Vendredi 4 février 2011 [18:26]

Mon stage est enfin fini. C'était le dernier jour aujourd'hui. Dernière fois avant la prochaine où je me levais à 5h30. J'en peux tellement plus. Je suis tellement à bout. J'ai atteint le maximum que je pouvais supporter. Je suis tellement fatiguée. Que rien qu'en écrivant ces mots, j'ai les larmes aux yeux. J'ai tellement envie d'aller me coucher. Là, maintenant, tout de suite. Et de me réveiller que demain en fin de journée. Mais je peux pas.
A 13h, j'ai prit mes clic et mes clac et je suis partie. Sans dire au revoir à qui que se soit. (Je suis censée finir à 15h..)
Et tout ça qui se conclut par un pitoyable 12/20 et un: "Kathleen a néanmoins fait des efforts et des progrès pendant son stage mais ceux-ci restent justes pour une étudiante de troisième année." Vlan. Et malgré ça, je dois avancer ? Rester motivée ? Me relever et foncer ? Mais là.. là.. là, j'ai juste envie de foutre le camp bordel !
Lundi, je reprends le chemin de l'école. Je vais retrouver ma petite place au chaud, en haut à gauche de mon amphi. Et compter chaque minute avant la fin de la journée. Pour rentrer chez moi en courant.
[J-10] avant le partiel.

Demain, c'est l'anniversaire de Justine. (L'ex de Poupinou pour ceux qui suivent pas.) Elle sera seule et comme c'est pas la joie avec son copain en ce moment, elle a envie d'autre chose. J'ai partiel, je devrais réviser et outre ce fait, je n'ai absolument pas la tête à ça.. Mais je la laisserai pas tomber pour ce jour exceptionnel pour elle. Alors on ira boire un verre à l'Urgence bar. On ira se balader sur les Champs. Et on finira la soirée toutes les deux chez moi. On dormira dans le même lit et dimanche matin, on se fera un bisou pour se dire bonjour.
J'ai été faire quelques courses pour elle. Histoire qu'elle meurt pas de faim demain soir, ni dimanche matin. Et j'ai donc eu l'immense soulagement de voir que le Shopi pourri-super-cher qui est en juste en bas de ma rue a été remplacé par un Carrefour City. Du coup, plus besoin d'aller faire les courses jusqu'à perpette. Ce qui me prenait quarante minutes de marche pour l'aller (Idem pour le retour donc.) Sans compter le temps des courses. Je vous laisse donc imaginer la corvée.. Et il y a tout. Ou presque. M'enfin pour ce dont j'ai besoin c'est juste.. merveilleux.
J'ai prit deux packs de lait. Mais j'en ai payé qu'un. Parce qu'en enlevant le code barre pour le donner à la caissière, j'ai oublié de lui préciser que j'en avais deux dans mon caddie. Tant pis.


Mon Papou est un homme fantastique. Pour la petite histoire, il était pharmacien. Il travaille toujours en tant que bénévole à médecins et pharmaciens sans frontières. Les autres jours, il travaille dans une école pour handicapés et à ses heures perdues, il visite les malades à l'hôpital. (Oui. Mon grand père est un homme fantastique².) Tout ça pour dire que quand je l'ai appelé mardi soir pour prendre de ses nouvelles et que je lui ai dit que mon infection urinaire ne passait pas. Outre le fait qu'il m'ait passé un savon, il m'a promis qu'il me donnerait un médoc pour les cystites. Et.. en rentrant du travail, j'ai eu l'immense joie de trouver une lettre de sa part avec deux sachets monodose de Monuril..
"Ne te décourage pas. Sois motivée. Ta route est presque tracée. Courage, on est là. Bisous Papou et Manou."
Oui, j'ai encore chialé.

Ca fait quatre jours que je n'ai pas eu de nouvelles de ma maman. Elle me manque. Elle me manque terriblement. Je n'ai pas envie de l'appeler tous les jours parce que tous les jours, je lui dirais la même chose et elle verrait que je suis au plus bas. Et elle n'a pas besoin de ça pour son moral. Alors j'attends qu'elle m'appelle. Et quand elle le fera, je sourirai. Je répondrai rapidement à ses questions habituelles. Je prendrai ma voix pleine d'entrain. Et une fois de plus, je cacherai avec succès toute cette tristesse et ce mal être qu'il y a en moi.
Ils devaient partir en Egypte pour les vacances de février. Ils, c'est ma mère, mon beau père, mon frère et ma soeur. Pour une fois qu'ils se faisaient plaisir. Mais vu les actualités, leurs chances que cela s'améliore avant leur départ s'amenuisent. Ca sera donc pas cette année qu'ils respireront.

Avec Poupinou, ça va mal. Enfin pour moi. Parce que lui n'a pas l'air de le remarquer. Pour lui, tout va toujours bien. Il s'éloigne et moi, je continue à être amoureuse comme il y a treize mois. En allant faire les courses tout à l'heure, j'ai même acheté en avance ce que je pouvais d'ingrédients pour lui faire un nouveau gâteau que j'ai envie de tester pour lui. Sachant qu'il revient que dans un mois. Mais putain, j'suis trop conne sérieux ! ><
"On s'éloigne. Et j'aime pas du tout ça.
- Oui, on s'éloigne parce que je vais manger. :( Bisous Poupinette, je t'aime. <3"
Voilà ce qu'il me répond. Et c'est toujours comme ça. Là, c'est qu'un exemple. Et j'ai encore pleuré. Parce que mon ventre s'est serré. Ma gorge s'est étranglée.
Je lui ai envoyé des messages toute la journée. Comme d'habitude. Malgré le fait que je sois en stage de 7h à 15h et que je profite de chaque A/R à la pharmacie pour lui laisser un petit mot. Pour essayer de lui faire partager ma journée le plus possible. Pour lui raconter tout et n'importe quoi. Des conneries comme toujours. Mais moi, je n'ai pas de nouvelles de lui depuis hier soir 20h13. Alors j'ai décidé de résister et de ne plus lui envoyer aucun message. 
Je sais plus quoi faire. Vraiment. Chaque fois que j'essaye de communiquer, il est agacé, s'énerve prétextant que c'est moi qui est un problème et qui voit tout de travers. Ou il relativise et me parle d'autre chose. Comme là.
Putain mais merde ! Si je lui dis que ça va pas (Faut déjà le faire parce qu'en général, je dis rien à personne.), c'est que c'est plus que le cas.. Non ?

Non. Décidément. Ca va vraiment pas. Vraiment pas.
Et j'ai peur. J'vous jure que j'ai peur. De jamais pouvoir me relever.
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Dimanche 12 décembre 2010 [12:41]

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Parce qu'il y a des jours comme ça où tu sais que ça va pas aller.
Parce que t'es encore dans ton lit et que tu pleures déjà.
Parce que celui que tu aimes n'est qu'à cinq cent treize kilomètres de toi.
Parce que tu te demandes encore une fois ce qu'il va advenir de toi si tu ne trouves pas vite une solution pour te sortir de là.

Parce que maman t'a dit des choses méchantes.
Oui mais trente minutes plus tard, tu apprends à ton coeur qu'il faut surtout pas lui en vouloir parce qu'elle a ses raisons.
Ca fait depuis que mon corps est entré en rébellion contre lui que je sais que ça va pas donc pas la peine de me l'apprendre aujourd'hui.
Et j'entends cette voix qui devient de plus en plus oppressante, de plus en plus tremblante, de moins en moins celle de ma mère.
Tes larmes coulent. Mais c'est pas grave. Parce que c'est entre nous.
En fait si. C'est grave.

Parce que je suis là moi. Et pourquoi t'as attendu tout ce temps pour me montrer à quel point tu es fragile toi aussi et m'apprendre que toi aussi tu savais pleurer ?
Parce qu'à partir de maintenant, soit je tombe dans les pommes, soit je me raccroche à ce que j'ai pas.

Parce que je relis ce sms de toi.
Parce que je t'en renvoie un. Moins beau que le tien. Certes.

Il faut:
- Que je pleure.
- Que je parte.
- Que je la comprenne.
- Que je me retienne pour toi qui est si loin de mes yeux mais pas de mon coeur.
- Que je sois forte pour eux.
- Que je me relève.

Marcher, marcher. Sans savoir où aller.
Parce que pendant ce temps là, ton cerveau ne rivalise même plus avec la guerre 14-18.
Parce que ça coule tout seul mais que t'essuies même pas parce que si c'est pour recommencer dans deux minutes, c'était pas la peine.
Parce que tu penses qu'à lui.
Parce que tu croises des regards, dans lesquels tu tentes d'y trouver un minimum de réconfort, de compassion.
Non mais laisse tomber. Ils savent pas eux. Et puis, ils sont plus malheureux que toi. C'est toi qu'à pas l'droit.
Parce qu'il y a un soleil de plomb alors pourquoi t'es pas heureuse, connasse ! ><
Parce que tu luttes contre le vent mais que comme t'arrives déjà pas à lutter contre toi, bah.. tu t'envoles.

Parce qu'il y a des jours comme ça où ton coeur meurt.

Parce que je vous oublie pas mes Samus de mon coeur:
~ MA chou. Parce que toi t'es toujours là quand il faut, où il faut, pour ce qu'il faut. FTL. <3
~ Mon toi. Sans qui mon coeur ne serait plus mon moi. <3

Parce que demain est un autre jour.

Lundi 6 décembre 2010 [14:10]

Je reviens de mon rendez vous pédagogique. J'ai rien à en dire si ce n'est que j'ai de la lecture. Il faut que je refasse ma problématique pour la n-ième fois avant de partir en vacances. J'ai du boulot.

C'est encore une matinée forte en émotion que j'ai passé avec Manu (Mon meilleur ami.) sur msn. C'est compliqué. J'en ai après lui. Je suis énervée, je sais même pas pourquoi. Je l'avoue. Enfin si, je sais. Mais ça ne doit pas être une raison assez valable, ni crédible, ni politiquement correcte. Je suis partie en live et par je ne sais quel miracle, il a réussi à me calmer. J'y suis encore.

J'ai appelé Monsieur L. Pour mon stage en psy, vous vous rappelez ? Je suis tombée sur une dame fort sympathique qui m'a dit qu'il était en réunion. En discutant un peu plus avec elle et en lui expliquant ma situation, elle m'a dit que c'était "normal" que je n'ai pas eu de nouvelles. Parce que ses secrétaires étaient overbookées avec toutes les demandes de stage. Mais que j'en aurai une dans tous les cas. Patientons. Donc.

http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Moi/56894.jpgSinon, c'est toujours la même merde. J'ai des envies de grandeur. J'ai envie d'une robe à 199€. (Que j'ai mit en photo histoire de bien me faire du mal.) J'ai envie de nouvelles bottes noires parce que les miennes ont fait la guerre 14/18. J'ai envie d'autres choses. J'ai envie de trop de choses.

Poupinou "ne me reconnaît plus."
Je pense en fait, que personne ne mesure l'état dans lequel je suis en ce moment. Même pas lui. Encore moins ma mère. J'ai un tas de problèmes dans ma vie. Toujours les mêmes. Que d'habitude, j'arrive à gérer/oublier. Mais là, la fatigue et le besoin de repos sont bien trop importants. Ma dose de saturation arrive à son terme et il faut vite que tout ça s'arrête. Et ce stage. Et ce mémoire. Et mon ex. Et mon père. Et mon compte en banque. Et cette fille. Et mon Poupinou. Et ce quotidien. Et mon passé. Et mon présent. Et sûrement mon futur..
Je ne dis rien. Jamais rien. Si bien que tout le monde a finit par croire que Poupinette est la fille la plus heureuse du monde. Mais non. C'est pas comme ça la vie. Alors aujourd'hui oui, j'ai envie qu'on remarque que ça va pas du tout. J'ai envie qu'on me plaigne. J'ai envie qu'on se rende compte. J'ai envie qu'on me dise qu'on reconnaît plus la Poupinette de d'habitude parce qu'elle, elle est forte. Elle est courageuse. Elle travaille bien. Elle est combative. Elle s'arrête jamais. Elle a pas eu de vacances depuis le mois de juillet mais elle s'en fout.
Poupinou lui, il va toujours bien. Je sais pas comment il fait, mais je vous jure qu'il va toujours bien. Il est jamais triste. Il est jamais énervé. (Sauf quand j'y mets du mien.) Il pleure jamais. Il est jamais fatigué. Il est jamais tracassé.
Et malgré le fait qu'il ait la copine la plus chiante du monde, il est toujours amoureux.

J'ai pas mangé. J'ai pas appelé ma mère. J'ai pas repassé ma machine d'hier soir.

Dimanche 21 novembre 2010 [13:31]

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C. me manque. C., c'était mon voisin. Il me fournissait en came. Il buvait la fin de ses bouteilles avec moi. Il venait me chercher quand il était tout seul. Il me racontait ses problèmes. Il vomissait dans ses chiottes quand il avait trop bu. Mais depuis qu'il est parti, je fume plus. Je bois plus. Et je suis devenue une locataire comme les autres.
Pourtant hier soir, ça m'aurait bien aidée. Ca m'aurait aidée à dormir plus vite et plus longtemps. Parce que dix sept heures en vingt quatre heures, c'est pas beaucoup. Ca m'aurait aidée à abréger mes souffrances et croire que j'étais heureuse. Ca m'aurait aidée à oublier que j'étais seule dans cette p*tain de baraque. Trop loin de tous ceux dont j'ai besoin et qui me comprennent que trop bien. Tous ceux qui ont le droit de venir à mon secours. Tout ceux à qui je laisse encore le droit de toucher à mon âme. Mon âme que je laisse à nue devant eux, à leur merci et qu'ils peuvent bousiller à souhait.
Enjoy.
Je suis malade.
Je vais crever.
Et tout le monde s'en fout.
Ou presque.

Vendredi 19 novembre 2010 [17:43]

Parce que parfois, il y a certains jeux auxquels on aurait jamais dû jouer.

Dans la vie, il y a les moments où on rit, où on pleure, où on se demande ce qu'on fou là. Et puis il y a ceux où l'on joue. A des jeux plus ou moins dangereux. Moi, ça tombe bien, je suis plutôt joueuse alors j'ai toujours eu envie de jouer. Mais c'est toujours pour de rire. C'est qu'un jeu après tout. Alors on croit que c'est pas vrai. Que de toute façon, c'est pour de faux.
Alors:

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Moi j'avais dit "Cap !" Au début. Je m'en fichais, c'était pour de faux. Alors j'ai joué. C'était cool. Au début. Puis petit à petit ça l'était moins. Parce que je me suis rendue compte que ça n'était plus un jeu. Mais un jeu vicieux. Auquel je ne pouvais plus renoncer.

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C'était jamais assez. Ou toujours trop. Tout depend comment on le prend.
Je jouais pendant des heures. J'adorais ça. Et le lendemain, je jouais toujours plus que la veille. Mais toujours pour de rire.

C'était MON jeu.

Personne ne pouvait jouer avec moi et tant mieux parce que suis une vraie salope. Egoïste. Selfish.
Personne ne pouvait me comprendre.
Personne ne pouvait m'égaler. *Trop forte moi* =D
Personne ne pouvait m'en empêcher.

C'était plutôt jouissif de pouvoir tout contrôler. De se contrôler.
Mais après faut savoir s'arrêter parce que toutes les bonnes choses ont une fin.

Mais aussi et surtout parce que [..]
[..] la vie n'est pas un jeu auquel on peut jouer.
 

Pourtant, moi je continue à jouer. Et j'en ai rien à foutre.
Je suis malade depuis hier. J'ai la gorge en feu. Je ne peux donc plus rien avaler. Ce qui me donne une excuse parfaite. J'ai de la fièvre même si je n'ai pas de thermomètre pour le confirmer officiellement mais je le sais. Je suis déshydratée. Frissons. Bouffées de chaleur. Membres qui fléchissent. Malaise imminent. Les deux grammes de paracétamol avalés hier ne m'ont rien fait. Si ce n'est me faire pleurer.
On m'a traitée d'anorexique aujourd'hui. Ca a fait rigoler tout le monde sauf moi. Ca faisait longtemps tiens.

J'ai pas eu de nouvelles de ma mère depuis la nuit de dimanche à lundi.

J'ai mes démarches pour mon stage pré-pro à faire. Mon mémoire dort. La Caf glande. Et mon père est toujours un connard.

Sinon, RAS.

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