Vous n'êtes pas sans savoir que ce weekend, c'est le weekend du patrimoine. Autrement dit, tous les lieux de cultures et patrimoines français sont gratuits pour tous ! Et il se trouve que depuis presqu'un an, j'habite dans une magnifique région qu'est la Bretagne. Alors hier, nous avons traversé le département pour visiter le cairn de Barnenez. Alors c'est parti pour la découverte de ce site.
D'abord, qu'est-ce qu'un cairn ? Il s'agit d'un monument en pierre recouvrant des sépultures. Le cairn de Barnenez est le plus grand mausolée (=Monument funéraire de grande dimension.) d'Europe. C'est un site mégalithique situé sur la commune de Plouezoc'h dans le Finistère. Construit entre 4 500 et 3 900 ans avant J-C., le cairn, mesurant 75 mètres de long et 28 de large, abrite onze chambres funéraires. Il se compose de deux monuments d'âge différents: Le plus ancien, ou cairn primaire sert d'appui au plus récent, ou cairn secondaire.
Fouilles et restauration
Il faut attendre 1850 pour que, lors d'un congrès de société savante, ces masses de terre et de pierres soient signalées comme tumulus. (=Butte artificielle recouvrant une ou plusieurs sépultures et composée d'un mélange de pierre et de terre.) En 1954, le monument, racheté par un entrepreneur des travaux publics, sert de carrière. Mais la communauté scientifique se mobilise pour sa sauvegarde et les campagnes archéologiques se succèdent de 1955 à 1968. La coordination entre les fouilles, les consolidations et les restaurations redonnent son aspect d'origine à cet énorme massif de pierres, qualifié de "Parthénon mégalithique" par André Malraux.
Le bâtiment d'accueil
Il abrite une grande maquette qui permet de mieux comprendre la composition du monument de Barnenez. Le cairn est situé sur une colline de la presqu'île de Kernéléhen dominant depuis le nord la baie de Morlaix.
Le cairn primaire
Il contient cinq tombes. Ce massif de plan trapézoïdal est fait de nombreux moellons (=Pierre maniable.) d'une roche locale, la dolérite qui lui donne un aspect plus sombre que le cairn secondaire.
Le cairn secondaire
Il s'appuie contre l'extrémité occidentale du cairn primaire. Il en prolonge la forme et abrite six autres tombes. Sans doute réalisé quelques siècles plus tard, ce cairn est environ deux fois plus important en volume que le précédent. Une telle extension n'avait peut être pas été envisagée au départ, car elle occupe un terrain en pente de plus en plus forte vers la baie de Morlaix. Les bâtisseurs ont perçu le problème de stabilité posé par cette implantation et y ont répondu en maîtrisant les poussées internes dans la masse des pierres.Les moellons utilisés ici, presque tous en granit, viennent du gisement de l'île Sterec, un kilomètre plus au nord, tout comme la majorité des grandes dalles.
La façade
Très légèrement concave, elle ménage une sorte de parvis rudimentaire, d'où l'on peut voir toutes les entrées des sépultures.
Les tombes à couloir
Leur couloir varient de 5 à 14 mètres de longueur et donnent accès à des espaces relativement étroits, de forme polygonale ou circulaire: Les chambres. Les parois des couloirs et des chambres sont constitués de murets de pierre sèche, complétées par des dalles verticales. La plupart des tombes révèlent la maîtrise d'une technique étonnante, dite de "la fausse coupole", qui permettait, avec de simples pierres plates, de réaliser des couvertures d'une stabilité remarquable. Plusieurs des chambres ainsi voûtées il y a plus de 6 000 ans étaient encore intactes lors de leur découverte.
Le cairn secondaire
Il s'appuie contre l'extrémité occidentale du cairn primaire. Il en prolonge la forme et abrite six autres tombes. Sans doute réalisé quelques siècles plus tard, ce cairn est environ deux fois plus important en volume que le précédent. Une telle extension n'avait peut être pas été envisagée au départ, car elle occupe un terrain en pente de plus en plus forte vers la baie de Morlaix. Les bâtisseurs ont perçu le problème de stabilité posé par cette implantation et y ont répondu en maîtrisant les poussées internes dans la masse des pierres.Les moellons utilisés ici, presque tous en granit, viennent du gisement de l'île Sterec, un kilomètre plus au nord, tout comme la majorité des grandes dalles.
La façade
Très légèrement concave, elle ménage une sorte de parvis rudimentaire, d'où l'on peut voir toutes les entrées des sépultures.
Les tombes à couloir
Leur couloir varient de 5 à 14 mètres de longueur et donnent accès à des espaces relativement étroits, de forme polygonale ou circulaire: Les chambres. Les parois des couloirs et des chambres sont constitués de murets de pierre sèche, complétées par des dalles verticales. La plupart des tombes révèlent la maîtrise d'une technique étonnante, dite de "la fausse coupole", qui permettait, avec de simples pierres plates, de réaliser des couvertures d'une stabilité remarquable. Plusieurs des chambres ainsi voûtées il y a plus de 6 000 ans étaient encore intactes lors de leur découverte.
La carrière
L'arrêt brusque de la démolition du cairn, grâce à des mesures de prévention, permet de découvrir aujourd'hui, sur sa façade nord une "coupe" complète des chambres juxtaposées aujourd'hui à l'air libre. A l'origine, elles se trouvaient au coeur d'une architecture monumentale.
Voilà alors j'espère que ce brin d'explications vous aura plu. Inutile de vous dire que j'ai été ravie de découvrir ce site de ma région. Malheureusement, nous n'avons pas pu rentrer dans les tombes à couloir pour des raisons de sécurité mais le reste est vraiment très impressionnant. Un guide nous a expliqué aussi qu'ils avaient dessinés des motifs sur les pierres et qui, semble-t-il représentent l'évocation symbolique d'une grande déesse, maîtresse de la fécondité et de la mort ou encore le signe en U schématiserait une encornure de bovidés, emblématique d'une divinité taurine. Les "zigzgas" quant à eux, ont été interprétés comme une évocation de l'eau ou encore comme celle d'un serpent.
Vous trouverez encore plus de photos de notre promenade ici.
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ces sépultures, on sait qui les occup(ai)ent ?