Dimanche 21 août 2011 [18:16]

Il y a des jours comme ça où tu réalises la chance que tu as qu'il fasse partie de ta vie. Où tu réalises qu'effectivement, il n'a d'yeux que pour toi. Moi c'est ce que j'ai fait. Je me suis endormie en colère contre l'homme que j'aime hier soir. La chaleur et la contrainte mensuelle ne sont pas venues arranger mes affaires. Mais ce matin tout était effacé. Comme toujours. J'ai réalisé la chance que j'avais d'avoir rencontré celui qui me soutient chaque jour que Dieu fait malgré tous les reproches que je lui fais, celui qui m'aime pour ce que je suis et non ce qu'il faudrait que je sois, celui qui répond quand j'appelle "Poupinou", celui qui essuie mes larmes lorsque je pleure en silence, celui qui. Parce que malgré nos disputes, malgré nos incompréhensions, on finit toujours pas se réconcilier. Et ça ne met jamais longtemps. Et même si chaque dispute est pour moi dévastatrice parce que j'ai pas assez confiance en moi pour me faire à l'idée qu'il restera quand même, elle est aussi un pas en avant. Avant j'étais terrifiée. Et puis j'ai compris que le conflit est inévitable. Mais quand il survient, c'est le drame.
Personne n'est sans savoir que la vie de couple est difficile. Alors un jour on tombe amoureux et on essaie au mieux de le faire savoir. On passe par tellement de sensations qu'elles sont toutes indescriptibles. L'euphorie, le doute, le manque, l'absence, la complémentarité. L'impression d'être entière quand il est là. C'est ça. 
Je suis insupportable comme fille. Je suis méprisable à souhait. Je suis une petite peste et je lui fais savoir. Je ne serai sûrement pas une épouse parfaite mais je ferai de mon mieux. Alors on se dispute, on envoie tout valser, on croit qu'on pourra survivre l'un sans l'autre mais c'est impossible. Parce que de tout ça, celui qui gagne, c'est l'Amour. Parce que quand je le regarde, je ne peux m'empêcher de voir tout l'amour qui déborde pour moi dans son regard. Parce qu'il n'y a que lui qui comprend. Parce qu'il n'y a que lui pour rester malgré mon passé. Parce qu'il n'y a que lui pour supporter mes caprices, accepter et combattre avec moi la maladie.
Je ne peux plus vivre sans lui. Et croyez moi, j'en suis pas fière. Parce que c'est terrible d'être aussi dépendante d'un homme. Ca fait qu'un an et huit mois qu'on est ensemble et me voilà déjà incapable de me passer de lui. Moi qui m'étais promise de me protéger après ma dernière relation, il est venu bousiller tous mes principes en moins de deux sms. 

"Je te demanderai en mariage quand tu seras encore plus chiante."

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Lundi 25 juillet 2011 [3:13]

Vendredi, cela a fait un mois que Poupinou a posé sa valise chez moi. Et oui, ma vie a clairement changé depuis qu’il est là. Les nuits sont plus chaudes et les jours sont moins pénibles. En un weekend, on n’a pas le temps de s’y faire. Et si on ne le fait pas, c’est pour se protéger. Parce que le départ arrive trop vite. Mais en un mois, on prend le rythme de l’autre, ses habitudes, on s’habitue à sa présence comme il faudra s’habituer au vide qu’il laissera en partant. Et cela devient tellement naturel que je me pose plus de questions. Je sais, je sais qu’il est là. Chaque nuit, je m’endors au chaud dans ses bras et chaque matin, je me réveille avec ses câlins et ses baisers.
Même si je n’ai pas (encore) de vacances et que j’en aurais vraiment besoin quelques jours, aller au travail n’est pas une corvée. J’y vais avec le sourire. Parce que je pars avec un baiser, je reçois ses messages et quand je rentre, je sais que je vais le retrouver. Il m’aura attendu, il aura cuisiné pour moi, il sera heureux de me retrouver.
 
Alors il nous reste encore un peu plus de deux mois de vie commune avant de nous séparer pour mieux nous retrouver. L’occasion de s’arrêter et de réfléchir. Parce que son départ me fait peur. J’ai peur de retrouver ma solitude. J’ai pas envie de m’habituer à cette solitude parce que c’est pas une vie. La survie me fait flipper. Parce que je sais que le mois de mon diplôme d’état sera le plus difficile de mes trois ans et demi d’études. Le plus court aussi, certes, mais le plus difficile. On a réussi à tenir jusque là, non sans mal... Mais. Alors notre combat, on l’a presque gagné. Notre futur commun se dessine peu à peu et je suis aux anges. Je sais que j’en ai plus pour longtemps et que c’est rien. Je sais que je n’ai pas le droit de me plaindre après tout ce que j’ai vécu mais c’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher d’avoir peur. Parce que désormais, la solitude m’angoisse.
 
Mon rythme de travail est soutenu. Je ne dis pas ça pour me faire plaindre parce que j’aime mon travail mais soyons réalistes, cela ne laisse pas beaucoup de place à la détente. Parce que pendant mes jours de repos, je dors beaucoup. Alors avec Poupinou, on a plus le temps d’en passer ensemble. Rien que tous les deux. Alors hier, on a tout éteint et on a passé la journée ensemble, rien que nous deux. C’est comme ça qu’on a refait le monde sous la couette, qu’il m’a fait un gratin dauphinois, qu’on a joué à la wii et qu’on s’est mit à faire une fournée de cookies à 3h du mat’ après avoir regardé Sucker Punch. Et ça fait du bien de se retrouver.
 
Je l’aime ce monsieur. Si vous saviez comme je l’aime. Et chaque jour davantage. Parce que chaque jour, c’est plus que des jours qui sont ajoutés. C’est notre amour qui grandit, c’est notre complicité, c’est l’histoire commune que l’on construit, c’est une page d’un livre gribouillé qu’on rajoute.
J’ai encore trop de choses à lui dire. Trop de choses à lui montrer. Trop de souvenirs à faire exister.
 
Trop de « Je t’aime. » à murmurer au creux de son cou..

Jeudi 17 mars 2011 [17:07]

Demain, à l'heure qu'il est, je serai à la gare. En train de me geler les c*uilles et autres parties génitales que je n'ai pas. Je n'aurai d'yeux que pour cet énorme tableau d'affichage en noir et blanc qui me donnera un nombre. Un seul. La voie du paradis. Destination bonheur.
Mon train part à 17h36 et arrive à 21h44. C'est un direct. Voiture 8. Place 56. Côté fenêtre. Sens de la marche. C'est parfait. Un peu comme si c'était moi qui avait tout choisi.
 
Ma valise est prête. Moi aussi.

Samedi après midi, coupe du Trégor. Si j'avais eu assez de chiffres sur mon compte en banque, j'aurais parié sur son robot. 
Samedi soir, Gala.
Putain d'merde.

Dimanche soir, je rentre à 23h16. Je vais dormir chez maman.

Je vous souhaite à tous un très² bon weekend ! :D

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Mise à part ça, j'ai encore eu du mal à m'endormir hier soir. Il devait être plus de minuit. Alors forcément, quand le réveil a sonné à cinq heures moins le quart ce matin, je l'ai senti passé.

Les patient(e)s m'aiment déjà. Et moi aussi. Dont une en particulier. Madame B. Elle fait un syndrome de glissement. Je suis restée plus d'une heure dans sa chambre pour lui faire avaler une compote. J'ai pas envie de la voir mourir. Elle c'est sûr, je la prends pour ma msp.

Sébastien, un AS, me drague ouvertement. Il est très maladroit. Et ça me fait rire.

Cela fait même pas une semaine que je suis ici et le cadre supérieur est déjà venu me proposer un poste après l'obtention de mon DE. (Diplôme d'Etat.)
" Vous avez déjà des idées de postes mademoiselle ? Un ici ne vous intéresserait pas ?
- Non merci, je pars en Bretagne après mon DE.
-Dommage, un bon élément comme vous, n'aurait pas été de trop dans notre équipe."

Vendredi 4 mars 2011 [23:51]

Ce soir, j'ai envie de pleurer. Parce que je viens de me rendre compte qu'il me restait deux jours avant de mourir. Je suis plus qu'heureuse. Je suis redevenue égoïste parce que j'ai goûté au bonheur et que j'ai pas envie de le rendre. Parce que la vie que je menais avant et que je vais devoir reprendre dimanche soir me fait peur. J'ai terriblement peur.
Et puis je vais tout me reprendre dans la gueule. Tout ce que j'ai réussi à oublier le temps d'une semaine. Mon partiel de vendredi, mon mémoire qui n'a pas avancé, la date fatidique du début de stage que j'aurais dû faire ailleurs. Et.

J'ai vécu une semaine de fou. J'ai vécu des choses inouïes. J'en ai pleuré et il n'a pas compris pourquoi. On s'est tout dit à travers nos regards. J'ai pas besoin d'en savoir plus. Je vais donc le laisser repartir sereinement. Sans qu'il sache qu'en fait, il est reparti avec mon coeur. Qu'il m'a arraché tout ce dont j'avais besoin pour vivre. Et que je vais mourir sans lui. Que je vais redevenir la fille suicidairement dépressive, anorexique/boulimique qui n'en peut plus de tout ça.

Mes beaux parents (Les parents de Poupinou quoi.) étaient chez moi quand je suis rentrée de l'école ce soir. Ca m'a fait plaisir de les voir. C'était la première fois qu'ils venaient ici. J'ai refait mon fondant au chocolat et ils ont adoré. Mon beau père m'a regardé un moment et il m'a dit: "Tu as l'air fatigué, épuisé, éreinté, crevé". Je me suis contentée d'hausser mes épaules et de lui sourire.

Hier, on a été me chercher mon décodeur TNT. Il me l'a installé.  Moi j'aurais juste été incapable de le faire. Mais il était là. J'ai même pas eu peur que ça marche pas. J'ai même pas stressé. Et j'ai dû le remercier plus de fois qu'il ne fallait le faire apparemment.
Il m'a aussi changé mon tuyau de douche. Ce qui va m'éviter de me prendre un shampooing à chaque douche. Et de mettre vingt minutes à me rincer parce que l'eau va partout sauf là où il faut.
Et puis.. On a trouvé son costume pour le gala. On a fait l'affaire du siècle avec un costume deux pièces à 39€. Et.. il est juste magnifique dedans. :$ C'était la première fois que je le voyais habillé comme ça. Dans la cabine, je suis restée une bonne minute fixée sur lui. Et puis mon coeur s'est accéléré. Et en rigolant nerveusement, je lui ai dit qu'il allait falloir que je surveille toutes les filles qui s'approcheraient de lui ce soir là. Et.. Bref. Désolée. Poupinette s'emballe. ^^

Poupinette est amoureuse.
 
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Mardi 1er mars 2011 [18:01]

Comment vous expliquer ce que je suis en train de vivre ? Comment vous dire que je suis passée de l'autre côté ? Dans un autre monde. Celui dont j'ai toujours rêvé. Celui où le bonheur boycotte le reste. Comme une bulle qui filtre et nous protège du reste. Ce bonheur sans failles, sans ombres, sans artifices. Que j'ai connu à un moment donné et qui m'a rejetée depuis bien longtemps. Que j'avais peur de ne plus jamais avoir le droit de retrouver. Mais depuis dimanche, il m'a rouvert ses portes. Et pour mon plus grand bonheur.
Poupinou a été très choqué par mon poids dimanche soir. Je l'ai vu dans son regard. Il y avait beaucoup de culpabilité. "Je peux pas te laisser un mois sans que tu fasses n'importe quoi." Tout se passe merveilleusement bien depuis qu'il est là. La vie est quelque chose de moins pénible. C'est quelque chose que je vis au jour le jour. A ses côtés. Je n'ai plus peur de me réveiller le matin. Je n'ai plus de maux. Que des mots vides de sens et de représentations. Je peux pas vous expliquer.
J'ai reprit un kilo. C'est le kilo symbolique. Celui de la victoire. 
Je sens de la douceur, de la tendresse, de l'amour et surtout² de la sincérité dans chaque geste, chaque attention, chaque regard, chaque baiser et chaque étreinte. Rien n'est laissé au hasard. Rien. Il est là pour moi, il a peur, il est amoureux. De moi. Je le sens cette fois. C'était donc ça la clé de la simplicité d'un amour parfait ? Rien n'a changé en fait. Je me suis faites trop de films toute seule. Un jour, j'arrêterai la paranoïa. Un jour.
Mon coeur est léger. Il a retrouvé ses ailes. Un peu comme ça.

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Il m'a réparé ma télé. Celle qui ne marchait plus depuis six mois. Avec ses petites mains d'ingénieur et son fer à souder. Ca me fait bizarre. J'avais oublié ce que c'était la télé. Par contre, je n'ai pas de décodeur et le 8 mars, plus de télé. xD Donc on ira en acheter un en fin de semaine. On en profitera pour lui trouver un costume pour le gala qui arrive à grand pas.
Par contre, il a oublié son ancien portable pour moi donc ça sera pour la prochaine fois.
Ce soir, on va au cinéma. True grit. La séance est à 20h. Mon grand père nous a donné deux places.

En moins de deux jours de présence à mes côtés, il a fait des miracles. Il m'a rassurée sans mots. C'est son petit truc à lui. A nous. Parce qu'il n'y a que moi qui peut le capter.
Je suis plus que jamais sereine. Je suis plus que jamais amoureuse. J'ai plus que jamais retrouvé l'envie de vivre. 
 
A croire que le fondant au chocolat et la tarte saumon-brocolis ont des effets aphrodisiaques.

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