Lundi 7 février 2011 [19:59]

Sms de 19h37:
"Tu m'aimes encore ?
Tu veux toujours vivre avec moi jusqu'au bout ?
Tu as toujours envie de moi ?"

Ce soir, il va mal.
Et moi, je lui réponds quoi maintenant, hein ?

Lundi 7 février 2011 [13:04]

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/6692549415230allomamanboboH202301L.jpg
Hier soir, je me suis enfin décidée à appeler ma maman. Parce que quand même. J'ai ravalé ma fierté. J'avais besoin de lui parler de Poupinou. Je pensais trouver son soutien. Je pensais qu'elle me comprendrait. Mais une heure et neuf minutes plus tard, elle lui a donné raison.
 
"Tu sais, les hommes, ils sont tous comme ça."

Mais non ! Mais non maman. Pas lui ! Pas Poupinou ! Parce que Poupinou, il est différent. Je veux pas qu'il soit comme ça. Poupinou c'est mon Poupinou à moi et je l'aime très fort.
Ma maman a 49 ans. Ma maman est sage. Ma maman connait la vie. Ma maman a raison.
Elle m'a clairement fait comprendre que c'était moi qui agissait mal. Que c'était moi qui avait un problème. Je n'ai jamais réussi à lui faire comprendre mon point de vue parce que de toute façon, c'était lui qui avait raison et moi qui avait tort.
Alors voilà, je m'enfonce davantage. Je commence à croire que j'ai réellement un problème. Que tout ça c'est ma faute. Que notre couple part en fumée. Que j'ai perdu le contrôle. Je sais plus quoi penser. Alors voilà. Encore un paumage (?) de plus. Encore des questions existentielles. Encore des larmes salées qui commencent à créer leurs sillons. J'avais besoin d'elle et finalement, c'est à lui qu'elle a donné raison.
Elle m'a dit que c'était à moi de me taire. Accepter tout ce qu'il fait et dit sans broncher. Je dois accepter de recevoir que deux messages par jour mais lui en envoyer à chaque faits et gestes sinon c'est la troisième guerre mondiale.
Mais moi, je peux pas accepter ça. Ma patience et mon contentement ont des limites qui vont bientôt être franchies.
Je veux bien croire que les hommes et les femmes soient différents. Que les attentes au sein d'un couple ne sont pas les mêmes. Mais si les efforts ne viennent que d'un côté, c'est plus possible. Parce que moi c'est ça. J'ai l'impression de nous porter pour deux. Il ne le remarque même pas puisque pour lui, tout va bien. Quand je lui dis qu'on part en vrille, j'ai l'impression de lui apprendre que demain, le Ponta do Pico va rentrer en éruption: "AH BON ? :o Oo" 
 
"Soit tu l'acceptes comme il est, soit ça n'ira pas."

Et pourtant, je continue à l'aimer comme une folle. Avec ses défauts et son caractère àlakon. Je décrocherai la Lune et les étoiles pour lui. Le simple fait d'envisager la rupture fait resurgir mes envies suicidaires. Alors je comprends plus rien. Je sais plus quoi faire. Je sais plus comment agir avec lui. Je suis dévastée.

Et si seulement il n'y avait que ça..

Dimanche 6 février 2011 [19:51]

En fait, j'ai passé le weekend avec Justine. (L'ex de Poupinou.) Elle fêtait ses 19 ans hier. Elle voulait sortir. Moi pas. Mais j'y suis allée quand même. Alors on s'est rejoint samedi à 19h. Il y avait son copain, un ami de promo à elle, elle et moi. Ils ont mangé au Quick. Puis un autre ami nous a rejoint dans la soirée. On a cherché un bar sympa pour finir la soirée et on s'est retrouvé au Latin Corner. Vous savez, le bar super chaud de Paris où des soutifs pendent sur les lustres et les serveurs aux corps parfaits sont en boxer ? Bah c'était là. Et au final, j'ai prit un cocktail qui est monté très vite puisque je n'avais pas mangé depuis la veille et un shooter de soho et jus de je-sais-plus-quoi. On a dansé, on a chanté, on a rigolé, on a prit des photos. J'ai tout oublié. Jusqu'à ce que Poupinou me gache la soirée en un sms. Parce que ne voulant pas être seul pendant que moi je sortais, il a invité deux copains à la maison. Et il a fini bourré. Mais peu importe. Elle était là. On est rentrées toutes les deux chez moi. On a discuté. De lui. Le connaissant plus que bien aussi, elle a réussi à me calmer, me rassurer. J'ai chialé. Un peu comme tous les jours. A cinq heures, on s'est enfin endormies. On s'est levées à 15h. On a petit déjeuné et déjeuné une heure plus tard. On a discuté. On a rigolé. Je l'ai aidé à faire un devoir qu'elle doit rendre pour demain. Et elle vient de partir.
Alors voilà. Comment en l'espace d'une journée, elle a réussi à me changer les idées. Et au final, au lieu que se soit moi qui lui fasse passer un bon weekend, c'est elle qui était là pour moi. Elle m'a forcée à sortir alors que je suis si casanière quand je vais mal. (Mais pas que.) Et comme d'habitude, je suis longue à la détente mais je n'ai rien regretté. Ca aurait pu être n'importe qui. Mais c'était elle. L'ex de Poupinou. Faut le faire quand même. Je l'aime cette fille.
Du coup, j'ai pas bossé. Mais j'en ai plus rien à foutre.

Poupinou m'a oubliée tout le weekend. Dernier sms à 8h31. Il est 19h39.
Tant pis.

Et ça y est. Chou (Ma meilleure amie.) a déménagé avec son copain ce weekend. Elle habite loin maintenant. Avant, on habitait à sept stations de métro l'une de l'autre. Aujourd'hui, elle habite à je-ne-sais-combien d'heures d'ici. Elle me manquait déjà avant mais là.. C'est encore pire. C'est fini les soirées où je débarquais chez elle à pas d'heure en chialant et lui racontais tous les malheurs de Sophie. Elle m'a toujours pas donné mon cadeau d'anniversaire. Je ne sais pas quand est ce qu'on va se revoir. Je ne sais pas.

J'ai peur. Terriblement peur. De reprendre l'école demain. D'affronter tous ces gens, leurs questions, leur bonne humeur que moi j'ai perdu. De le perdre. De la perdre. De pas avoir la force de réviser ce partiel qui m'attend au tournant.
Et que tout s'arrête. Parce que finalement, je suis pas si malheureuse que ça. Je vis encore. Faut juste que j'essaie d'y croire. Mais je peux plus. Je sais plus par où commencer. Je sais pas comment je vais m'en sortir. Je sais pas. Je sais plus. Je suis perdue.
Parce qu'oublier c'est bien. Mais il y a toujours un retour à la réalité.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/desespoir1.jpg

Vendredi 4 février 2011 [18:26]

Mon stage est enfin fini. C'était le dernier jour aujourd'hui. Dernière fois avant la prochaine où je me levais à 5h30. J'en peux tellement plus. Je suis tellement à bout. J'ai atteint le maximum que je pouvais supporter. Je suis tellement fatiguée. Que rien qu'en écrivant ces mots, j'ai les larmes aux yeux. J'ai tellement envie d'aller me coucher. Là, maintenant, tout de suite. Et de me réveiller que demain en fin de journée. Mais je peux pas.
A 13h, j'ai prit mes clic et mes clac et je suis partie. Sans dire au revoir à qui que se soit. (Je suis censée finir à 15h..)
Et tout ça qui se conclut par un pitoyable 12/20 et un: "Kathleen a néanmoins fait des efforts et des progrès pendant son stage mais ceux-ci restent justes pour une étudiante de troisième année." Vlan. Et malgré ça, je dois avancer ? Rester motivée ? Me relever et foncer ? Mais là.. là.. là, j'ai juste envie de foutre le camp bordel !
Lundi, je reprends le chemin de l'école. Je vais retrouver ma petite place au chaud, en haut à gauche de mon amphi. Et compter chaque minute avant la fin de la journée. Pour rentrer chez moi en courant.
[J-10] avant le partiel.

Demain, c'est l'anniversaire de Justine. (L'ex de Poupinou pour ceux qui suivent pas.) Elle sera seule et comme c'est pas la joie avec son copain en ce moment, elle a envie d'autre chose. J'ai partiel, je devrais réviser et outre ce fait, je n'ai absolument pas la tête à ça.. Mais je la laisserai pas tomber pour ce jour exceptionnel pour elle. Alors on ira boire un verre à l'Urgence bar. On ira se balader sur les Champs. Et on finira la soirée toutes les deux chez moi. On dormira dans le même lit et dimanche matin, on se fera un bisou pour se dire bonjour.
J'ai été faire quelques courses pour elle. Histoire qu'elle meurt pas de faim demain soir, ni dimanche matin. Et j'ai donc eu l'immense soulagement de voir que le Shopi pourri-super-cher qui est en juste en bas de ma rue a été remplacé par un Carrefour City. Du coup, plus besoin d'aller faire les courses jusqu'à perpette. Ce qui me prenait quarante minutes de marche pour l'aller (Idem pour le retour donc.) Sans compter le temps des courses. Je vous laisse donc imaginer la corvée.. Et il y a tout. Ou presque. M'enfin pour ce dont j'ai besoin c'est juste.. merveilleux.
J'ai prit deux packs de lait. Mais j'en ai payé qu'un. Parce qu'en enlevant le code barre pour le donner à la caissière, j'ai oublié de lui préciser que j'en avais deux dans mon caddie. Tant pis.


Mon Papou est un homme fantastique. Pour la petite histoire, il était pharmacien. Il travaille toujours en tant que bénévole à médecins et pharmaciens sans frontières. Les autres jours, il travaille dans une école pour handicapés et à ses heures perdues, il visite les malades à l'hôpital. (Oui. Mon grand père est un homme fantastique².) Tout ça pour dire que quand je l'ai appelé mardi soir pour prendre de ses nouvelles et que je lui ai dit que mon infection urinaire ne passait pas. Outre le fait qu'il m'ait passé un savon, il m'a promis qu'il me donnerait un médoc pour les cystites. Et.. en rentrant du travail, j'ai eu l'immense joie de trouver une lettre de sa part avec deux sachets monodose de Monuril..
"Ne te décourage pas. Sois motivée. Ta route est presque tracée. Courage, on est là. Bisous Papou et Manou."
Oui, j'ai encore chialé.

Ca fait quatre jours que je n'ai pas eu de nouvelles de ma maman. Elle me manque. Elle me manque terriblement. Je n'ai pas envie de l'appeler tous les jours parce que tous les jours, je lui dirais la même chose et elle verrait que je suis au plus bas. Et elle n'a pas besoin de ça pour son moral. Alors j'attends qu'elle m'appelle. Et quand elle le fera, je sourirai. Je répondrai rapidement à ses questions habituelles. Je prendrai ma voix pleine d'entrain. Et une fois de plus, je cacherai avec succès toute cette tristesse et ce mal être qu'il y a en moi.
Ils devaient partir en Egypte pour les vacances de février. Ils, c'est ma mère, mon beau père, mon frère et ma soeur. Pour une fois qu'ils se faisaient plaisir. Mais vu les actualités, leurs chances que cela s'améliore avant leur départ s'amenuisent. Ca sera donc pas cette année qu'ils respireront.

Avec Poupinou, ça va mal. Enfin pour moi. Parce que lui n'a pas l'air de le remarquer. Pour lui, tout va toujours bien. Il s'éloigne et moi, je continue à être amoureuse comme il y a treize mois. En allant faire les courses tout à l'heure, j'ai même acheté en avance ce que je pouvais d'ingrédients pour lui faire un nouveau gâteau que j'ai envie de tester pour lui. Sachant qu'il revient que dans un mois. Mais putain, j'suis trop conne sérieux ! ><
"On s'éloigne. Et j'aime pas du tout ça.
- Oui, on s'éloigne parce que je vais manger. :( Bisous Poupinette, je t'aime. <3"
Voilà ce qu'il me répond. Et c'est toujours comme ça. Là, c'est qu'un exemple. Et j'ai encore pleuré. Parce que mon ventre s'est serré. Ma gorge s'est étranglée.
Je lui ai envoyé des messages toute la journée. Comme d'habitude. Malgré le fait que je sois en stage de 7h à 15h et que je profite de chaque A/R à la pharmacie pour lui laisser un petit mot. Pour essayer de lui faire partager ma journée le plus possible. Pour lui raconter tout et n'importe quoi. Des conneries comme toujours. Mais moi, je n'ai pas de nouvelles de lui depuis hier soir 20h13. Alors j'ai décidé de résister et de ne plus lui envoyer aucun message. 
Je sais plus quoi faire. Vraiment. Chaque fois que j'essaye de communiquer, il est agacé, s'énerve prétextant que c'est moi qui est un problème et qui voit tout de travers. Ou il relativise et me parle d'autre chose. Comme là.
Putain mais merde ! Si je lui dis que ça va pas (Faut déjà le faire parce qu'en général, je dis rien à personne.), c'est que c'est plus que le cas.. Non ?

Non. Décidément. Ca va vraiment pas. Vraiment pas.
Et j'ai peur. J'vous jure que j'ai peur. De jamais pouvoir me relever.
http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/angoisse2.jpg

Mercredi 2 février 2011 [17:18]

J'en ai marre de continuer à me faire appeler Madame Noël. Ca fait plus d'un an que j'ai quitté mon ex. Ca fait plus d'un an qu'il habite plus ici, mais non. Yen a qui ont toujours pas compris. Alors le mec là, qui m'a appelée pour me casser les ovaires avec sa campagne d'information pour les 25-65 ans, je l'ai envoyé chier mais vite fait. Ca en fera au moins un qui sera au courant.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/1037116962.jpg
Une journée de plus. Une journée de merde. Une journée à me mentir. Ya des jours comme ça. Où tu sais que ça n'ira pas. Parce que j'arrivais pas à piquer. Parce que rien n'était prêt pour les patients qui partaient en examen ce matin. Parce que trois patients m'ont donné un p'tit coup de pression. Entre l'un qui désature à 72%, l'autre qui me fait un malaise d'hypotension orthostatique dans la salle de bain alors qu'elle a des rectorragies à se vider mais que se faire belle est plus important que le culot de sang qui est en train de passer et le troisième qui n'en fait qu'à sa tête et qui claque sa poche de colostomie en se levant, ça fait beaucoup. 
Et puis les infirmières qui bavent dans ton dos. Quoi que tu fasses, ça n'ira pas. Tu auras beau tout faire, te déchaîner, courir dans tous les sens pendant sept heures d'affilée en oubliant ta vessie et le reste, yaura toujours LE truc de travers qu'elles vont remarquer et ne pas se gêner de te le faire bouffer en plein face. Non, j'ai pas fait de toilettes ce matin. Comment vous dire que j'avais autre chose à foutre ce matin, que je me suis pas tournée les pouces, qu'il y avait deux AS, que je suis pas indispensable parce que comment ça se passait avant que j'arrive et que je passe mon diplôme dans dix mois donc les toilettes, c'est pas que je connais ça par coeur, mais presque. Qui est ce qui va chercher les médicaments qui manquent dans la pharmacie à l'autre bout de l'étage ? C'est Bibi. Alors moi je veux bien, mais va falloir choisir. Parce que je peux pas être élève infirmière, AS, femme de ménage et pharmacienne en même temps.
Et cerise sur la forêt noire, la cadre veut pas me signer mon samedi rattrapé parce qu'elle me croit pas. Si, si, vous savez encore lire. Pire qu'au lycée. Et l'infirmière qui a bossé avec moi, ne revient pas, évidemment. Qu'ils aillent se faire foutre. :)

Est venu le temps de la colère. J'oscille entre les deux. Choisis ton camp camarade. C'est la dépression ou la colère. Le choix est presque difficile.

Mon grand père adoré m'a encore fait chialer. Parce qu'il m'a envoyé, dans un petit sachet préparé avec amour, quelques pincées de muscade pour faire ma quiche aux brocolis. Lui c'est.. Il a toujours été en admiration devant moi. Il a oublié de me faire grandir et pense que j'ai encore quatre ans et demi. Il me surprotège et l'amour qu'il me porte est palpable à des kilomètres à la ronde.. Il s'est toujours plié en quatre pour moi. Et il ne s'arrêtera jamais. Je l'aime mon Papou..

Aujourd'hui, j'ai presque faim. J'hésite entre ma compote, mon fromage blanc, ma soupe à la tomate et un chocolat chaud. Sucré ou salé ? Va peut être falloir commencer par là.

Sur ce.. Je vais réviser les syndromes lymphoprolifératifs et myéloprolifératifs.

<< Présent | 3 | 4 | 5 | 6 | Passé >>

Créer un podcast