Cerise-Peche-Abricot

Lundi dernier, j'ai passé une journée de fou furieux les gens ! C'était au delà de toutes mes espérances et j'en ai pleuré dans le camion au retour. Ouais. J'étais en formation Croix Rouge et on était en simulation de catastrophe. D'abord, il faut savoir qu'on était en pré-alerte donc on a pas joué le jeu du début à la fin mais ç'aurait été trop compliqué.
C'était une simulation terre-air-mer donc d'importants dispositifs avait été mit en place. Il y avait les pompiers, la gendarmerie, les hélico de la marine, la SNSM (= Société Nationale de Sauvetage en Mer.), le SAMU, la préfecture maritime, la protection civile, la Croix Rouge, les douanes et bien d'autres personnes.. C'était des élèves de l'école de police qui jouaient les victimes. Ils étaient maquillés et portaient chacun une étiquette avec un rôle bien précis à jouer. Des femmes, des enfants, des hommes, des familles entières.. C'était juste énorme. Bien sûr, il y avait la presse, le préfet et d'autres personnes importantes qui m'ont serré la main.

On était onze bénévoles de ma ville à partir. On s'était donné rendez-vous au local de la Croix Rouge le matin. J'ai retrouvé tous mes copains/copines et tout de suite, l'ambiance était posée. Café/clopes. On a enfilé nos tenues Croix-Rouge, on a chargé les camions en matériel et on est parti à deux camions, en convoi avec les gyro' et tout. Une heure de route jusqu'à St Brieuc où on a rejoint tous les autres bénévoles Croix Rouge du département et du 35 (Rennes). On a fait un briefing vite fait pour répartir les rôles. Mais on ne savait toujours rien sur la catastrophe ni à quelle heure on allait être déclenché. C'était le but. Après le brief', on était parti pour daller et la gendarmerie nous appelle pour le déclenchement. Le temps de tout rassembler, de partir à cinq camions en convoi plus le SAMU du 35 et d'arriver sur les lieux, on a mit 47 minutes. Autrement dit, il y a du boulot à faire là dessus. Sur place, on est accueilli par la gendarmerie maritime qui nous explique la situation. Un naufrage a eu lieu en pleine mer. On savait pas encore combien de personnes à bord, combien de blessés, de morts, etc. Etant donné que chacun avait son rôle défini, on a été vite opérationnel. On a sécurisé le secteur, monté les tentes, installé l'accueil, la nourriture, les vêtements, les kits d'hygiène, etc. Puis moi je me suis détachée et j'ai été brancarder et récupérer les indemnes. J'ai fait les norias pédestres jusqu'aux tentes en distribuant les couvertures de survie. Mon but était donc de récupérer toutes les personnes non blessées et d'assurer leur soutien psychologique. Et tout le monde a joué le jeu. Après les avoir ravitaillé, mon but était de réunir les familles et de donner des nouvelles des femmes, des enfants, etc. De mon angle de vue, j'ai aperçu les hélitreuillages avec le bel hélico de la marine et c'était juste un truc de fou ! 

Puis une fois, tout terminé, on s'est tous réunis et on a mangé comme des porcs. x) Yavait énormément de monde. J'ai rit, j'ai pleuré, j'ai crié, j'étais au taquet. C'était une aventure hors du commun. En une journée, j'ai évacué plus d'adrénaline que pendant mes six derniers mois.. J'étais juste frustrée de pas avoir fait plus de soins mais tout ça, c'était le rôle des médecins et pompiers. Nous on tenait la cellule psychologique. 

 

Et je peux vous dire que c'était une sacrée organisation. Bien sûr, il faut imaginer qu'en situation réelle, tout le temps est multiplié par trois en moyenne. Mais on était déjà très bien organisés. Il y avait juste un manque de communication entre les différentes parties mais les simulations, c'est ça aussi. Voir ce qui cloche pour l'améliorer.


Malgré tout le stress de la situation qui m'a envahie, je me suis dépassée, j'ai jamais été débordée par la situation et j'ai réussi à garder mon sang-froid en toutes circonstances. Je me suis jamais sentie vulnérable. Lundi dernier, j'ai encore découvert une autre facette de ma personnalité que je ne connaissais pas. En situation de grand stress, je maîtrise parfaitement la situation parce que je sais ce que je dois faire, c'est inné, j'ai pas besoin de me poser trois mille questions, ça vient naturellement donc je panique absolument pas. Par contre, après, quand la pression redescend, c'est assez violent. Je suis totalement vidée et j'ai besoin de temps pour me retrouver.
Je me jette pas de fleurs mais j'avais besoin de savoir ça.

Mais j'vous dis, j'ai pas de mots pour décrire tout ce que j'ai vécu pendant cette journée. Je suis rentrée vannée mais heureuse. Et j'en garderai un très bon souvenir. C'est du partage, des sourires, des remerciements, des liens qui se créent et tout ça, ça vaut de l'or.
Et on forme vraiment une équipe de choc. J'ai l'impression d'être totalement intégrée dans le groupe. J'y ai largement ma place et ça aussi, ça fait plaisir.
 

Bon et bien à la surprise générale (et pour mon plus grand bonheur), vous étiez quatre à participer cette semaine à mon jeu de poules ! \o/ Alors sur le podium on retrouve le troll froid avec 3 273 170 points ! Bien joué l'artiste.
 

Deuxième: Ebeth (1 040 570 points.)
Troisième: Heart-in-throat (62 570 points.)
Quatrième: Littlestarintheskin (19 110 points.)

Bravo à tous pour votre participation !

Clique !

Vous n'êtes pas sans savoir que ce weekend, c'est le weekend du patrimoine. Autrement dit, tous les lieux de cultures et patrimoines français sont gratuits pour tous ! Et il se trouve que depuis presqu'un an, j'habite dans une magnifique région qu'est la Bretagne. Alors hier, nous avons traversé le département pour visiter le cairn de Barnenez. Alors c'est parti pour la découverte de ce site.


D'abord, qu'est-ce qu'un cairn ? Il s'agit d'un monument en pierre recouvrant des sépultures. Le cairn de Barnenez est le plus grand mausolée (=Monument funéraire de grande dimension.) d'Europe. C'est un site mégalithique situé sur la commune de Plouezoc'h dans le Finistère. Construit entre 4 500 et 3 900 ans avant J-C., le cairn, mesurant 75 mètres de long et 28 de large, abrite onze chambres funéraires. Il se compose de deux monuments d'âge différents: Le plus ancien, ou cairn primaire sert d'appui au plus récent, ou cairn secondaire.




Fouilles et restauration
Il faut attendre 1850 pour que, lors d'un congrès de société savante, ces masses de terre et de pierres soient signalées comme tumulus. (=Butte artificielle recouvrant une ou plusieurs sépultures et composée d'un mélange de pierre et de terre.) En 1954, le monument, racheté par un entrepreneur des travaux publics, sert de carrière. Mais la communauté scientifique se mobilise pour sa sauvegarde et les campagnes archéologiques se succèdent de 1955 à 1968. La coordination entre les fouilles, les consolidations et les restaurations redonnent son aspect d'origine à cet énorme massif de pierres, qualifié de "Parthénon mégalithique" par André Malraux.






Le bâtiment d'accueil
Il abrite une grande maquette qui permet de mieux comprendre la composition du monument de Barnenez. Le cairn est situé sur une colline de la presqu'île de Kernéléhen dominant depuis le nord la baie de Morlaix.


Le cairn primaire

Il contient cinq tombes. Ce massif de plan trapézoïdal est fait de nombreux moellons (=Pierre maniable.) d'une roche locale, la dolérite qui lui donne un aspect plus sombre que le cairn secondaire.

Le cairn secondaire
Il s'appuie contre l'extrémité occidentale du cairn primaire. Il en prolonge la forme et abrite six autres tombes. Sans doute réalisé quelques siècles plus tard, ce cairn est environ deux fois plus important en volume que le précédent. Une telle extension n'avait peut être pas été envisagée au départ, car elle occupe un terrain en pente de plus en plus forte vers la baie de Morlaix. Les bâtisseurs ont perçu le problème de stabilité posé par cette implantation et y ont répondu en maîtrisant les poussées internes dans la masse des pierres.Les moellons utilisés ici, presque tous en granit, viennent du gisement de l'île Sterec, un kilomètre plus au nord, tout comme la majorité des grandes dalles.


La façade
Très légèrement concave, elle ménage une sorte de parvis rudimentaire, d'où l'on peut voir toutes les entrées des sépultures.


Les tombes à couloir
Leur couloir varient de 5 à 14 mètres de longueur et donnent accès à des espaces relativement étroits, de forme polygonale ou circulaire: Les chambres. Les parois des couloirs et des chambres sont constitués de murets de pierre sèche, complétées par des dalles verticales. La plupart des tombes révèlent la maîtrise d'une technique étonnante, dite de "la fausse coupole", qui permettait, avec de simples pierres plates, de réaliser des couvertures d'une stabilité remarquable. Plusieurs des chambres ainsi voûtées il y a plus de 6 000 ans étaient encore intactes lors de leur découverte.

L'arrêt brusque de la démolition du cairn, grâce à des mesures de prévention, permet de découvrir aujourd'hui, sur sa façade nord une "coupe" complète des chambres juxtaposées aujourd'hui à l'air libre. A l'origine, elles se trouvaient au coeur d'une architecture monumentale.

 

Voilà alors j'espère que ce brin d'explications vous aura plu. Inutile de vous dire que j'ai été ravie de découvrir ce site de ma région. Malheureusement, nous n'avons pas pu rentrer dans les tombes à couloir pour des raisons de sécurité mais le reste est vraiment très impressionnant. Un guide nous a expliqué aussi qu'ils avaient dessinés des motifs sur les pierres et qui, semble-t-il représentent l'évocation symbolique d'une grande déesse, maîtresse de la fécondité et de la mort ou encore le signe en U schématiserait une encornure de bovidés, emblématique d'une divinité taurine. Les "zigzgas" quant à eux, ont été interprétés comme une évocation de l'eau ou encore comme celle d'un serpent. 

Vous trouverez encore plus de photos de notre promenade ici.

Titre: "Je meurs d'amour pour toi.."
Auteure: Isabelle de Bourbon-Parme
Genre: Historique

Je viens de terminer le premier livre que m'a prêté Demoiselle Coquelicote et pour son plus grand bonheur, j'en suis ravie !

Ce petit bijou est décliné en deux parties. Voire trois. Dans la première, nous avons droit à une biographie détaillée mais sans surplus d'Isabelle de Bourbon-Parme par Elisabeth Badinter, de quoi faire connaissance avec ce personnage de l'histoire et de marquer le contexte. Morte avant ses vingt-deux ans, on y découvre notamment une jeune femme particulièrement intelligente, maline et cultivée. Elle a su se faire aimer de tous.
Dans la deuxième partie, Elisabeth nous laisse avec les correspondances brûlantes, parfois dérangeantes d'Isabelle à sa belle soeur l'archiduchesse Marie-Christine dont elle est tombée éperdument amoureuse. Cet amour, restera semble-t-il à sens unique.
Et dans une dernière lettre, elle lui donne les derniers conseils pour une relation future avec l'Impératrice.

Ce roman semi épistolaire est le premier que je lis et qui plus est, faisant partie de la catégorie "Histoire" et vraiment, je ne suis pas déçue. Mais vraiment pas. Je suis même plus que ravie d'avoir découvert celui-ci grâce à Coquelicote. Il réunit cependant uniquement les lettres du côté d'Isabelle, conservées précieusement par l'archiduchesse. Cet amour bien qu'impossible est totalement raisonné et on est vite bouleversé par ces écrits. La jeune femme est constamment tourmentée c'est pourquoi les écrits peuvent sembler "violents" et empreints d'agressivité. Moi c'est ce qui m'a marquée dans sa façon d'écrire.
On y découvre également un style d'écriture très particulier, noble et intelligent mais qu'Isabelle manie de manière tout à fait naturelle.
Et puis c'est tout de même impressionnant de se dire que ça n'est pas de la fiction et que cette correspondance a vraiment existé au sein du cercle parfaitement intouchable de la haute société royale.

Prochaine lecture: Manon Lescaut, Abbé Prévost

Il est parti à Amsterdam ce matin, pendant mon sommeil. Et il rentrera dans la nuit de vendredi à samedi, pendant mon sommeil. Quand je me suis endormie, j'avais peur de me réveiller et de plus voir sa brosse à dent. Mais ça tombe bien, il l'a oubliée comme tout homme qui se respecte, il est incapable de faire un sac pour partir deux jours.
Et j'ai retrouvé mon rythme de moitié-moi qui s'aligne aux heures des rendez-vous skype. Qui attend de prendre sa douche pour être sûre d'être connectée quand il sera là. Actualiser ses mails toutes les deux minutes pour être sûre de le chopper. Manger plus tard parce que le plus important c'est de lui parler et de le voir. Veiller jusqu'à pas d'heure parce que le sommeil ne vient pas et pour être sûre de pas le rater quand il rentrera.
Et j'ai redécouvert les coquillettes au jambon, dans un bol, à la cuillère. Parce que c'est le meilleur plat qui existe au monde.