Je suis infirmière.
Lundi 19 septembre 2011 [17:49]
Je vous présente mon futur lieu de travail. :D Le CHU. Oui, parce que mon deuxième entretien d'embauche s'est très² bien passé et je suis définitivement conquise. Ce fût un vrai entretien. Il m'a constitué un vrai dossier. Avec mon nom, mon prénom, ma date de naissance, mon lieu de naissance, ma photo d'identité. Il m'a posé plein de questions. Mon mémoire, mon opinion de la notion d'équipe pluridisciplinaire, mon parcours, mes connaissances sur la douleur, mes points forts, mes points faibles, mon projet professionnel. Entre autres. L'entretien aura duré une heure. Il s'est terminé en me disant qu'il fallait que je le recontacte mi-octobre pour qu'il me dise les postes définitifs qu'il a à me proposer. Mais ma candidature est retenue.
Je suis heureuse parce que c'est encore un combat de gagné. J'ai pas gagné la guerre, certes, mais chaque combat est un pas en avant. Parce que sur les deux établissements démarchés, les deux m'ont contacté et j'ai obtenu deux postes. J'ai plus qu'à choisir. C'est fou. Et puis ça me donne un peu plus confiance en moi. Parce que c'était la première fois de ma vie. Ca aurait pu ne pas marcher.
Ca aurait pu être catastrophique. J'aurais pu ne rien avoir du tout. J'aurais pu galérer plusieurs mois avant de trouver. J'aurais pu devoir rester là bas pour commencer ma vie. Comme ça arrive à tout le monde. Mais là non. C'est pas le cas. Là j'ai gagné. J'ai vaincu mes angoisses, j'ai découvert d'autres choses, j'ai rencontré d'autres gens. Et j'ai fait ça toute seule.
Dommage que ma mère ne voit pas ce côté positif..
Mercredi 14 septembre 2011 [14:43]
Il fait beau en Bretagne².
Pour tous ceux que ça intéresse, mon entretien s'est très bien passé. J'ai trouvé la polyclinique tout de suite. Elle est à vingt minutes à pied de chez Poupinou et il n'y a rien de plus simple pour y aller. J'ai découvert encore une autre partie de la ville et c'est magnifique. Il y a encore des photos à faire par ici.. *_* Bref ! xD
Je disais donc que mon entretien d'embauche s'est très bien passé. Je suis donc prise pour un poste de nuit en pédiatrie en chirurgie orthopédique. Tout ce qu'il y a de plus parfait pour moi. La responsable des ressources humaines était très sympathique. (Même qu'elle avait exactement la même veste que moi. xD) Je lui ai expliqué pourquoi je quittais la région parisienne pour la Bretagne, mon cursus scolaire et professionnel et lui ai remis mon dossier scolaire. Elle a regardé, mais très vite fait. Comme si cela n'allait pas changer grand chose à sa décision.
Cependant, j'attends beaucoup plus de mon entretien de lundi matin qui lui s'effectuera au CHU. Parce que la structure ne me convient pas plus que ça et elle n'avait pas l'air d'être convaincue de ce qu'elle me vendait.. Donc je verrai lundi. Au moins je sais que j'ai une roue de secours.
Je dois la rappeler mi-novembre après mon stage DE pour savoir si je suis toujours intéressée et commencer mon intégration en tant qu'aide soignante.
Samedi soir, Poupinou et moi sommes invités à une pendaison de crémaillère d'un couple d'amis. Je vais retrouver plein de monde, ça fait plaisir.
Sinon, j'ai fait une dépression hier. Parce que depuis quelques temps, je cherche ma crème de jour teinté de chez Nivea et je la trouve nulle part. J'ai donc été voir sur internet et à mon grand désespoir, j'ai vu qu'elle n'était plus commercialisée.Donc là j'ai fait une crise de larmes, je me suis roulée par terre et Poupinou a été obligé de m'emmener en HP. Non sans déconner, après plus de recherches, j'ai vu qu'il existait un équivalent sauf qu'il n'y a que le prix qui n'est pas équivalent.. La mienne, je la payais 5€60 pour 70 ml. La prochaine, ça sera 9€90 pour 50 ml.. Donc là, je me suis carrément suicidée. ><
Les auvergnats sont pas contents parce que leurs trains seront dorénavant définitivement desservis à la gare de Bercy et non à la gare de Lyon comme c'était avant. LOL ! Alors il râlent parce que c'est une moche gare, c'est mal desservi par les transports en commun et patati et patata.
Mais ils croyaient quoi ? C'est ça Paris. C'est pas nouveau hein. Ca date pas d'hier. Paris c'est pas le paradis hein. Paris c'est dégueulasse, c'est la galère des transports, c'est le double de trajet pour arriver à destination, c'est les gens qui puent, c'est les gens qui râlent, c'est les gens mal élevés, c'est les emmerdeurs qui te demandent de vider ton porte-feuille en échange d'une chansonnette, c'est les connards. Toussah toussah quoi. :D Alors celui qui n'a pas compris que je porte pas ma vie natale dans mon coeur c'est qu'il a du soucis à s'faire.
Bon sur ce, il faut que je vous laisse les loulous, j'ai mon vernis à ongles à poser. Et aujourd'hui, ça sera base noire Sephora et silver shatter de chez OPI. D'ailleurs, je vous laisse avec un site qui m'a occupée presqu'une heure l'autre jour. *_*
Clique.
Edit pour ma petite fée. :)
Pour tous ceux que ça intéresse, mon entretien s'est très bien passé. J'ai trouvé la polyclinique tout de suite. Elle est à vingt minutes à pied de chez Poupinou et il n'y a rien de plus simple pour y aller. J'ai découvert encore une autre partie de la ville et c'est magnifique. Il y a encore des photos à faire par ici.. *_* Bref ! xD
Je disais donc que mon entretien d'embauche s'est très bien passé. Je suis donc prise pour un poste de nuit en pédiatrie en chirurgie orthopédique. Tout ce qu'il y a de plus parfait pour moi. La responsable des ressources humaines était très sympathique. (Même qu'elle avait exactement la même veste que moi. xD) Je lui ai expliqué pourquoi je quittais la région parisienne pour la Bretagne, mon cursus scolaire et professionnel et lui ai remis mon dossier scolaire. Elle a regardé, mais très vite fait. Comme si cela n'allait pas changer grand chose à sa décision.
Cependant, j'attends beaucoup plus de mon entretien de lundi matin qui lui s'effectuera au CHU. Parce que la structure ne me convient pas plus que ça et elle n'avait pas l'air d'être convaincue de ce qu'elle me vendait.. Donc je verrai lundi. Au moins je sais que j'ai une roue de secours.
Je dois la rappeler mi-novembre après mon stage DE pour savoir si je suis toujours intéressée et commencer mon intégration en tant qu'aide soignante.
Samedi soir, Poupinou et moi sommes invités à une pendaison de crémaillère d'un couple d'amis. Je vais retrouver plein de monde, ça fait plaisir.
Sinon, j'ai fait une dépression hier. Parce que depuis quelques temps, je cherche ma crème de jour teinté de chez Nivea et je la trouve nulle part. J'ai donc été voir sur internet et à mon grand désespoir, j'ai vu qu'elle n'était plus commercialisée.
Les auvergnats sont pas contents parce que leurs trains seront dorénavant définitivement desservis à la gare de Bercy et non à la gare de Lyon comme c'était avant. LOL ! Alors il râlent parce que c'est une moche gare, c'est mal desservi par les transports en commun et patati et patata.
Mais ils croyaient quoi ? C'est ça Paris. C'est pas nouveau hein. Ca date pas d'hier. Paris c'est pas le paradis hein. Paris c'est dégueulasse, c'est la galère des transports, c'est le double de trajet pour arriver à destination, c'est les gens qui puent, c'est les gens qui râlent, c'est les gens mal élevés, c'est les emmerdeurs qui te demandent de vider ton porte-feuille en échange d'une chansonnette, c'est les connards. Toussah toussah quoi. :D Alors celui qui n'a pas compris que je porte pas ma vie natale dans mon coeur c'est qu'il a du soucis à s'faire.
Bon sur ce, il faut que je vous laisse les loulous, j'ai mon vernis à ongles à poser. Et aujourd'hui, ça sera base noire Sephora et silver shatter de chez OPI. D'ailleurs, je vous laisse avec un site qui m'a occupée presqu'une heure l'autre jour. *_*
Clique.
Edit pour ma petite fée. :)
Dimanche 11 septembre 2011 [13:07]
Il fallait que je vous parle de monsieur S. Parce que monsieur S. m'a épuisée mais je l'oublierai jamais. Monsieur S. était un grand professeur de biologie dans une grande faculté de Paris dont je tairais le nom pour ne pas enfreindre le secret professionnel. Il lisait plus de cinq livres par semaine. Il était passionné de cyclisme. Il savait tout sur tout. En bref, c'était un homme très cultivé et tout à fait respectable. Il se trouve que monsieur S. a fait un AVC (= Accident Vasculaire Cérébral) ischémique. Autrement dit, une partie de son cerveau est morte. Ce qui lui a provoqué des troubles visuels, de la mémoire, une hypovigilance et une désorientation temporo-spatiale. Il a été hospitalisé dans mon service le 17 août.
Monsieur S. est un homme totalement perdu. Il reconnait sa femme mais il ne voit plus rien, il déambule dans les couloirs, se perd dans l'hôpital et n'a aucune notion du temps et de l'espace. Et si je vous parle de lui c'est parce que j'ai particulièrement été touchée par ce patient. Parce que c'est terrible de voir dans quel état les gens se retrouvent tout ça à cause d'un p*tain de caillot dans le cerveau qui nécrose une partie de celui-ci. Alors il passait ces journées à "se sauver". Et nous, on passait nos journées à lui courir après. Il venait sans cesse nous voir pour nous dire qu'il était perdu, qu'il ne retrouvait pas sa chambre. "Je suis complètement perdu. Aidez moi, je vous en supplie." Et nous, on passait nos journées à le remettre dans le droit chemin. Nous avons fini par accrocher sur la porte de sa chambre une grande image qui représentait un vélo pour qu'il puisse se repérer. Mais il ne la voyait pas. Il voyait trois images. Et quand venait l'heure de se coucher, il avait un rituel qui durait des heures. Il demandait dix fois où était le pistolet (= matériel utilisé pour uriner), où étaient ses gouttes nasales. Et le matin, il déambulait nu dans les couloirs. Et le pire dans tout ça c'est qu'il avait conscience de tout ça. Il avait conscience que ça tournait plus rond là haut. Il savait qu'il était malade. Ce qui lui valait des épisodes d'angoisse interminables provoquant des spasmes intestinaux et des pleurs. Si vous saviez toute la peine que j'avais pour lui. Je dépensais tellement d'énergie pour lui répéter toujours les mêmes choses alors que je savais pertinemment que cinq minutes après, il aurait tout oublié. J'aurais tellement voulu faire plus pour lui. Mais quoi ?
Et celle qui me faisait de la peine aussi, c'était sa femme. Parce que combien de fois je me suis mise à sa place ? Combien de fois je l'ai consolée ? Parce que voir l'homme que tu aimes plus que tout au monde, qui était si intelligent dans cet état là, ça fout les boulesputain d'merde. J'aurais tellement aimé trouver les mots pour la consoler mais malheureusement, je ne pouvais que l'écouter, empathir, poser ma main sur son épaule, lui prendre la main et lui sourire.
Certains médecins disent que c'est réversible, d'autres non. Pour ma part, je pense que c'est irréversible. Parce que sans rentrer dans des termes trop médicaux, son AVC est frontal. Autrement dit, c'est le lobe antérieur frontal de son cerveau qui a été touché. Et c'est une des partie qui a le plus de mal à retrouver ses fonctions une fois qu'elles ont été altérées.
Enfin voilà. Alors il y a des patients comme ça, que je ne pourrai jamais oublier parce qu'ils nous demandent plus d'attention que les autres. Ils nous demandent plus d'énergie que les autres mais c'est pas une perte. Et je reste persuadée que j'aurais pu faire plus que ce que j'ai fait. Et j'ai craqué plus d'une fois. Parce que j'avais de la peine pour lui et qu'à force d'intérioriser, il fallait que ça sorte.
Monsieur S. est un homme totalement perdu. Il reconnait sa femme mais il ne voit plus rien, il déambule dans les couloirs, se perd dans l'hôpital et n'a aucune notion du temps et de l'espace. Et si je vous parle de lui c'est parce que j'ai particulièrement été touchée par ce patient. Parce que c'est terrible de voir dans quel état les gens se retrouvent tout ça à cause d'un p*tain de caillot dans le cerveau qui nécrose une partie de celui-ci. Alors il passait ces journées à "se sauver". Et nous, on passait nos journées à lui courir après. Il venait sans cesse nous voir pour nous dire qu'il était perdu, qu'il ne retrouvait pas sa chambre. "Je suis complètement perdu. Aidez moi, je vous en supplie." Et nous, on passait nos journées à le remettre dans le droit chemin. Nous avons fini par accrocher sur la porte de sa chambre une grande image qui représentait un vélo pour qu'il puisse se repérer. Mais il ne la voyait pas. Il voyait trois images. Et quand venait l'heure de se coucher, il avait un rituel qui durait des heures. Il demandait dix fois où était le pistolet (= matériel utilisé pour uriner), où étaient ses gouttes nasales. Et le matin, il déambulait nu dans les couloirs. Et le pire dans tout ça c'est qu'il avait conscience de tout ça. Il avait conscience que ça tournait plus rond là haut. Il savait qu'il était malade. Ce qui lui valait des épisodes d'angoisse interminables provoquant des spasmes intestinaux et des pleurs. Si vous saviez toute la peine que j'avais pour lui. Je dépensais tellement d'énergie pour lui répéter toujours les mêmes choses alors que je savais pertinemment que cinq minutes après, il aurait tout oublié. J'aurais tellement voulu faire plus pour lui. Mais quoi ?
Et celle qui me faisait de la peine aussi, c'était sa femme. Parce que combien de fois je me suis mise à sa place ? Combien de fois je l'ai consolée ? Parce que voir l'homme que tu aimes plus que tout au monde, qui était si intelligent dans cet état là, ça fout les boules
Certains médecins disent que c'est réversible, d'autres non. Pour ma part, je pense que c'est irréversible. Parce que sans rentrer dans des termes trop médicaux, son AVC est frontal. Autrement dit, c'est le lobe antérieur frontal de son cerveau qui a été touché. Et c'est une des partie qui a le plus de mal à retrouver ses fonctions une fois qu'elles ont été altérées.
Enfin voilà. Alors il y a des patients comme ça, que je ne pourrai jamais oublier parce qu'ils nous demandent plus d'attention que les autres. Ils nous demandent plus d'énergie que les autres mais c'est pas une perte. Et je reste persuadée que j'aurais pu faire plus que ce que j'ai fait. Et j'ai craqué plus d'une fois. Parce que j'avais de la peine pour lui et qu'à force d'intérioriser, il fallait que ça sorte.
Samedi 10 septembre 2011 [14:11]
"Cette feuille d'évaluation a été faite en collaboration avec l'équipe de nuit. Etudiante dynamique qui a su rapidement gérer dans leur globalité l'ensemble de ses patients. Beaucoup de sérieux et de motivation tout au long de son stage ce qui lui a permis de participer à l'encadrement d'autres étudiants. Très bonne collaboration avec l'équipe soignante. Durant son stage (de jour comme de nuit) nous avons été ravis d'encadrer K."
18/20
Ainsi s'achève mon stage pré pro. Avec nostalgie. Parce que ce stage là, c'était le dernier avant le diplôme d'état. Le dernier stage où j'ai pu m'épanouir pleinement en tant qu'étudiante. Mes collègues vont me manquer. Je leur ai apporté un fondant au chocolat ce matin et en échange ils m'ont traînée à trois sous la douche.. xD Je faisais partie de leur équipe, je n'étais pas une simple étudiante en troisième année. Tous les matins on me faisait la bise. J'étais leur collègue. Je faisais tout toute seule comme une grande. Personne ne passait derrière moi pour vérifier que j'avais fait mon boulot. Il était fait, point barre. "Tu seras une bonne infirmière." Et Françoise qui avait les larmes aux yeux. Je l'ai vu ! Et elles attendent mes résulats du Diplôme d'état.. C'était extraordinaire. Ca fait plaisir de se sentir autant appréciée et aussi bien au sein d'une équipe. Ca fait chaud au coeur.
Mais ceux qui vont le plus me manquer, ce sont mes patients. Comme toujours. J'ai encore appris tellement de choses ici. D'abord humainement. Parce que c'était du moyen séjour donc les patients, je les connaissais sur le bout des doigts. Leurs caractères, leurs manières, leurs habitudes.. Ils m'ont tous dit que j'allais leur manquer. Tous. Les dix. Et chaque matin, je devais jongler entre les toilettes des uns et des autres pour pas faire de jaloux et satisfaire tout le monde. Et chaque matin, je me faisais engueler par celui ou celle à qui je n'avais pas fait sa toilette. Les aides soignants venaient me chercher jusque dans les chambres: "Il y a monsieur/madame untel qui t'appelle." J'ai même fait la bise à monsieur N. ce matin et un câlin à monsieur J. Et techniquement aussi. Pour mon organisation, pour ma dextérité et pour ma technicité. Parce qu'on ne finit jamais d'apprendre. Non, je n'ai toujours pas confiance en moi. Non, je ne réalise toujours pas que dans trois mois je serai infirmière et que ma vie va basculer.
Alors que tout le monde ou presque reprend le chemin de l'école, moi je pars en vacances. Et ce jusqu'au 9 octobre. Et je suis épuisée, exténuée, vannée, crevée, j'en passe et des meilleurs. Je n'en peux plus. Parce que j'ai donné toute mon énergie dans ce stage. Et qu'à quinze heures, je redevenais madame toutl'monde. Parce que j'ai donné tout ce que je pouvais pour rendre leur quotidien plus agréable. "T'es quelqu'un de bien, change surtout pas. Reste comme tu es." m'a dit monsieur M. ce matin. Quatre semaines de vacances. Les dernières avant.. longtemps. Alors j'ai l'intention d'en profiter. Ne gâcher aucune seconde de liberté. Et ça commence par l'homme que j'aime. C'est lui rendre son soutien et sa présence à mes côtés chaque jour. Prendre le relais.
On retourne ensemble en Bretagne lundi matin. Je quitte enfin cette ville qui m'oppresse. Je vais respirer l'air humide breton. Je ferai juste un aller-retour début octobre pour la soutenance de mon mémoire mais c'est tout. Et j'en profiterai jusqu'au dernier jour. Parce que les cinq semaines qui m'attendent après ça seront les pires semaines de toute ma vie. Cinq semaines à tenir seule mon avenir à bout de bras. Cinq semaines sans lui. Puis retour en Bretagne. Auprès de lui. L'attente des résultats qui va durer une éternité. Mon entrée dans la vie active. Et un déménagement.Peut être deux. Autant vous dire que la fin de l'année va filer à toute vitesse et que mes vingt-deux ans vont arriver bien trop vite.
On retourne ensemble en Bretagne lundi matin. Je quitte enfin cette ville qui m'oppresse. Je vais respirer l'air humide breton. Je ferai juste un aller-retour début octobre pour la soutenance de mon mémoire mais c'est tout. Et j'en profiterai jusqu'au dernier jour. Parce que les cinq semaines qui m'attendent après ça seront les pires semaines de toute ma vie. Cinq semaines à tenir seule mon avenir à bout de bras. Cinq semaines sans lui. Puis retour en Bretagne. Auprès de lui. L'attente des résultats qui va durer une éternité. Mon entrée dans la vie active. Et un déménagement.
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