Tu sais ce que c'est les semaines de merde ? C'est le genre de semaine qui commence mal et qui se termine mal. C'est le genre de semaine où tu pleures tous les jours pour une raison différente. C'est le genre de semaine où tu vas en mettre plusieurs pour t'en remettre. C'est le genre de semaine que tu as vite envie d'oublier..
J'ai ressenti de la douleur, du stress, de l'abandon et j'étais totalement désarmée. Submergée par tout ce qui m'attendait, j'aurais dû prendre le virage un peu moins serré. Je me suis sentie tellement seule au monde.
Je sors d'une semaine marathon et je suis complètement crevée. Je me suis levée tous les jours à huit heures du mat' avec Poupinou parce que j'avais conduite à dix heures pour rentrer du travail à vingt deux heures. Cette semaine, j'ai connu le métro-boulot-dodo et j'ai franchement envie de vomir.
Tout commence mardi où je reprenais le boulot après dix jours sans travailler. Je vous laisse imaginer dans quelle angoisse et dans quel état de stress je me suis réveillée le matin. L'estomac noué, il m'a fallu plus d'une heure pour sortir de mon lit et la journée pour me détendre juste un peu. Le trajet jusqu'au travail s'est fait plus qu'à reculons..
Mercredi, j'ai passé la journée la plus horrible de toute ma vie. Ou pas. Parce que quand on regarde le reste de la semaine, il y a de quoi se demander quel jour était le pire. D'abord, Poupinou s'està moitié cassé le petit orteil. Manque de bol, c'est le seul endroit du corps où on peut rien faire mis à part attendre que ça passe tout seul. Je pars au travail et le soir il m'envoie un sms pour me dire que ça gonfle, ça devient bleu/violet et que ça lui fait mal. Je pouvais rien prendre à la clinique alors je suis allée à la pharma lui acheter de l'arnican. Je lui ai fait un bandage avec les deux orteils. Mais je veux bien croire qu'il ait mal. Moi j'ai vécu un an avec le petit orteil comme ça donc ça prendra du temps..
Et si ça avait pu s'arrêter là, ç'aurait été bien. Sauf qu'ayant fait plein de cuisine la veille, il fallait de toute urgence nettoyer la gazinière. Une fois la chose faite, je reprends mon activité avant d'entendre un bruit suspect dans la cuisine.. Et là le drame, le brûleur faisait des cliquetis et des étincelles au bout. Donc là, crise d'angoisse et de panique. J'appelle Poupinou sans succès. Il a fallu que j'appelle une amie pour qu'elle aille le chercher à l'école. Et de là il me dit que c'est juste de l'eau qui est tombé dans le brûleur et que ça va s'arrêter. Sauf que j'étais absolument pas convaincue et que je suis partie au boulot en laissant la baraque comme ça. Et du travail j'entends les grosses sirènes de pompiers comme celles qu'on entend le premier mercredi du mois. Donc là c'était reparti pour la crise d'angoisse. Puis finalement quand je suis rentrée, tout allait bien. N'empêche que j'ai vraiment eu peur parce que le gaz, j'en ai vraiment très peur.
Et la journée a continué dans sa lancée au boulot. Je vous épargne donc mes seize patients en charge, la transfusion, les deux urgences qui arrivent en même temps et au milieu les retours de bloc !
Jeudi, on continue et là ce fût l'apothéose. C'était l'anniversaire de mon petit frère et il a fallu que j'envoie un sms à ma soeur pour ça. Biglol ! Non franchement, ça m'fait pas rire. J'ai même pas eu cinq minutes pour l'appeler. En sortant du travail j'ai voulu tenter d'appeler chez ma mère et là j'ai tout envoyer péter parce que personne répondait. J'ai fini par avoir mon frère mais je lui ai souhaité son anniversaire et j'ai raccroché. Au bord de la crise de nerfs.
Ma mère, mon frère, ma soeur et mon beau père sont partis pour deux semaines en Egypte mais avant ça, il a fallu que je me dispute avec maman. GG.
Et la semaine s'est terminée hier, on peut dire que ça a été une journée correcte. Si on retire la transfusion, l'urgence, les patients à repiquer parce que les perfs ne tenaient plus, le PAC (Chambre implantable) de Me M. qui s'est bouchée, l'OAP (Oedème Aigu du Poumon) de Mr L. et la stomie à changer de Mr D.
Au travail, je déprime. J'avance pas, je m'épanouis pas. J'y vais à reculons, toujours avec cette même boule dans le ventre parce que j'ai peur de ce qu'il va bien pouvoir m'arriver. Et cette semaine, pour la première fois de ma vie, je me suis demandée ce que je foutais là. Si j'avais pas fait mauvaise route. Si j'étais vraiment faite pour ça. S'il valait mieux pas que je fasse marche arrière tout de suite. (Oui, je conduis un peu trop en ce moment.) Mais je continue, je m'enfonce. Parce que j'ai pas le courage de faire autre chose. J'ai pas le courage de tout foutre en l'air.
J'ai encore entendu lescollègues baver dans mon dos. Manque de bol, le couloir fait écho donc on entend tout, même à l'autre bout. J'ai rigolé quand M. lui a répondu qu'on pouvait aussi faire comme j'avais fait. Bim ! Et le pire je crois, c'est ma patiente qui me dit: "Vous allez vous faire disputer ?" Et ça en général, c'est très mauvais signe. Parce que ça prouve que les tensions sont palpables voire même visibles et auprès du patient c'est intolérable.
Il y a quand même des collègues sympas. Je pense à A. qui m'a demandée gentiment si je pouvais pas l'aider à perfuser une patiente parce qu'elle avait essayé trois fois et qu'elle y arrivait pas. Et j'étais contente d'avoir réussi, moi.
Vous vous souvenez, j'avais fait une demande sans conviction pour un CDD d'un an qui se libérait. Et bah c'est pas moi qui l'ait eu. Ca vous étonne encore ?
Et là, je travaille deux jours le semaine prochaine et c'est tout. Jusqu'au 30 avril.
Smile.
Pour la conduite, j'avance doucement mais sûrement. B. me dit qu'on avance bien. Mais je suis encore trop timide pour certaines choses, j'ose pas faire les choses toutes seules. Quant à l'évaluation de l'espace, c'est même pas la peine de chercher, j'y arrive pas. Je prépare mes manoeuvres bien trop tôt, je m'avance pas assez dans la rue avant de tourner, bref, je vous épargne tout ça mais bon.
Je suis à bout de souffle. Je me suis sentie terriblement seule cette semaine. Refusant de discuter avec Poupinou, je me suis renfermée sur moi même.
J'espère que vous avez passé une semaine bien plus reposante que moi. Je vous laisse, je vais aller me reposer un peu. Oui je viens de me lever et alors !
Je sors d'une semaine marathon et je suis complètement crevée. Je me suis levée tous les jours à huit heures du mat' avec Poupinou parce que j'avais conduite à dix heures pour rentrer du travail à vingt deux heures. Cette semaine, j'ai connu le métro-boulot-dodo et j'ai franchement envie de vomir.
Tout commence mardi où je reprenais le boulot après dix jours sans travailler. Je vous laisse imaginer dans quelle angoisse et dans quel état de stress je me suis réveillée le matin. L'estomac noué, il m'a fallu plus d'une heure pour sortir de mon lit et la journée pour me détendre juste un peu. Le trajet jusqu'au travail s'est fait plus qu'à reculons..
Mercredi, j'ai passé la journée la plus horrible de toute ma vie. Ou pas. Parce que quand on regarde le reste de la semaine, il y a de quoi se demander quel jour était le pire. D'abord, Poupinou s'est
Et si ça avait pu s'arrêter là, ç'aurait été bien. Sauf qu'ayant fait plein de cuisine la veille, il fallait de toute urgence nettoyer la gazinière. Une fois la chose faite, je reprends mon activité avant d'entendre un bruit suspect dans la cuisine.. Et là le drame, le brûleur faisait des cliquetis et des étincelles au bout. Donc là, crise d'angoisse et de panique. J'appelle Poupinou sans succès. Il a fallu que j'appelle une amie pour qu'elle aille le chercher à l'école. Et de là il me dit que c'est juste de l'eau qui est tombé dans le brûleur et que ça va s'arrêter. Sauf que j'étais absolument pas convaincue et que je suis partie au boulot en laissant la baraque comme ça. Et du travail j'entends les grosses sirènes de pompiers comme celles qu'on entend le premier mercredi du mois. Donc là c'était reparti pour la crise d'angoisse. Puis finalement quand je suis rentrée, tout allait bien. N'empêche que j'ai vraiment eu peur parce que le gaz, j'en ai vraiment très peur.
Et la journée a continué dans sa lancée au boulot. Je vous épargne donc mes seize patients en charge, la transfusion, les deux urgences qui arrivent en même temps et au milieu les retours de bloc !
Jeudi, on continue et là ce fût l'apothéose. C'était l'anniversaire de mon petit frère et il a fallu que j'envoie un sms à ma soeur pour ça. Biglol ! Non franchement, ça m'fait pas rire. J'ai même pas eu cinq minutes pour l'appeler. En sortant du travail j'ai voulu tenter d'appeler chez ma mère et là j'ai tout envoyer péter parce que personne répondait. J'ai fini par avoir mon frère mais je lui ai souhaité son anniversaire et j'ai raccroché. Au bord de la crise de nerfs.
Ma mère, mon frère, ma soeur et mon beau père sont partis pour deux semaines en Egypte mais avant ça, il a fallu que je me dispute avec maman. GG.
Et la semaine s'est terminée hier, on peut dire que ça a été une journée correcte. Si on retire la transfusion, l'urgence, les patients à repiquer parce que les perfs ne tenaient plus, le PAC (Chambre implantable) de Me M. qui s'est bouchée, l'OAP (Oedème Aigu du Poumon) de Mr L. et la stomie à changer de Mr D.
Au travail, je déprime. J'avance pas, je m'épanouis pas. J'y vais à reculons, toujours avec cette même boule dans le ventre parce que j'ai peur de ce qu'il va bien pouvoir m'arriver. Et cette semaine, pour la première fois de ma vie, je me suis demandée ce que je foutais là. Si j'avais pas fait mauvaise route. Si j'étais vraiment faite pour ça. S'il valait mieux pas que je fasse marche arrière tout de suite. (Oui, je conduis un peu trop en ce moment.) Mais je continue, je m'enfonce. Parce que j'ai pas le courage de faire autre chose. J'ai pas le courage de tout foutre en l'air.
J'ai encore entendu les
Il y a quand même des collègues sympas. Je pense à A. qui m'a demandée gentiment si je pouvais pas l'aider à perfuser une patiente parce qu'elle avait essayé trois fois et qu'elle y arrivait pas. Et j'étais contente d'avoir réussi, moi.
Vous vous souvenez, j'avais fait une demande sans conviction pour un CDD d'un an qui se libérait. Et bah c'est pas moi qui l'ait eu. Ca vous étonne encore ?
Et là, je travaille deux jours le semaine prochaine et c'est tout. Jusqu'au 30 avril.
Smile.
Pour la conduite, j'avance doucement mais sûrement. B. me dit qu'on avance bien. Mais je suis encore trop timide pour certaines choses, j'ose pas faire les choses toutes seules. Quant à l'évaluation de l'espace, c'est même pas la peine de chercher, j'y arrive pas. Je prépare mes manoeuvres bien trop tôt, je m'avance pas assez dans la rue avant de tourner, bref, je vous épargne tout ça mais bon.
Je suis à bout de souffle. Je me suis sentie terriblement seule cette semaine. Refusant de discuter avec Poupinou, je me suis renfermée sur moi même.
J'espère que vous avez passé une semaine bien plus reposante que moi. Je vous laisse, je vais aller me reposer un peu. Oui je viens de me lever et alors !
(J'aime bien ta photo.)