Mardi 11 janvier 2011 [2:08]

On fait comment..
Quand on arrive pas à dormir ?
Quand Poupinou n'est pas là ?
Quand le magneau sert à rien ?
Quand on a froid ?
Quand le lit est trop grand pour une seule personne ?
Quand on a pas envie de faire le même rêve que la nuit précédente ?
Quand on est tellement fatigué qu'on arrive plus à dormir ?
Quand on a envie de pleurer ?
Quand on a tout essayé ?
Quand c'est du grand n'importe quoi ?
Quand.. ?

Lundi 10 janvier 2011 [13:39]

Troisième rendez-vous formel pour le mémoire. Comme d'habitude, c'est trop bien écrit. C'est trop bien travaillé. C'est rendu trop en avance. C'est trop motivé. C'est trop parfait. Et pourquoi malgré ça, ce sentiment d'insatisfaction qui persiste et ne partira qu'une fois le DE en poche ? Je comprends pas. J'ai peur parce que je n'ai aucune confiance en moi. Encore moins en mon travail. Qu'est ce qui me dit que mon travail est vraiment correct ? Personne. Ca plait à ma formatrice référente. C'est une chose. Mais j'aimerais aussi et surtout que ça plaise à mon jury de soutenance, voyez-vous.
Ma problématique et ma question de recherche sont validées. C'est déjà ça. Je continue donc mon cadre conceptuel. Ayant avancé sur mon questionnaire de pré-enquête, j'ai quelques retouches à faire. Ayant une msp dans quinze jours, j'ai dit à ma formatrice que je m'y consacrais entièrement et que pour l'instant, le mémoire était au placard. Je dois donc lui envoyer par mail mon questionnaire retouché et l'avancement de mon cadre conceptuel le 27 janvier au plus tard. Pour mon prochain rendez-vous, informel cette fois, le 28 janvier.

Msp le 25 janvier.
Partiel le 14 février.
Journée de pré-enquête le 15 février.

Autant vous dire que ça va être short. Surtout que cette semaine, je prends le train jeudi soir pour aller chez Poupinou. Parce que vendredi, j'ai mon entretien de pré-accueil et je dois aller faire signer mes conventions de stage pour les mois de mars/avril. Je vais donc devoir rattraper cette journée non travaillée samedi prochain. Ce qui veut dire que la semaine prochaine, je n'aurai que mon dimanche de repos et j'enchaîne avec ma msp le mardi.

Je vais essayer de survivre, promis.

Samedi 8 janvier 2011 [12:45]

 Joyeux anniversaire Maman.

Je t'aime de tout mon coeur.
Si ce n'est pas plus.

Vendredi 7 janvier 2011 [16:41]

Papa, t'es parti..

18h19: Maman m'appelle. J'étais retournée en cours après mon rendez vous parce que j'avais décidé de me battre. Contre quoi ? Cette maladie qui n'en est en fait pas une ? Grossesse nerveuse. Pff, ca veut rien dire. J'veux pas d'enfants.
Je décroche quand même. Dans l'amphi. Parce que c'est maman: "J'suis en cours, j'te rapelle après."

18h34: Je la rappelle, donc. Epuisée de ce cours qui n'en finissait pas mais avec un sourire qui, je ne le savais pas encore, allait s'éteindre aussi vite qu'il était apparu. "Maman t'as l'air bizarre, qu'est ce qu'il se passe ?"

Je marche, je t'entends mais t'écoute à demi. Juste de quoi capter le principal. Je raccroche. Oh, elle ne m'en voudra pas, c'était pas méchant. Mon téléphone est serré dans cette main qui ne peut plus se rouvrir. A cet instant précis, ça va encore. Je vis un rêve, je vais me réveiller. C'est sûr. Tout va bien. J'ai tout de même envie d'appuyer sur le bouton "marche/arrière". Ca vibre. Tant pis. Je vois ces gens dans la rue qui me regardent parce que je pleure toutes les larmes de mon corps. J'envie leurs bonheurs et leurs vies tout à coup. Avant ça allait encore, j'arrivais à gérer. J'espérais avoir assez touché le fond pour être épargnée cette fois.

Je décroche enfin. Lui pose toutes les questions qu'il faut et auxquelles j'ai besoin de trouver des réponses rapides, claires et précises. Je m'en doutais t'manière. Pourquoi je le prends comme ça ?
Parce que ma soeur et mon frère l'ont bien prit. Et moi, la soeur aînée, celle qui est censée montrer l'exemple et prendre le dessus, je m'écroule. Telle une merde qu'on ne peut plus ramasser. J'essaie de trouver tous les côtés positifs, mais il n'y en a pas. Quelqu'un(e?) m'a prit mon père. Mon coeur avec, en le fendant au passage. Histoire que se soit irréversible.
Parce que même s'il n'était jamais là, ne s'est jamais (pré)occupée de moi, ne savait rien de ma vie, me disait à peine bonjour le matin quand on se croisait dans la cuisine, c'était mon père.
On avait UNE "passion" en commun: Yannick Noah. C'était la notre. On chantait ses chansons à tue tête et on en chialait dans la voiture. Il m'avait promis de m'emmener à un de ses concerts. Aujourd'hui, je sais que ça ne sera plus possible. Encore une promesse non tenue. Une de plus.

Parce que je t'en veux petite garce ! Tu vas me le payer cher. T'avais pas l'droit d'me prendre mon papa. Le premier homme de ma vie. Celui qui a posé un premier regard sur moi. Celui qui résumait ma fierté en un seul mot: Papa.

Parce que c'était elle, eux et moi. Personne d'autre.

Parce que ma soeur est pas là. Et puis de toute manière, je vais pas jouer les gamines en l'appelant pour trouver un minimum de soutien. La honte.

Papa putain ! T'avais l'air bizarre dimanche dernier. Tes paroles étaient trop douces. Le ton de ta voix était trop monotone. Tes questions sur ma vie trop indiscrètes. Je t'ai demandé si tout allait bien, tu m'as dit que oui. Sans vouloir me dire où tu étais. C'était pas toi. Ca ne te ressemble pas. Fallait que je te rappelle début août parce que tu voulais manger avec moi. Je sais maintenant que ça ne sera plus possible.
Papa, mon coeur saigne. Je t'ai perdu. Ton coeur s'est étendu maintenant et je dois me taire. Accepter. Partager. En espérant simplement que ça n'aille pas plus loin.

Parce que je sais, c'est mieux comme ça. C'est d'ailleurs ce que Pinou m'aurait dit. Mais c'est pas ça qui compte. C'est que maintenant, yen a trois de plus dans ton coeur. Des inconnus. Je ne les connais pas et je ne veux même pas en entendre parler.

Parce que tu as laissé maman toute seule. Avec eux. Et moi.

Et maintenant ?

Parce que papa, je t'aime encore. Tu me fais mal. Tu ne veux pas ça. N'est ce pas ? Papa, reviens. Papa, réponds !

.. Avec elle.

[Et le 17 août 2009, tu es mort et je t'ai enterré.]

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Vendredi 7 janvier 2011 [16:02]

A toi.
A lui.
A elle.
A eux.
A vous.
 
A tous ceux qui auraient voulu autre chose. A tous ceux qui ont pensé que j'aurais pu être quelqu'un d'autre. A tous ceux qui ont cru en moi. Et à tous ceux que j'ai déçu.
J'aimerais tellement leur dire que la vie n'est pas un jeu. La vie n'est pas quelque chose que l'on peut confier aux adultes. Parce qu'elle est trop sérieuse. On la passe à faire semblant. Se croire. Se mentir. En croyant qu'on est quelqu'un. Quelqu'un de bien. A qui l'on peut faire confiance même quand on connait son lourd passé.
J'aimerais leur dire. A tous ces gens. Que la vie est unique. Qu'il faut la vivre comme on l'entend. Pas pour les autres. Pas pour ce qu'on est censé être. Mais plutôt ce qu'on veut être. C'est à nous de choisir notre vie. Pas à elle de nous choisir.
Alors peu importe les préjugés, les regards qui font mal, la maladie, les jugements, la solitla normalité aux eux  gens qui dévie la trajectoire. Peu importe. Je vous jure. Vivez comme vous avez décidé. Parce que personne viendra vous chercher. Parce que tout le monde s'en fout, finalement.

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