Je sais, je sais, vous mourrez tous d'impatience de savoir comment s'est passé mon entretien d'embauche de ce matin. Mais avant ça, il va falloir être patient parce qu'il faut quand même que je vous raconte toutes les péripéties que cela a engendré ! (Hey ! J'te vois le p'tit malin au fond de la classe qui veut aller voir direct à la fin de l'article ! Tiens toi à carreaux sinon je te dirai ça que d'main. Non mais !)
Mon entretien était à 9h30 précises. Un an Quelques jours avant cette date précise, je me suis quand même posée la question de comment m'y rendre sachant qu'il était à dix neuf kilomètres de chez moi. Donc direct j'ai pensé: Taxi ! Avant de m'apercevoir que j'allais payer la peau du c*l et que si je voulais pas manger des pâtes pendant un mois et pas ressembler à une baleine à bosse, il fallait que je passe au plan B. Poupinou a donc eu l'ingénieuse idée du siècle de me rappeler qu'il y a un réseau de transport en commun dans notre département qui s'appelle Tibus. Donc v'làti pas que je cherche comme une forcenée quelle ligne prendre, où, quand, quoi, à quelle heure et comment. Sauf qu'il faut savoir qu'ici c'est pire que le trou paumé de la France et que des bus il y en a un toutes les vingt quatre trois heures. C'est comme ça que mon réveil a sonné à 5h30 et que j'ai pris mon bus à 6h49 pour arriver à l'hôpital à 7h18 et attendre deux heures comme une conne. Au moins, j'étais en avance, n'est ce pas ?
A partir de ce moment là, il fallait trouver LE bureau alors finalement, deux heures d'avance, c'était pas d'trop moi j'te l'dis. =_= Une heure et demie plus tard, j'avais enfin trouvé LE bureau donc j'ai attendu sagement que les monsieurs (Oui c'est comme ça !) viennent me chercher. Et les minutes de torture ont commencé.
Un fois la séance de torture terminée, il a fallu rentrer à la maison. Et ouais ! Et c'est à ce moment là que j'ai commencé à pleurer, quand je me suis aperçue qu'il était 10h18, que je venais de rater le bus de 10h17 et que le prochain était à 13h41. Qu'à c'la n'tienne, j'avais emporté mon bouquin, mon appareil photo, bref, de quoi ne pas m'ennuyer. Mais j'avais oublié le principal: MANGER ! Alors là commença une lutte acharnée entre mon cerveau et mon estomac. Je me suis dit que le prochain SDF que je croiserai je lui ferai sa peau parce que même lui avait plus de sous que moi sur lui et puis finalement je me suis rappelée que j'avais des Kit Kat avec moi. Chou (Ma meilleure amie.) m'a téléphonée. Une heure trente trois plus tard, je commençais mon bouquin.
Non mais tu rends compte un peu ? Pour un simple entretien d'embauche, tu avoueras quand même que c'était bien marrant. N'empêche que c'était super cool de la life parce que j'ai découvert une autre ville, j'ai prit plein de photos, j'ai traversé mon département et ça vaut tout l'or du monde tout ça.
Yavait vraiment pas de quoi paniquer !
Bon et alors ? Finalement, ça donne quoi tout ça ?
Et bah ça donne que c'est pas la joie. :)
Petite présentation. Mon approche de la psychiatrie. Mes objectifs. Et c'est là que j'ai commencé à faire de l'apnée. Parce que je voyais bien que ce que je m'étais imaginée ne concordait absolument pas à leurs attentes. Je m'explique. Je n'ai aucune expérience ni formation autre que celle que j'ai acquise pendant mon parcours scolaire et autant te dire qu'en psy, on a que deux stages obligatoires et un module théorique. Autrement dit que dalle. Et ils ne conçoivent pas le fait de me mettre direct dans un centre médico-psy sans avoir touché à de la psy pure et dure. Autrement dit, si je veux avoir une chance d'accéder à ce CMPEA, il va falloir que je passe par le service de psy. Et c'est un investissement sur du long terme. Et moi je ne suis pas prête à m'investir là d'dans. Parce que la psy c'est bien mais pas toute ma carrière. Même deux ou trois ans, c'est trop long. Et puis on en revient à la même chose, je vais perdre ma technique et ça je veux pas. Et les services de psy sont là où j'ai passé mon entretien donc sans voiture, ça n'est tout simplement pas possible. En plus quand j'leur sors que le jeu thérapeutique c'est une autre forme d'aborder la maladie, c'est sortir le patient de son contexte hospitalier, c'est voir la personne et non la maladie, ils me regardent avec des yeux de merlans fris ça me donne pas envie d'enchaîner sur le reste. J'l'ai fait quand même parce que j'avais envie de rien lâcher mais j'étais déjà loin, très loin.. Alors je vais attendre qu'ils me rappellent mais je ne suis absolument pas convaincue.