Dimanche 27 février 2011 [10:31]

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/20110217184309quaiweb.jpgCa y est, c’est arrivé. Après un mois d’absence, un mois d’attente, un mois de solitude, un mois de douleur, il arrive. Et il reste là jusqu’à dimanche prochain. Son train arrive à la gare à 23h09. Comme d’habitude, la moitié de la France sortira du train ce qui provoquera un nuage de monde sur le quai. Mais je le retrouverai quand même au milieu de tout ça. L’unique.
En fait, ça fait tellement longtemps que je l’attends, j’ai tellement dû me protéger, que j’y crois pas. J’arrive pas à me réjouir de sa venue. J’ai dû m’habituer. Alors je vais devoir me réhabituer à partager mon lit, à partager ma douche, à troquer le magneau contre la chaleur de son corps nu, à mettre la table pour deux, à dire bonjour et au revoir en rentrant et en partant de la maison, à accepter que le ménage soit fait en rentrant de l’école le soir.
J’ai oublié ce que c’était. Je réalise pas. Que dans quelques heures, quelqu’un va me donner la main, que quelqu’un est susceptible de m’embrasser et me câliner à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, que quelqu’un va me demander si j’ai bien dormi et comment je vais au réveil, que quelqu’un va me préparer de quoi manger avant de partir pendant ma douche du matin. Je vais me réveiller autrement que dans l’agressivité et la douleur le matin. Et je m‘endormirai autrement que dans l’angoisse, la solitude et la frustration le soir.
 
Mais avant tout ça, je vais passer chez maman en l’attendant. Ca me fera passer le temps. Ca fait plus d'un mois que je l’ai pas vu elle aussi. Mon beau père va me faire rigoler. Mon frère va me faire danser et chanter. Et ma sœur va me raconter les derniers potins du lycée. J’ai de la cuisine à faire aussi. Une tarte salée saumon-brocolis. Mais j’ai déjà fait mon fondant au chocolat avec du beurre salé.
J’ai pas nettoyé la salle de bain.
J’ai pas mit mon vernis. Ni fait mon brushing.
 
Je suis encore une fois complètement perdue. Je sais plus d’où j’en suis. Je sais pas si je dois être heureuse. Je suis déjà en train de me mettre sur la défensive en prévoyant son départ..
Je suis morte de trouille parce que je sais pas du tout comment son retour va se passer. Et vu mon état à fleur de peau atuel, ça risque d’être quitte ou double.
 
Alors cette semaine, je risque d’être absente. Ne m’en voulez pas. Je viendrai peut être déposer quelques maux mais je ne suis sûre de rien.
Je peux pas non plus vous garantir que je serai heureuse. Je peux pas non plus vous demander de ne pas vous en faire pour moi en vous disant que quoi qu’il arrive, j’irai bien. Non.
Alors je vais juste vous dire que je pense bien à vous et prenez soin de vous. Bon courage pour votre semaine. A dimanche. :)
Demain, ça fait quatorze mois qu'ça dure.

Dimanche 20 février 2011 [2:52]

On dirait que le vent a tourné. Que le calme laisse doucement place à la tempête. J'ai l'impression de le retrouver. Même si je reste sur la défensive, réticente et que parfois, il s'en rend compte.
On a passé la soirée ensemble. On a joué à un jeu dangereux ce soir. Et pour notre plus grand bonheur, j'ai gagné. On s'est cherché. On s'est (re)trouvé. On a reconquis notre complicité.
Il vient à peine d'aller se coucher. Ca fait.. bizarre. Ca faisait bien trop longtemps que cela ne nous était pas arrivé. A tel point que je me suis même demandée s'il n'avait rien à me demander. (Oui, j'en suis arrivée là. Non, ce n'est pas sain, je sais.) Il m'a assuré que non.
Il m'a glissé tendrement qu'il avait une surprise pour moi et que je la verrai la prochaine fois que je viendrai à la maison. Avant de se reprendre et de dire qu'en fait, elle était pour nous. "Et elle pourra même servir pour le bébé aussi." (??) Quoi, déjà ? Oui parce qu'on avait des projets bébé.
Il s'est excusé aussi. Pour la première fois de sa vie. "Pardonne moi mon amour. Pour tous les malheurs que je t'apporte. Reste avec moi aussi longtemps que tu me l'as promis. J'ai trop besoin de toi, je veux pas te perdre." Je lui ai dit que c'était qu'un crétin.
Alors c'est quand je vois la soirée qu'on a passé que je me dis qu'on peut être heureux tous les deux. Que pour rien au monde je ne laisserai ma place à qui que se soit sur cette Terre. Que c'est ma vie, mon combat et que je me dois de les assumer et les gérer. Que les erreurs de parcours ça arrive à tout le monde. Suffit de savoir retrouver le bon chemin. Se rappeler toutes les raisons pour lesquelles on s'est embrassé le 19 décembre 2009.

Dans un mois (Moins un jour.), c'est le gala de son école. On a raté celui de l'année dernière alors on s'est promis que cette année on y allait. Ca tombe parfaitement bien en plus. J'aurais passé mon dernier partiel.
Je n'ai toujours pas trouvé de chapeau mais ça ne saurait tarder. Ma robe est parfaitement belle et cachera la laideur de sa propriétaire le temps d'une soirée. Je vais retrouver Mickaël, Clémentine, Thomas et Gauthier. Et tous ceux que j'ai pas envie de voir comme cette Emilie ! ><
Mais je me suis faites une promesse. Que cette soirée sera la notre. Alors pas question de la gâcher et être heureux et s'amuser sera le mot d'ordre.

Demain, il organise encore un projet pour son école. C'est lui qui commentera l'évènement et tiendra la buvette. Je vais encore passer à l'as. Mais cette fois, je ne lui en veux pas. C'est compliqué d'être la femme d'un business man. Mais j'assume et j'en suis pas peu fière.
 
Et pendant ce temps là, G. Qui est resté égal à lui même et m'a harcelée de sms toute la soirée. Mais ce soir et pour la première fois, je me suis rendue compte qu'il y avait un grand malaise entre nous. Qu'il y en avait un de trop. Ses sms étaient de trop. Sa présence m'a dérangée. Alors demain je lui dirai que c'est fini. Je ne regrette rien. G est un homme remarquablement gentil et attentionné. Je ferai ça le plus gracieusement possible en évitant au maximum les dégâts. Il comprendra. C'est certain. Parce que G est intelligent aussi. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et ça y est. Le déclic a eu lieu. Le temps des conneries et du grand n'importe quoi est révolu.

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Alors ce soir, et pour la première fois depuis longtemps, je vais m'endormir paisiblement.
Et je vais rêver. Ca changera de d'habitude.
[J-7.]

Jeudi 10 février 2011 [1:57]

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Et si c'était ça la solution.. ?

Lundi 7 février 2011 [19:59]

Sms de 19h37:
"Tu m'aimes encore ?
Tu veux toujours vivre avec moi jusqu'au bout ?
Tu as toujours envie de moi ?"

Ce soir, il va mal.
Et moi, je lui réponds quoi maintenant, hein ?

Dimanche 30 janvier 2011 [21:21]

J'ai passé un weekend de merde. Clairement. J'attendais de lui son soutien. J'en avais besoin plus que jamais. Finalement, c'est moi qui me suis occupée de lui. Comme d'habitude. Je lui ai acheté ses plats préférés. Je l'ai attendu une demie heure dans le froid à la gare vendredi soir jusqu'à 23h09. Je lui ai lavé son linge de la semaine pour lui économiser une machine à 8€. J'en passe et des meilleures. Mais visiblement, ça n'a pas été suffisant. 

Il était désagréable. Du coup, je n'ai même pas pu lui dire ni lui montrer tout ce que j'avais sur le coeur. De peur de l'agacer davantage. Alors j'ai ravalé. J'ai fermé ma gueule. Comme d'habitude.
J'en arrive à me culpabiliser et à me demander s'il est vraiment heureux avec moi. Parce qu'avec tout ce que je fais, ça suffit pas. La preuve. Pour une fois, c'était moi qui avais besoin de lui. Pas le contraire.
Il s'est ennuyé aussi. Et ça, c'est encore plus vexant. Parce qu'il déteste venir ici. Mais moi je dois supporter cette vie que lui ne supporte pas plus de deux jours. Parce que le rideau de ma chambre tient avec du scotch américain. Parce que je n'ai plus de télé. Parce que mon pc marche quand il veut. Parce qu'une fois qu'il avait lu et répondu à ses 235 658 512 mails. Il avait plus rien à faire.
Et moi, pendant ce temps là, j'étais triste. Je l'ai attendu. J'ai attendu de pouvoir lui parler. Et il m'enguelait quand je me mettais à pleurer. Et toutes les cinq minutes, il me demandait ce qui n'allait pas..  Comme si ça avait changé. Comme si une semaine me suffisait à m'en remettre. Et ça l'agaçait encore plus.
Je sais pas. Je sais plus. Je suis perdue.

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Maintenant, on se revoit pas avant un mois. Le temps pour moi de me retrouver. Et c'est pas plus mal.
Mon partiel du 14 février va m'occuper pendant deux semaines et celui du 11 mars prendra le relais. Sans oublier mon cher et tendre mémoire.

Il s'est excusé en partant. Mais c'est toujours comme ça. J'aurais tellement voulu qu'il prévienne au lieu de guérir. Mais c'est jamais comme ça que ça se passe. Je suis épuisée.

Sms de 18h56: "Excuse moi de devoir repartir mon coeur.. Je t'aime beaucoup. Beaucoup trop pour ne pas penser à toi. Gros bisous Poupinette. :( Prend soin de toi."

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