Mon stage est enfin fini. C'était le dernier jour aujourd'hui. Dernière fois avant la prochaine où je me levais à 5h30. J'en peux tellement plus. Je suis tellement à bout. J'ai atteint le maximum que je pouvais supporter. Je suis tellement fatiguée. Que rien qu'en écrivant ces mots, j'ai les larmes aux yeux. J'ai tellement envie d'aller me coucher. Là, maintenant, tout de suite. Et de me réveiller que demain en fin de journée. Mais je peux pas.
A 13h, j'ai prit mes clic et mes clac et je suis partie. Sans dire au revoir à qui que se soit. (Je suis censée finir à 15h..)
Et tout ça qui se conclut par un pitoyable 12/20 et un: "Kathleen a néanmoins fait des efforts et des progrès pendant son stage mais ceux-ci restent justes pour une étudiante de troisième année." Vlan. Et malgré ça, je dois avancer ? Rester motivée ? Me relever et foncer ? Mais là.. là.. là, j'ai juste envie de foutre le camp bordel !
Lundi, je reprends le chemin de l'école. Je vais retrouver ma petite place au chaud, en haut à gauche de mon amphi. Et compter chaque minute avant la fin de la journée. Pour rentrer chez moi en courant.
[J-10] avant le partiel.
Demain, c'est l'anniversaire de Justine.
(L'ex de Poupinou pour ceux qui suivent pas.) Elle sera seule et comme c'est pas la joie avec son copain en ce moment, elle a envie d'autre chose. J'ai partiel, je devrais réviser et outre ce fait, je n'ai absolument pas la tête à ça.. Mais je la laisserai pas tomber pour ce jour exceptionnel pour elle. Alors on ira boire un verre à l'Urgence bar. On ira se balader sur les Champs. Et on finira la soirée toutes les deux chez moi. On dormira dans le même lit et dimanche matin, on se fera un bisou pour se dire bonjour.
J'ai été faire quelques courses pour elle. Histoire qu'elle meurt pas de faim demain soir, ni dimanche matin. Et j'ai donc eu l'immense soulagement de voir que le Shopi pourri-super-cher qui est en juste en bas de ma rue a été remplacé par un Carrefour City. Du coup, plus besoin d'aller faire les courses jusqu'à perpette. Ce qui me prenait quarante minutes de marche pour l'aller
(Idem pour le retour donc.) Sans compter le temps des courses. Je vous laisse donc imaginer la corvée.. Et il y a tout. Ou presque. M'enfin pour ce dont j'ai besoin c'est juste.. merveilleux.
J'ai prit deux packs de lait. Mais j'en ai payé qu'un. Parce qu'en enlevant le code barre pour le donner à la caissière, j'ai oublié de lui préciser que j'en avais deux dans mon caddie. Tant pis.
Mon Papou est un homme fantastique. Pour la petite histoire, il était pharmacien. Il travaille toujours en tant que bénévole à médecins et pharmaciens sans frontières. Les autres jours, il travaille dans une école pour handicapés et à ses heures perdues, il visite les malades à l'hôpital.
(Oui. Mon grand père est un homme fantastique².) Tout ça pour dire que quand je l'ai appelé mardi soir pour prendre de ses nouvelles et que je lui ai dit que mon infection urinaire ne passait pas. Outre le fait qu'il m'ait passé un savon, il m'a promis qu'il me donnerait un médoc pour les cystites. Et.. en rentrant du travail, j'ai eu l'immense joie de trouver une lettre de sa part avec deux sachets monodose de Monuril..
"Ne te décourage pas. Sois motivée. Ta route est presque tracée. Courage, on est là. Bisous Papou et Manou."
Oui, j'ai encore chialé.
Ca fait quatre jours que je n'ai pas eu de nouvelles de ma maman. Elle me manque. Elle me manque terriblement. Je n'ai pas envie de l'appeler tous les jours parce que tous les jours, je lui dirais la même chose et elle verrait que je suis au plus bas. Et elle n'a pas besoin de ça pour son moral. Alors j'attends qu'elle m'appelle. Et quand elle le fera, je sourirai. Je répondrai rapidement à ses questions habituelles. Je prendrai ma voix pleine d'entrain. Et une fois de plus, je cacherai avec succès toute cette tristesse et ce mal être qu'il y a en moi.
Ils devaient partir en Egypte pour les vacances de février. Ils, c'est ma mère, mon beau père, mon frère et ma soeur. Pour une fois qu'ils se faisaient plaisir. Mais vu les actualités, leurs chances que cela s'améliore avant leur départ s'amenuisent. Ca sera donc pas cette année qu'ils respireront.
Avec Poupinou, ça va mal. Enfin pour moi. Parce que lui n'a pas l'air de le remarquer. Pour lui, tout va toujours bien. Il s'éloigne et moi, je continue à être amoureuse comme il y a treize mois. En allant faire les courses tout à l'heure, j'ai même acheté en avance ce que je pouvais d'ingrédients pour lui faire un nouveau gâteau que j'ai envie de tester pour lui. Sachant qu'il revient que dans un mois. Mais putain, j'suis trop conne sérieux ! ><
"On s'éloigne. Et j'aime pas du tout ça.
- Oui, on s'éloigne parce que je vais manger. :( Bisous Poupinette, je t'aime. <3"
Voilà ce qu'il me répond. Et c'est toujours comme ça. Là, c'est qu'un exemple. Et j'ai encore pleuré. Parce que mon ventre s'est serré. Ma gorge s'est étranglée.
Je lui ai envoyé des messages toute la journée. Comme d'habitude. Malgré le fait que je sois en stage de 7h à 15h et que je profite de chaque A/R à la pharmacie pour lui laisser un petit mot. Pour essayer de lui faire partager ma journée le plus possible. Pour lui raconter tout et n'importe quoi. Des conneries comme toujours. Mais moi, je n'ai pas de nouvelles de lui depuis hier soir 20h13. Alors j'ai décidé de résister et de ne plus lui envoyer aucun message.
Je sais plus quoi faire. Vraiment. Chaque fois que j'essaye de communiquer, il est agacé, s'énerve prétextant que c'est moi qui est un problème et qui voit tout de travers. Ou il relativise et me parle d'autre chose. Comme là.
Putain mais merde ! Si je lui dis que ça va pas
(Faut déjà le faire parce qu'en général, je dis rien à personne.), c'est que c'est plus que le cas.. Non ?
Non. Décidément. Ca va vraiment pas. Vraiment pas.
Et j'ai peur. J'vous jure que j'ai peur. De jamais pouvoir me relever.