Cerise-Peche-Abricot

Ma semaine est terminée. Je l'ai pas vu passer. Et c'est tant mieux. J'ai déjà envie d'aller me coucher. La perspective de ma grasse matinée jusqu'à quatorze heures demain est jouissive.

Mon entaille ne cicatrise pas. Ca me désespère. J'ai volé tout ce dont j'avais besoin pour faire mes soins à l'hôpital. J'ai dû adapter mes gestes pour favoriser la cicatrisation et inhiber la douleur. Du coup, mes doigts ne bougent plus comme il le faudrait et s'engourdissent. Du coup, la kiné du service m'a fait un peu de rééducation de la main.
 

Hier, j'ai eu soixante et une visites. Ca fait sept de plus qu'avant hier. J'en profite pour remercier mes lectrices/lecteurs assidu(e)s anonymes. Ou pas.

Demain soir, je sors. On fête l'anniversaire de Kévin. Alors restau-boîte. Ca promet.
J'irai passer ma nuit (Ou ma journée.) chez Manou. (Ma grand mère.) Je verrai donc mon frère et ma soeur. Je suis contente. Ils me manquent.

Je vais rappeler ma mère ce soir. Parce que j'en ai besoin.

J'attends quelque chose ce soir. Je sais pas quoi, mais je l'attends. J'ai envie de passer une soirée spéciale. Le genre de soirées qui marquent. Parce que bourrées de fous rires, de souvenirs et d'étoiles plein la tête.
 

Et n'oubliez pas de mettre vos pendules à l'heure dimanche. 

Voilà. Ca aura duré quatre jours. C'est pas mal quand même, non ? C'est déjà ça de gagné. L'euphorie du weekend dernier est retombé. Et celle d'une nouvelle rencontre avec un sale con qui me dit des choses agréables à lire même s'il en pense pas un mot aussi. Je suis totalement vide. Vannée.
 

Dans toute sa splendeur. Mon réveil sonne tous les matins à 4h30. Je pars de chez moi à 5h15. Je marche pendant quarante minutes durant lesquelles je flippe ma race. Parce que je suis seule, dans la nuit. J'ai froid. Mon mp3 ne tient même pas la route. Lui aussi il m'a lâchée. Salaud. Je pense à ma journée qui sera aussi monotone que celle de la veille. Malgré la force que m'apporte chaque jour mes patient(e)s, j'arrive encore à être malheureuse. Parce que pendant mes soins, je pense à trop de choses en même temps. Je n'arrive pas à me concentrer à 1000% et suis incapable de leur apporter le quart de ce qu'ils m'apportent. J'ai pleuré tout à l'heure dans la chambre de monsieur P. Il l'a pas vu mais il était temps que je parte. Ma journée se termine à 15h. Sauf qu'il faut compter encore quarante minutes pour rentrer. Si tout va bien, je suis chez moi à 16h. Et puis j'ai mon ménage à faire. Tout ce que j'ai laissé en bordel du matin. Mon lit, ma salle de bain, mon repassage, mon aspirateur, mes chiottes. Et quand j'ai fini ça, il est presque 17h30. Je n'ai en général pas mangé depuis la veille au soir alors je mange ce qui me fera tenir jusqu'au lendemain. Il est 18h. A partir de là, il me reste trois heures pour essayer de profiter de ma journée.
Mes mains sont dans un état lamentable. Ce matin, j'ai retrouvé du sang dans mes draps. Je me gratte jusqu'au sang dans mon sommeil et je le regrette à peine le réveil déclenché.
La semaine prochaine s'annonce aussi épuisante que celles qui précédaient mes partiels. Mon mémoire est au placard depuis presqu'un mois et ça n'a l'air de ne déranger personne. J'attends toujours un mail d'acceptation pour commencer mes enquêtes dans les services. Sans ça, je suis bloquée.

J'ai pas envie de sortir samedi soir. J'ai pas envie de faire semblant d'être heureuse. J'en ai marre de rire tout le temps pour les autres. Tellement que si je leur dis que j'ai des envies suicidaires, ils ne me croiront pas. Parce qu'un boute-en-train comme moi, ça se suicide pas. J'en ai marre d'essayer de redevenir moi. Parce que j'y arrive pas. J'ai envie qu'on me foute la paix. Qu'on me laisse le temps de pleurer tranquillement. 

Et chaque moment qui me laisse le temps de réfléchir m'oriente forcément sur cette deuxième vie. Celle que je rêve, que j'imagine. Celle que j'aurais dû vivre si je n'avais pas été une incapable. Bretagne, pays merveilleux.
C'est épuisant. Je m'épuise et m'auto-détruit tout seule. Comme ça c'est bien, j'en veux à personne.

 

Je suis faible. Les beaux jours qui arrivent m'ont rappelé qu'il fallait que je renouvelle ma garde robe pour cette saison. Parce que chaque année depuis trois ans, je me promets de changer mes chaussures. Me trouver des sandales blanches pour remplacer celles qui ont pété il y a deux ans, me trouver une combinaison short, remplacer mon sac à main qui est rentré en décomposition cet hiver et qui menace de me lâcher à chaque sortie. Je fantasme sur des escarpins vernis noirs aussi. C'est pourquoi j'ai pas pu résister et que j'ai été faire un tour sur mon site de fringues préféré. Et j'ai déjà repéré des trucs dont je suis totalement folle ! Je m'imagine déjà avec itoo. *_* Omg. C'est orgasmique !
Tout ceci pour un total de cent huit euros et trente centimes. :'(

Alors voilà dans quoi ma paie du mois de mars va partir.. :'( 

Et puis faut que je vous montre ! *_*

 

 

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J'ai passé un weekend de fou furieux qui tue la mort.
Ca commençait mal pourtant. J'étais debout depuis quatre heures et demie vendredi. J'ai attendu deux heures et demie à la gare. Je suis partie avec un retard de cinquante minutes. J'ai frôlé la crise de nerfs. (Bon ok, je vais me faire rembourser mon billet, mais c'est pas une raison ! ><) Je suis donc arrivée exténuée chez Poupinou. Il n'était pourtant que 22h50. Yavait un gamin à côté de moi dans le train. Il dessinait merveilleusement bien. Ca m'a occupée.

Poupinou est parti tôt samedi matin pour s'occuper de la préparation de la journée de la Coupe du Trégor. Quand je me suis réveillée, mon lit était vide. J'ai pleuré comme une conne. Il m'a quand même fait des crêpes. Et du caramel au beurre salé dans un petit bol pour que je l'étale dessus. J'ai eu un orgasme. Je l'ai rejoint à l'école en fin de matinée. J'ai eu droit à une visite guidée de son école par Thomas. Il y avait une ambiance de folie dans la salle des matchs. C'est leur équipe qui a remporté haut la main la Coupe. Alors ce matin, Poupinou était sur le journal Télégramme. Clique. 
Et je suis pas peu fière !
C'est moi qui aie prit la photo de groupe. Et quand Poupinou est venu récupérer l'appareil photo, il m'a glissé un "Tu gères." dans l'oreille. Frissons.

Je suis rentrée à la maison m'habiller. Le temps qu'il range la salle. Puis nous sommes partis au Gala. Soirée de fou furieux. C'était mieux que dans mes rêves les plus fous. J'étais une princesse le temps d'une soirée. Tout le monde tenait à rencontrer "la petite amie du chef de projet." Yavait même un tapis rouge à l'entrée. Je me suis crue à Cannes. On était plus de deux cents.
Poupinou a dansé toute la soirée avec moi. J'étais tellement heureuse. C'était la première fois. Et je l'étais d'autant plus quand on connait le goût très prononcé qu'a mon cher et tendre pour la danse. Alors savoir qu'il a fait cet effort pour moi est, croyez-moi, juste irréel.
Je n'ai pas de photo. Juste une. Le reste, c'est dans ma tête et dans mon coeur que ça se passe.
Je suis presque réoxygénée pour préparer mon examen. Mais les effets vont s'estomper, je le sais..
On se revoit dans trois semaines. C'est encore moi qui prend le train direction mon paradis. Parce que ça sera mes vacances bien méritées. On restera alors un mois ensemble. *_*
 

Sinon, il m'a donné son ancien portable. Le tactile, j'ai du mal. Mais j'arrête pas de le tripoter. xD
On s'habitue à tout, paraît-il.

Je suis debout depuis quatre heures ce matin et je suis arrivée chez ma mère à minuit et demi hier soir. Je vous laisse donc imaginer avec combien d'heures de sommeil je me suis pointée au boulot ce matin. 
J'ai quand même fait mes prises de sang et mes pansements. 
Je rigole bien avec Seb.

Je voulais vous remercier pour tous vos commentaires qui m'ont particulièrement touchée cette fois-ci. Va savoir pourquoi.
Je passe chez vous de ce pas pour y rattraper tout ce que j'ai raté.

Demain, à l'heure qu'il est, je serai à la gare. En train de me geler les c*uilles et autres parties génitales que je n'ai pas. Je n'aurai d'yeux que pour cet énorme tableau d'affichage en noir et blanc qui me donnera un nombre. Un seul. La voie du paradis. Destination bonheur.
Mon train part à 17h36 et arrive à 21h44. C'est un direct. Voiture 8. Place 56. Côté fenêtre. Sens de la marche. C'est parfait. Un peu comme si c'était moi qui avait tout choisi.
 

Ma valise est prête. Moi aussi.

Samedi après midi, coupe du Trégor. Si j'avais eu assez de chiffres sur mon compte en banque, j'aurais parié sur son robot. 
Samedi soir, Gala.
Putain d'merde.

Dimanche soir, je rentre à 23h16. Je vais dormir chez maman.

Je vous souhaite à tous un très² bon weekend ! :D

Mise à part ça, j'ai encore eu du mal à m'endormir hier soir. Il devait être plus de minuit. Alors forcément, quand le réveil a sonné à cinq heures moins le quart ce matin, je l'ai senti passé.

Les patient(e)s m'aiment déjà. Et moi aussi. Dont une en particulier. Madame B. Elle fait un syndrome de glissement. Je suis restée plus d'une heure dans sa chambre pour lui faire avaler une compote. J'ai pas envie de la voir mourir. Elle c'est sûr, je la prends pour ma msp.

Sébastien, un AS, me drague ouvertement. Il est très maladroit. Et ça me fait rire.

Cela fait même pas une semaine que je suis ici et le cadre supérieur est déjà venu me proposer un poste après l'obtention de mon DE. (Diplôme d'Etat.)
" Vous avez déjà des idées de postes mademoiselle ? Un ici ne vous intéresserait pas ?
- Non merci, je pars en Bretagne après mon DE.
-Dommage, un bon élément comme vous, n'aurait pas été de trop dans notre équipe."