suis quand même posée la question de comment m'y rendre sachant qu'il était à dix neuf kilomètres de chez moi. Donc direct j'ai pensé: Taxi ! Avant de m'apercevoir que j'allais payer la peau du c*l et que si je voulais pas manger des pâtes pendant un mois et pas ressembler à une baleine à bosse, il fallait que je passe au plan B. Poupinou a donc eu l'ingénieuse idée du siècle de me rappeler qu'il y a un réseau de transport en commun dans notre département qui s'appelle Tibus. Donc v'làti pas que je cherche comme une forcenée quelle ligne prendre, où, quand, quoi, à quelle heure et comment. Sauf qu'il faut savoir qu'ici c'est pire que le trou paumé de la France et que des bus il y en a un toutes les vingt quatre trois heures. C'est comme ça que mon réveil a sonné à 5h30 et que j'ai pris mon bus à 6h49 pour arriver à l'hôpital à 7h18 et attendre deux heures comme une conne. Au moins, j'étais en avance, n'est ce pas ? 

A partir de ce moment là, il fallait trouver LE bureau alors finalement, deux heures d'avance, c'était pas d'trop moi j'te l'dis. =_= Une heure et demie plus tard, j'avais enfin trouvé LE bureau donc j'ai attendu sagement que les monsieurs (Oui c'est comme ça !) viennent me chercher. Et les minutes de torture ont commencé.

Un fois la séance de torture terminée, il a fallu rentrer à la maison. Et ouais ! Et c'est à ce moment là que j'ai commencé à pleurer, quand je me suis aperçue qu'il était 10h18, que je venais de rater le bus de 10h17 et que le prochain était à 13h41. Qu'à c'la n'tienne, j'avais emporté mon bouquin, mon appareil photo, bref, de quoi ne pas m'ennuyer. Mais j'avais oublié le principal: MANGER ! Alors là commença une lutte acharnée entre mon cerveau et mon estomac. Je me suis dit que le prochain SDF que je croiserai je lui ferai sa peau parce que même lui avait plus de sous que moi sur lui et puis finalement je me suis rappelée que j'avais des Kit Kat avec moi. Chou (Ma meilleure amie.) m'a téléphonée. Une heure trente trois plus tard, je commençais mon bouquin.

Non mais tu rends compte un peu ? Pour un simple entretien d'embauche, tu avoueras quand même que c'était bien marrant. N'empêche que c'était super cool de la life parce que j'ai découvert une autre ville, j'ai prit plein de photos, j'ai traversé mon département et ça vaut tout l'or du monde tout ça.
Yavait vraiment pas de quoi paniquer !

Bon et alors ? Finalement, ça donne quoi tout ça ? 
Et bah ça donne que c'est pas la joie. :)
Petite présentation. Mon approche de la psychiatrie. Mes objectifs. Et c'est là que j'ai commencé à faire de l'apnée. Parce que je voyais bien que ce que je m'étais imaginée ne concordait absolument pas à leurs attentes. Je m'explique. Je n'ai aucune expérience ni formation autre que celle que j'ai acquise pendant mon parcours scolaire et autant te dire qu'en psy, on a que deux stages obligatoires et un module théorique. Autrement dit que dalle. Et ils ne conçoivent pas le fait de me mettre direct dans un centre médico-psy sans avoir touché à de la psy pure et dure. Autrement dit, si je veux avoir une chance d'accéder à ce CMPEA, il va falloir que je passe par le service de psy. Et c'est un investissement sur du long terme. Et moi je ne suis pas prête à m'investir là d'dans. Parce que la psy c'est bien mais pas toute ma carrière. Même deux ou trois ans, c'est trop long. Et puis on en revient à la même chose, je vais perdre ma technique et ça je veux pas. Et les services de psy sont là où j'ai passé mon entretien donc sans voiture, ça n'est tout simplement pas possible. En plus quand j'leur sors que le jeu thérapeutique c'est une autre forme d'aborder la maladie, c'est sortir le patient de son contexte hospitalier, c'est voir la personne et non la maladie, ils me regardent avec des yeux de merlans fris ça me donne pas envie d'enchaîner sur le reste. J'l'ai fait quand même parce que j'avais envie de rien lâcher mais j'étais déjà loin, très loin.. Alors je vais attendre qu'ils me rappellent mais je ne suis absolument pas convaincue.

Samedi 12 mai 2012 [15:08]

Et non les gars, je m'appelle pas Achille.

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J'ai un petit copain formidable qui me fait découvrir des trucs de fou genre le Martini ou le Baileys. Ou encore les levers du samedi avec deux pains au choco tout frais qui t'attendent. *_*

Bon sinon, c'était pas ça mon article. C'est juste qu'aujourd'hui c'est la journée des infirmières alors comme je connais que moi ici qui pratique ce métier formidable, je me souhaite une bonne fête ! *_*

La journée internationale des infirmières a été instaurée en 1965 par le Conseil internationale des infirmières. La date du 12 mai n'a pas pas été choisie par hasard, puisqu'il s'agit de la date anniversaire de la naissance de Florence Nightingale, une infirmière hors du commun qui a laissé un héritage considérable.

Née en 1820 en Angleterre, elle est célèbre pour avoir voué sa vie aux soins des malades. Elle embrasse la profession d'infirmière et devient le fer de lance de réformes importantes de l'hôpital. Elle établit des statistiques pour dénoncer les conditions de vie des malades à l'hôpital. Féministe, elle renonce à épouser un homme de la haute société pour continuer son travail d'infirmière dans le dévouement et la compassion.

Le 12 mai est également la journée mondiale de la fibromyalgie, toujours en hommage à Florence Nightingale qui était elle-même atteinte de cette maladie chronique caractérisée par une sensation de douleur générale diffuse ou de brûlure de la tête aux pieds. Souvent invalidante, cette maladie provoque un sentiment de fatigue profonde mais n'est pas toujours reconnue par l'entourage car elle se caractérise par l'absence de lésion. Ce n'est que depuis 1992 que cette maladie a été officiellement reconnue en tant que maladie rhumatismale par l'OMS.

C'était la minute culture du jour, bonjour.

Et ce soir, c'est la soirée musicale au Festival du Bruit qui Court !

Samedi 5 mai 2012 [2:07]

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Je vais le passer cet entretien. Le 16 mai. A 9h30. Ils seront deux pour écouter ce que j'ai à dire. Pour savoir qui je suis et ce que j'ai à leur transmettre.

"Parce qu'être infirmière, ce n'est pas seulement savoir faire, 
je souhaite aujourd'hui savoir écouter, partager et transmettre pour prendre soin."

Oui, je leur ai dit ça. Et si j'y ai pas cru, c'est parce que ma lettre était trop personnelle, elle venait trop du fond de mon coeur. Elle me tenait trop à coeur. Mais peu importe aujourd'hui, parce que ça leur a plu, ils l'ont lu, ils m'ont entendu et maintenant ils veulent savoir. Alors ils sauront. Et je donnerai tout ce que j'ai pour leur montrer à quel point ce rêve je veux qu'il devienne réalité.
 
Je crois en moi, parce que tout est possible à présent.
[J- 11.]

Lundi 30 avril 2012 [11:27]

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C'bon là ? On peut y aller ?
Bien !

J'en ai marre des choses formelles, bien rangées, bien classées. J'en ai marre d'être prise pour une conne, aussi. J'ai envie de tout foutre en l'air. Alors je vais le faire. J'ai plus envie de vous raconter ma vie mais de vous raconter la vie. J'ai envie de vous raconter tout ce qui s'est passé dans ma tête pour que je réussisse à en arriver là. Mais c'est pas possible. J'ai pété un plomb, voilà.
J'ai plus de boulot depuis je ne sais combien de temps. Je sais même pas si j'en ai eu un jour. Un vrai. Celui qui me permet d'exercer le métier que j'ai eu tant de mal à apprendre. 

Le mail de vendredi a été celui de trop.

Financièrement, je m'en sors bien. Le problème, c'est que je vais bientôt atteindre les vingt heures de conduite et qu'il va falloir que je sorte les sous de mon compte pour me payer les suivantes. Ensuite, il me faut de l'argent pour me payer ma voiture. Mais avant tout ça, il faut que je survive.

Alors voilà, j'ai claqué la porte de la Polyclinique. Personne ne m'a retenue. Personne ne m'a rien demandé. Personne ne m'a dit au revoir et j'en ai rien à foutre. Qu'ils aillent se faire foutre tous autant qu'ils sont. Et qu'ils crèvent quand leur réputation aura fait le tour de la région. 

Il y a un rêve inaccessible que j'avais touché du bout des doigts il y a deux ans. Pour ceux qui s'en souviennent, j'avais décroché un stage dans un CMPEA. (Centre Médico-Psychologique pour Enfants et Ados.) Sauf qu'ayant raté mon examen pratique, il a fallu que je fasse une croix dessus. Une fois de plus.
Ca fait des semaines que j'me dis que je pourrais retenter ma chance. Parce que ça me tient beaucoup trop à coeur. Parce que je sais que j'irai au travail l'esprit libre et que là bas, je m'épanouirai comme jamais j'ai pu le faire. Les enfants, l'aspect relationnel et psychologique, c'est toute ma vie. C'est inné. Je serais capable de leur donner ma vie. D'ailleurs, c'est c'que j'vais faire. 
Mais j'avais pas le courage de refaire mon CV ni de raconter ma vie sur une lettre de motivation. Et puis, il y a aussi le fait que je sors de l'école et que je suis morte de trouille à l'idée de perdre toute la technique que j'ai appris. Et d'être encore plus morte de trouille quand il faudra partir et reprendre le chemin d'un service dans un hôpital. Mais au point où j'en suis, j'en ai plus rien à foutre. Une vie, on en a qu'une et à un moment donné, faut savoir ce qu'on veut dans la vie et se sortir les doigts du cul pour y arriver. Alors je l'ai faites, cette p*tain de lettre. Je l'ai refait, ce p*tain de CV et advienne que pourra. Je me protège en espérant pas trop de positif dans l'éventuelle réponse qu'on voudra bien me donner. Tant pis si j'essuie encore un échec. Mais au moins, je n'aurais rien à regretter.

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