Cerise-Peche-Abricot

Je sais pas vous mais moi hier soir, j'me suis bien fendue la gueule devant TF1. Plus passionnée par la forme que par le fond, j'ai vu en ce débat politique deux chiens rageux dans l'arène. Ferrari et Pujadas étant les deux arbitres.
J'ai pas tout regardé hein. Non parce que c'est pas que j'ai une vie à côté de ça mais presque. Je suis arrivée à la fin de l'économie et juste avant le nucléaire. Alors t'as les deux qui se bouffent la gueule parce qu'ils sont pas d'accord sur les chiffres, ils se ratent pas une seule fois dès qu'il y en a un qui dit une connerie, ils se sont ramenés avec les lettres des uns et des autres "Vous avez écrit je cite [...]" Et au milieu t'as les deux couillons qui vont gagner des milliers à la fin de ce combat acharné qui tentent de faire régner l'ordre au milieu du chaos, qui tentent désespérément de leur faire aborder tous les sujets importants et qui font attention que l'écart du temps de parole ne se creuse pas trop. =_= 
Non mais WTF ? On aurait dit des gamins de cinq ans qui défendent leur peau. "Moi président gnagna." Mais ta gueule pour voir ? 
"Calomniateur" Toi aussi t'as fait la course pour être le premier à balancer un tweet very important ? Toi aussi t'as cru que t'allais faire le buzz en lui défonçant sa gueule parce que tu croyais que ce mot n'existait pas ? Bah tu l'as dans l'cul ! Gniiiiah !
Au final ça donne quoi ? Un Hollande qui se ramène tout frais et croit qu'il va régler les problèmes d'il y a cinquante ans en cinq ans. Et de l'autre, un nain aux oreilles décollés (Qui a quand même de l'expérience en la matière malgré tout ce qu'on peut le critiquer) mais qui a pas assez de couilles pour défendre ses idées. 
Conclusion: On est bien dans la merde.


Après ce petit interlude ma foi fort intéressant pour nous tous, je voulais vous raconter le jour où je me suis tapée la pire honte de toute ma vie. (Ou presque.) Et c'était il y a pas plus tard que ce matin.
Avec Poupinou, ça faisait presque trois semaines qu'on attendait nos stores pour mettre dans notre chambre. M'ayant prévenu qu'ils devaient arriver aujourd'hui, je me tenais on ne peut plus prête. A midi et quart, je devais rejoindre Poupinou pour manger et n'ayant toujours pas reçu les stores, j'me suis dit qu'ils arriveraient dans l'après midi. Je descends donc. Avec la bouteille de rhum vide que nous avons fini hier soir. (Non, nous ne sommes pas des alcooliques anonymes, nous aimons boire des apéritifs de temps en temps.) Et là, le drame. Je croise la nana avec mon colis dans les mains dans les escaliers. Je regarde ma bouteille, je regarde la madame et j'me dis que tant pis. D'abord, je savais même pas si c'était pour moi donc j'me suis permise de lui demander: "Bonjour, vous livrez chez monsieur H. ?" "Oui." "Alors c'est pour moi." Tentant désespérément de cacher la bouteille, elle a failli m'exploser dans les mains. Je signe le colis et là, la madame qui me dit: "Vous savez, c'est pas une honte de se faire plaisir." Bim ! A ce moment précis, j'ai hésité entre me suicider avec le store ou la tuer parce qu'elle avait découvert le pot aux roses et que je pouvais pas la laisser repartir puis finalement je me suis contentée de la regarder avec un sourire en coin. Genre "Dégage avant que j'te tue gniaahahahah."
Et le pire dans l'histoire, c'est quand j'me suis retrouvée comme une conne devant les containers à verre invisibles qui avaient disparu. J'ai donc déposé l'objet du délit dans un coin de la rue et suis partie en courant !
(MAL !)

Quand je l'ai lancé, je savais pas du tout dans quoi je m'embarquais. Après avoir écrit dans la petite ombre, je l'ai fait au grand jour. J'ai atterri en terrain vague, inconnu. Et puis petit à petit, j'ai trouvé ma place. Et je me sens bien. Deux ans, ça fait peut être pas beaucoup mais pour moi ce blog, il représente beaucoup. D'abord quantitativement, il représente 351 articles, 18 722 visites et 2 706 commentaires. Sans compter les bugs de stat', les articles non publiés ou effacés. Les commentaires secret. Oui, il représente tout ça.

Mais il représente surtout le qualitatif. J'ai rencontré des gens formidables ici. IRL ou pas. Vous représentez beaucoup pour moi. Là, maintenant, tout de suite, j'ai pas de grandes phrases à vous sortir. Alors je sais que je vous le dis pas assez souvent mais ceci en est une grande occasion et ça sera résumé en un seul mot: MERCI. Du fond du coeur. D'être là dans les bons et les mauvais moments. De voir ma vie évoluer avec moi. De partager tout ce que vous avez.
Tellement de choses se sont passées en deux ans dans ma vie qu'il fallait que je les raconte. Peut être pas au jour le jour mais presque. Au début pour moi et ensuite avec vous. Ca n'a pas toujours été bien rose ici. Et j'ai bien peur qu'au fond, ça ne le soit jamais.Il n'y a que trois personnes sur cette Terre qui en savent autant ou presque que ce que vous savez. (Sans compter les gens d'ici que je connais IRL.) Ma mère, mon Poupinou et Chou, ma meilleure amie. Et même, je ne suis pas sûre qu'ils en sachent autant. Parce qu'ici, c'est le seul endroit où je peux dire quand je vais mal.

Aujourd'hui, j'ai passé la journée avec elle. Une rencontre aussi belle qu'inattendue. Le monde est petit, vraiment. J'étais ravie de faire sa connaissance parce que cette fille est extraordinaire. Après s'être racontée nos vies sur le banc du parc Saint Anne sous un soleil hallucinant, on s'est réfugiée chez moi, autour d'un bon thé bien chaud. Sans oublier les délicieux cookies de la mie câline.. *Clin d'oeil*

J'ai passé une excellente journée. D'abord parce que j'ai rencontré une personne merveilleuse, pleine de douceur et de simplicité. Ensuite parce qu'une amitié sincère est née entre nous. Enfin je crois. Et ça, ça vaut toutes les journées du monde.

Je n'ai rien d'autre à dire. Parce que le reste est entre nous.

Pour ceux qui auraient raté les infos de ce soir.. Parce que c'est critique quand même. Zéro gramme d'alcool dans le sang, hein. (Je précise parce que c'est à se demander..)

Oui, ce monsieur a bel et bien confondu l'entrée d'une bouche de métro avec une entrée de... parking !

Dacia Duster: 9 990€
Ticket de métro: 1,70€
On va quand même pas dépenser si peu !
(Je connais la sortie, merci !)

J'ai ressenti de la douleur, du stress, de l'abandon et j'étais totalement désarmée. Submergée par tout ce qui m'attendait, j'aurais dû prendre le virage un peu moins serré. Je me suis sentie tellement seule au monde.
Je sors d'une semaine marathon et je suis complètement crevée. Je me suis levée tous les jours à huit heures du mat' avec Poupinou parce que j'avais conduite à dix heures pour rentrer du travail à vingt deux heures. Cette semaine, j'ai connu le métro-boulot-dodo et j'ai franchement envie de vomir.

Tout commence mardi où je reprenais le boulot après dix jours sans travailler. Je vous laisse imaginer dans quelle angoisse et dans quel état de stress je me suis réveillée le matin. L'estomac noué, il m'a fallu plus d'une heure pour sortir de mon lit et la journée pour me détendre juste un peu. Le trajet jusqu'au travail s'est fait plus qu'à reculons..

Mercredi, j'ai passé la journée la plus horrible de toute ma vie. Ou pas. Parce que quand on regarde le reste de la semaine, il y a de quoi se demander quel jour était le pire. D'abord, Poupinou s'est à moitié cassé le petit orteil. Manque de bol, c'est le seul endroit du corps où on peut rien faire mis à part attendre que ça passe tout seul. Je pars au travail et le soir il m'envoie un sms pour me dire que ça gonfle, ça devient bleu/violet et que ça lui fait mal. Je pouvais rien prendre à la clinique alors je suis allée à la pharma lui acheter de l'arnican. Je lui ai fait un bandage avec les deux orteils. Mais je veux bien croire qu'il ait mal. Moi j'ai vécu un an avec le petit orteil comme ça donc ça prendra du temps..
Et si ça avait pu s'arrêter là, ç'aurait été bien. Sauf qu'ayant fait plein de cuisine la veille, il fallait de toute urgence nettoyer la gazinière. Une fois la chose faite, je reprends mon activité avant d'entendre un bruit suspect dans la cuisine.. Et là le drame, le brûleur faisait des cliquetis et des étincelles au bout. Donc là, crise d'angoisse et de panique. J'appelle Poupinou sans succès. Il a fallu que j'appelle une amie pour qu'elle aille le chercher à l'école. Et de là il me dit que c'est juste de l'eau qui est tombé dans le brûleur et que ça va s'arrêter. Sauf que j'étais absolument pas convaincue et que je suis partie au boulot en laissant la baraque comme ça. Et du travail j'entends les grosses sirènes de pompiers comme celles qu'on entend le premier mercredi du mois. Donc là c'était reparti pour la crise d'angoisse. Puis finalement quand je suis rentrée, tout allait bien. N'empêche que j'ai vraiment eu peur parce que le gaz, j'en ai vraiment très peur.
Et la journée a continué dans sa lancée au boulot. Je vous épargne donc mes seize patients en charge, la transfusion, les deux urgences qui arrivent en même temps et au milieu les retours de bloc !

Jeudi, on continue et là ce fût l'apothéose. C'était l'anniversaire de mon petit frère et il a fallu que j'envoie un sms à ma soeur pour ça. Biglol ! Non franchement, ça m'fait pas rire. J'ai même pas eu cinq minutes pour l'appeler. En sortant du travail j'ai voulu tenter d'appeler chez ma mère et là j'ai tout envoyer péter parce que personne répondait. J'ai fini par avoir mon frère mais je lui ai souhaité son anniversaire et j'ai raccroché. Au bord de la crise de nerfs.
Ma mère, mon frère, ma soeur et mon beau père sont partis pour deux semaines en Egypte mais avant ça, il a fallu que je me dispute avec maman. GG. 

Et la semaine s'est terminée hier, on peut dire que ça a été une journée correcte. Si on retire la transfusion, l'urgence, les patients à repiquer parce que les perfs ne tenaient plus, le PAC (Chambre implantable) de Me M. qui s'est bouchée, l'OAP (Oedème Aigu du Poumon) de Mr L. et la stomie à changer de Mr D.

Au travail, je déprime. J'avance pas, je m'épanouis pas. J'y vais à reculons, toujours avec cette même boule dans le ventre parce que j'ai peur de ce qu'il va bien pouvoir m'arriver. Et cette semaine, pour la première fois de ma vie, je me suis demandée ce que je foutais là. Si j'avais pas fait mauvaise route. Si j'étais vraiment faite pour ça. S'il valait mieux pas que je fasse marche arrière tout de suite. (Oui, je conduis un peu trop en ce moment.) Mais je continue, je m'enfonce. Parce que j'ai pas le courage de faire autre chose. J'ai pas le courage de tout foutre en l'air.
J'ai encore entendu les collègues baver dans mon dos. Manque de bol, le couloir fait écho donc on entend tout, même à l'autre bout. J'ai rigolé quand M. lui a répondu qu'on pouvait aussi faire comme j'avais fait. Bim ! Et le pire je crois, c'est ma patiente qui me dit: "Vous allez vous faire disputer ?" Et ça en général, c'est très mauvais signe. Parce que ça prouve que les tensions sont palpables voire même visibles et auprès du patient c'est intolérable.
Il y a quand même des collègues sympas. Je pense à A. qui m'a demandée gentiment si je pouvais pas l'aider à perfuser une patiente parce qu'elle avait essayé trois fois et qu'elle y arrivait pas. Et j'étais contente d'avoir réussi, moi. 
Vous vous souvenez, j'avais fait une demande sans conviction pour un CDD d'un an qui se libérait. Et bah c'est pas moi qui l'ait eu. Ca vous étonne encore ?
Et là, je travaille deux jours le semaine prochaine et c'est tout. Jusqu'au 30 avril.
Smile.

Pour la conduite, j'avance doucement mais sûrement. B. me dit qu'on avance bien. Mais je suis encore trop timide pour certaines choses, j'ose pas faire les choses toutes seules. Quant à l'évaluation de l'espace, c'est même pas la peine de chercher, j'y arrive pas. Je prépare mes manoeuvres bien trop tôt, je m'avance pas assez dans la rue avant de tourner, bref, je vous épargne tout ça mais bon.

Je suis à bout de souffle. Je me suis sentie terriblement seule cette semaine. Refusant de discuter avec Poupinou, je me suis renfermée sur moi même.

J'espère que vous avez passé une semaine bien plus reposante que moi. Je vous laisse, je vais aller me reposer un peu. Oui je viens de me lever et alors !