Samedi 10 septembre 2011 [14:11]

"Cette feuille d'évaluation a été faite en collaboration avec l'équipe de nuit. Etudiante dynamique qui a su rapidement gérer dans leur globalité l'ensemble de ses patients. Beaucoup de sérieux et de motivation tout au long de son stage ce qui lui a permis de participer à l'encadrement d'autres étudiants. Très bonne collaboration avec l'équipe soignante. Durant son stage (de jour comme de nuit) nous avons été ravis d'encadrer K."
18/20

Ainsi s'achève mon stage pré pro. Avec nostalgie. Parce que ce stage là, c'était le dernier avant le diplôme d'état. Le dernier stage où j'ai pu m'épanouir pleinement en tant qu'étudiante. Mes collègues vont me manquer. Je leur ai apporté un fondant au chocolat ce matin et en échange ils m'ont traînée à trois sous la douche.. xD Je faisais partie de leur équipe, je n'étais pas une simple étudiante en troisième année. Tous les matins on me faisait la bise. J'étais leur collègue. Je faisais tout toute seule comme une grande. Personne ne passait derrière moi pour vérifier que j'avais fait mon boulot. Il était fait, point barre. "Tu seras une bonne infirmière." Et Françoise qui avait les larmes aux yeux. Je l'ai vu ! Et elles attendent mes résulats du Diplôme d'état.. C'était extraordinaire. Ca fait plaisir de se sentir autant appréciée et aussi bien au sein d'une équipe. Ca fait chaud au coeur.
Mais ceux qui vont le plus me manquer, ce sont mes patients. Comme toujours. J'ai encore appris tellement de choses ici. D'abord humainement. Parce que c'était du moyen séjour donc les patients, je les connaissais sur le bout des doigts. Leurs caractères, leurs manières, leurs habitudes.. Ils m'ont tous dit que j'allais leur manquer. Tous. Les dix. Et chaque matin, je devais jongler entre les toilettes des uns et des autres pour pas faire de jaloux et satisfaire tout le monde. Et chaque matin, je me faisais engueler par celui ou celle à qui je n'avais pas fait sa toilette. Les aides soignants venaient me chercher jusque dans les chambres: "Il y a monsieur/madame untel qui t'appelle." J'ai même fait la bise à monsieur N. ce matin et un câlin à monsieur J. Et techniquement aussi. Pour mon organisation, pour ma dextérité et pour ma technicité. Parce qu'on ne finit jamais d'apprendre. Non, je n'ai toujours pas confiance en moi. Non, je ne réalise toujours pas que dans trois mois je serai infirmière et que ma vie va basculer. 
Alors que tout le monde ou presque reprend le chemin de l'école, moi je pars en vacances. Et ce jusqu'au 9 octobre. Et je suis épuisée, exténuée, vannée, crevée, j'en passe et des meilleurs. Je n'en peux plus. Parce que j'ai donné toute mon énergie dans ce stage. Et qu'à quinze heures, je redevenais madame toutl'monde. Parce que j'ai donné tout ce que je pouvais pour rendre leur quotidien plus agréable. "T'es quelqu'un de bien, change surtout pas. Reste comme tu es." m'a dit monsieur M. ce matin. Quatre semaines de vacances. Les dernières avant.. longtemps. Alors j'ai l'intention d'en profiter. Ne gâcher aucune seconde de liberté. Et ça commence par l'homme que j'aime. C'est lui rendre son soutien et sa présence à mes côtés chaque jour. Prendre le relais.

On retourne ensemble en Bretagne lundi matin. Je quitte enfin cette ville qui m'oppresse. Je vais respirer l'air humide breton. Je ferai juste un aller-retour début octobre pour la soutenance de mon mémoire mais c'est tout. Et j'en profiterai jusqu'au dernier jour. Parce que les cinq semaines qui m'attendent après ça seront les pires semaines de toute ma vie. Cinq semaines à tenir seule mon avenir à bout de bras. Cinq semaines sans lui. Puis retour en Bretagne. Auprès de lui. L'attente des résultats qui va durer une éternité. Mon entrée dans la vie active. Et un déménagement. Peut être deux. Autant vous dire que la fin de l'année va filer à toute vitesse et que mes vingt-deux ans vont arriver bien trop vite.

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Mardi 6 septembre 2011 [19:09]

Ah oui, je m'étais donc arrêtée à cette fameuse soirée du samedi.. Allez, je m'y colle et je vous raconte tout ! Donc me voilà partie samedi vers 14h. Avec mon top orange, mon slim noir et chaussée de mes magnifiques sandales blanches. Mon train décolle à 16h16. J'envoie un sms à Poupinou et il me demande alors de descendre une station plus tôt parce que Guillaume devait passer chez sa soeur récupérer une télé. Voilà une occasion de se revoir quelques minutes plus tôt. ^^ Un câlin, un bisou et des retrouvailles avec mon cher Guigui national, nous voilà chez sa soeur. Moi j'en pouvais plus parce qu'il faisait une chaleur intenable et j'étais déshydratée depuis le train. Puis hop, nous voilà chez Max, où Franck nous attendait déjà. Nous voilà donc tous réunis. On se retrouve, on discute et on rigole autour d'un packet de M&M's (Lol.) On prépare de la vodka red bull dans des bouteille en plastique. (T'as la classe ou tu l'as pas.) Puis nous décidons de partir sur Amiens. Soit une bonne heure de route de là où nous étions. Nous voilà donc tous les cinq dans la petite 206 rouge de Franck à chanter des chansons picardes et Max qui me racontait son année Erasmus en Allemagne. Oui mais voilà.. Et là, c'est le drame. On a été prit dans un orage très violent. J'ai jamais vu ça de ma vie. Si violent que Franck ne voyait plus la route, alors nous avons préféré faire demi tour et manger en ville. Oui mais vu l'heure qu'il était, c'était plus possible. Alors je sais plus qui a eu la merveilleuse idée de s'arrêter au Mc Do de la ville où nous étions piégés. Il pleuvait des cordes, des torrents d'eau. Nos sommes sortis de la voiture et en vingt mètres, je suis arrivée au Mc Do trempée de chez trempée. Mes sandales dans un état lamentable parce que j'avais de l'eau jusqu'en haut des chevilles. J'ai mangé.(Oui, oui..) La pluie s'était calmée mais les éclairs se renforçaient de plus bel. Alors nous sommes vite rentrés. Et on a fini la soirée à discuter, de tout, de rien. A rigoler, de tout, de rien. A chanter, de tout, de rien. A boire, un peu, beaucoup, à la folie, passionnément jusqu'au bout de la nuit..
Alors ce n'était pas la soirée que nous espérions mais elle était quand même pleine d'émotion. Parce qu'on était là, tous les cinq, à nouveau réunis, avant longtemps.. Et on a rit, et on a passé une super soirée, et on repart avec des souvenirs plein le coeur. Et on s'est dit qu'on s'aimait juste en se regardant.

Et après ça, dur retour à la réalité.. Me voilà repartie au travail le lendemain matin. Trois étudiantes infirmières sont arrivées hier. Deux de deuxième année et une de troisième. L'occasion pour moi de les encadrer et de gagner un peu plus la confiance de ma tutrice. Ce matin, me voilà partie avec les trois étudiantes sous le bras. Et je prends mon nouveau rôle très à coeur. Surtout que c'est la première fois que j'ai l'occasion de faire ça. Et quand il y a un soin plus complexe à faire, elles sont là, elles me regardent faire avec admiration et me posent des tas de questions. Alors oui, je suis fière. Fière de savoir y répondre. Fière de savoir faire. Fière de leur montrer. Fière de partager mon savoir faire. Fière de leur transmettre mon savoir. Et puis cela permet de prendre encore un peu plus confiance en moi. Chose que j'ai encore trop de mal à faire.
Alors oui, elles sont maladroites. Oui, les soins "essentiels" ne sont absolument pas maîtrisés. Oui, elles hésitent. Oui, elles me sortent des conneries plus grosses que moi. Mais elles sont motivées, elles sont agréables, elles sont gentilles, elles veulent apprendre. Alors c'est un plaisir de travailler à leurs côtés et de leur apprendre.

Mes patient(e)s se sont trop attaché(e)s à moi. Ce n'est pas une hyperbole. Alors je les prépare psychologiquement à mon départ. Il y a eu des pleurs aujourd'hui. Je sais que je serai regrettée. Alors je m'en veux de partir et les abandonner. Mais je sais qu'il faut parfois savoir lâcher prise. Parce que même si j'aime mon métier plus que tout (Après Poupinou. *Sort*), je suis exténuée.

J'avais un rendez vous médical hier. J'en ai profité pour passer chez Sephora et m'acheter quatre vernis. Un vert, deux violets et un noir qui me servira de base pour mon OPI Nail Silver shatter.

La complot de ma mère et Poupinou, c'était une carte postale envoyée depuis leur vacances en amoureux avec mon beau père avant la rentrée des deux monstres.
Je voudrais lui organiser un anniversaire spécial. Mais je n'ai aucune idée de quoi faire ni comment m'y prendre.

Ma semaine est chargée. Parce que je suis du matin jusqu'à samedi inclus donc autant dire que je donne toute mon énergie dans mon travail. Hier, j'ai même pas allumé mon pc.. Alors je sais pas quand je reviendrai. 
Demain, on va sûrement au Grand Rex avec Poupinou. Voir quoi ? Je sais pas. xD Et puis les coulisses. *_*

Et là, Poupinou est dans la cuisine. Et il me prépare une tarte salée à "ce qu'il va trouver dans le frigo". :D
 
Vacances: J-4.
Bretagne: J-6.

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Samedi 3 septembre 2011 [12:59]

Parce qu'aujourd'hui, mon humeur a changé et que je suis complètement hystérique, je vous fais partager mon coup de coeur musical du moment.

Musique qui résonne à fond dans l'appartement. Et moi je suis nue, au milieu de mon salon et je danse et je chante à tue tête. 
Et il me reste une heure et demie pour faire de cette porcherie un endroit presque habitable. Et pour transformer la bête en Belle. 

Bon weekend les zouzous ! ☼

P.S: Et ma soeur qui se tape la même prof de maths que j'avais en troisième.. :' La pire de tout le collège. Evidemment, elle se rappelle de moi comme si c'était hier. "Mais dites moi, vous ne seriez pas la petite soeur de K. par hasard ?" Alors la pauvre, elle commence mal son année. Et je ris, je ris. Mais franchement, c'est pas drôle ! x')
"Merci pour l'héritage. =_=" Mais de rien Pinou. Entre soeur, on se doit bien ça.. x'D

Vendredi 2 septembre 2011 [23:29]

Finalement, c'est moi qui les rejoint demain dans l'après midi. Parce qu'ils veulent prolonger leurs retrouvailles, en profiter et sortir demain soir. Alors pourquoi pas. 

Je m'étais finalement faite à l'idée que j'allais me reposer ce weekend et que ça n'était pas plus mal. Mais si je n'y vais pas, j'ai peur de regretter. Et les regrets, c'est la pire chose qui puisse exister. Et puis faut pas déconner, j'ai joué ma chieuse. C'est un coup oui, un coup merde. Alors faut savoir ce que je veux.
Le trajet risque d'être long et fatigant mais il y a quelques jours, je m'étais promise secrètement de vivre ma vie à fond, prendre chaque opportunité comme une chance. Pour ne rien regretter. Et mes promesses, ce sont les seules choses que je me suis promise de tenir jusqu'au bout. Alors j'y vais à 100%. Parce que j'ai besoin de sortir, de m'aérer, de les retrouver. Parce que je deviens folle ici. Le métro-boulot-dodo me tue. Et tant pis si je suis crevée la semaine prochaine, j'ai vingt et un ans après tout. Je m'en remettrai. Mais je m'en voudrai trop de regretter.
Je vais mettre mes nouvelles sandales blanches, mon slim noir, mon top orange et ma veste en faux cuir. Me maquiller, remettre mes bijoux, me parfumer, me faire belle. Retrouver mon identité. Parce que ça fait longtemps. Et que parfois, ça fait du bien de se sentir bien dans ses baskets.

Jeudi 1er septembre 2011 [21:17]

Ce matin, il est venu me réveiller. Doucement mais sûrement. Le temps d'un baiser et d'un câlin et il était parti. Il m'a murmuré un: "Je t'aime Poupinette" et il a disparu. Il ne reviendra que samedi matin. Et il me réveillera encore. J'aimerais tellement m'endormir jusque là pour oublier son absence. Pour  que le temps ne soit pas si long avant son retour.
Avant de partir, il m'a fait des lasagnes courgettes/aubergines/oignons. Parce qu'il sait très bien que sans ça, je n'aurais pas mangé jusqu'à son retour. Et tout fait maison s'il vous plait. Même la pâte.

Je sais que je n'ai pas le droit de pleurer son absence. Parce que deux jours, c'est rien. Je pleure pour deux jours. C'est pathétique. Je suis pathétique. Mais qui puis-je ? Cela fait trois mois que nous sommes ensemble jour et nuit. Cela fait trois mois qu'il est là quand je rentre du travail. Et ce soir, l'appartement était tellement vide que ma poitrine s'est serrée. Je l'ai cherché partout du regard avant de réaliser. Réaliser qu'il n'était plus là. Et le vide qu'il a laissé est palpable. Je ne suis plus habituée à son absence. Je ne suis plus habituée à dormir seule dans ce grand lit. Et pourtant ce soir, c'est ce qu'il va m'arriver. Je vais me retrouver terriblement seule. Avec le magneau serré dans mes bras pour seul contact physique et les onze autres doudous qui vont réintégrer le lit conjugal et combler le vide qu'il a laissé sur ma gauche.
Je regrette amèrement le temps où j'étais assez forte pour supporter son absence durant quatre semaines. Et dans un mois, c'est reparti pour cinq semaines d'absence. Ce sera la dernière fois mais je vais les sentir passer.
Je n'ai pas le droit de le faire culpabiliser de sortir pour la première fois sans moi cet été. Parce qu'il a besoin de sa liberté, il a besoin de retrouver ses copains/copines sans moi. Mais c'est plus fort que moi. Il le sent, il le sait que je suis triste. Alors il culpabilise sans que je lui dise un mot.
Alors ce soir, j'ai juste envie de tout éteindre. Me faire oublier par tous et par tout le monde. Me foutre en boule sous la couette et attendre que le sommeil vienne me chercher et me garde assez longtemps pour tenir debout demain.http://cerise-peche-abricot.cowblog.fr/images/Divers/23838275231.jpg

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