Dimanche 24 juin 2012 [12:39]

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(Je ne l'ai pas dans cette édition là.)


TitreMimi Guillam; Cahier de vie d'une institutrice
Auteure: Catherine Ecole-Boivin
Genre: Biographie

Résumé: Mimi Guillam est née en 1916, à Dives-sur-Mer. Sa mère, robuste et généreuse infirmière d'origine bretonne, a décidé que sa fille serait institutrice. Elle choisira pour son premier poste, d'inaugurer une "classe maternelle Freinet", une pédagogie moderne, prônant le "dessin libre", les activités manuelles, le sport, le travail en petits groupes où le rythme de chacun est respecté.
Mimi nous raconte sa vie, ses souvenirs, pleins des sourires des écoliers qu'elle a chéris et guidés durant des décennies. Elle qui a toujours considéré l'enfant comme le premier des pédagogues nous parle aussi de sa famille, de ses activités en faveur de l'éducation populaire de son mari Robert Denis, des premières auberges de jeunesse, de la guerre contre les nazis durant laquelle, avec d'autres femmes, elle a gardé et protégé trente-quatre petits élèves..

Le livre: Mimi nous raconte tout. Son père aimant, sa mère devenue infirmière, son entrée à l'EN, l'obtention de son diplôme, sa première classe, la guerre, la rencontre avec son futur mari, sa vie, sa retraite..
Mimi prônait l'enseignement à la méthode Freinet, autrement dit, l'apprentissage libre, que ce soit par les textes ou les créations. Par ses propres expériences, le partage pour apprendre par soi même et pas recopier le modèle que voulait bien donner l'institutrice. Etre acteur de son apprentissage. Freinet est omniprésent tout le long du texte. (Elle aura même l'occasion de le rencontrer.)
Nous avons droit aussi en temps réel à tout ce qui se passait pendant la guerre et comment elle et ses trente-quatre élèves ont fuit les combats. Le retour à la vie "normale", son mariage, ses enfants, Mimi nous dit tout.

Mon avis: Je suis restée sur ma faim. Trois cent dix pages de survol, des chapitres de deux pages, presque bâclé. C'est dommage parce qu'il y avait sûrement tant à raconter, à approfondir. Ca manque d'émotions, d'humanité parfois. Alors que je pensais au contraire qu'elle serait en osmose avec le besoin de protection, le combat d'une vie, j'ai été quelque peu déçue. J'aurais voulu rentrer dans le récit, le vivre. Etre transportée, vibrer, pleurer, rire, frissonner. Mais je n'ai rien ressenti de tout ça.. C'est tellement superficiel. On ressent tout de même ce qu'elle a pu éprouver à chaque instant mais ça reste à approfondir.
Alors peut être est-ce dû au fait que le texte est écrit à la première personne donc on a l'impression que c'est elle qui raconte mais en fait, ce livre a été écrit par une autre personne, Catherine Ecole-Boivin. A qui elle a sûrement dû raconter sa vie et elle même en a fait une chronique. Ca manque alors cruellement de personnalité et de sentiments. D'une autobiographie, on passe à une biographie. Et c'est vrai que j'ai pas l'habitude lire des bio mais plus des autobio qui sont forcément plus poignante.
Enfin, dans la version des "beaux livres" nous avons droit au milieu à un album photos où l'on voit Mimi évoluer avec sa famille, ses élèves puis son mari et ses enfants.
Ca reste tout de même un beau livre à lire mais j'aurais voulu plus de profondeur.

Prochaine lectureTu seras notre enfant, Charity Norman

Mercredi 20 juin 2012 [17:31]

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Titre
La fiancée de Bombay.
Auteure: Julia Gregson
Genre: Contemporain

Résumé: Automne 1928. Trois jeunes anglaises embarquent sur un bateau à destination de l'Inde. Pour Viva, ce voyage est avant tout le moyen de revenir sur les traces de ses parents morts à Bombay alors qu'elle était enfant. Rose, ravissante jeune fille d'une dangereuse candeur, est sur le point d'être mariée à un officier de cavalerie colonial qu'elle connaît à peine. Victoria, sa demoiselle d'honneur, pleine d'imagination, se montre déterminée à perdre sa virginité au cours du voyage, avant de se trouver un époux aux Indes. Toutes les trois ont des raisons différentes de quitter l'Angleterre, mais les bagages d'espoirs et de secrets qu'elles emportent ne les ont pas préparées à ce qui les attend..
 
Le livre: Cinquante huit chapitres qui nous baladent entre les trois femmes. Qui nous baladent de la haute société aux bidonvilles de Bombay. Trois femmes, trois histoires, trois destins. D'abord liées lors de leur voyage vers Bombay, elles se séparent progressivement pour vivre chacune de leur côté. Cependant jamais très loin les unes des autres, elles vont se soutenir chacune leur tour dans les épreuves qui les attendent sur leur chemin.
Le livre est construit d'une manière où l'on s'ennuie jamais. On découvre au fur et à mesure les caractères des jeunes femmes et leur monde totalement décalé. Elles grandissent et évoluent au fil du livre. On vit avec elle, on pleure avec elle, on souffre avec elle. Derrière ce monde de la haute société qui paraît si simple se cache en fait, une redoutable tristesse. On est entraîné et on découvre les dessous des mariages arrangés. Viva reste en retrait un bon bout de temps mais son destin à elle va très vite nous transporter aussi.

Mon avis: 697 pages. C'est pas si long. On est toujours actif puisqu'on suit trois personnages. Il n'y a pas de creux, jamais. Il y a toujours de l'action et des actions utiles. Pas des trucs superficiels dont on se fout royalement et qu'on aura oublié dix pages plus loin. Tout est important parce que tout s'enchaîne. C'est dans la continuité.
Je pensais au début que j'allais avoir du mal avec ce balotage mais en fait, pas du tout. C'est ce qui permet au contraire de ne pas s'ennuyer. On apprend à connaître ces trois jeunes femmes et elle nous transporte chacune dans leur monde et leur travers.
On découvre alors les années 30, les mariages arrangés, la pauvreté des bidonvilles, la souffrances des enfants abandonnés et les personnages évoluent avec l'histoire du pays. La guerre, Gandhi..
Finalement, grâce à elles, on apprend ce qu'était la vie à cette époque.
C'est un livre que j'ai beaucoup aimé malgré le nombre de pages. J'ai dû faire des pauses quand même parce que je ne lis qu'un seule livre à la fois mais jamais très longtemps puisque je réitère, on n'a pas de quoi s'ennuyer.
La fin est magnifique, bien que pleine de souffrance, on part avec de la douceur. Mais finalement, qui est la fiancée de Bombay .. ?

Prochaine lectureMimi Guillam; Cahier de vie d'une institutrice, Catherine Ecole-Boivin

Samedi 2 juin 2012 [13:19]

Qui n'a jamais entendu parler de Natascha Kampush ? Cette jeune Autrichienne retenue plus de huit ans en captivité par son ravisseur. Quelques années après son enlèvement et sa liberté qu'elle a retrouvé seule, elle nous plonge dans son enfer.

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Titre: 3096 jours
Auteure: Natascha Kampush
Genre: Autobiographie

Résumé: Natascha Kampusch a vécu le pire: le 2 mars 1998, à l'âge de dix ans, elle est enlevée sur le chemin de l'école. Pendant 3096 jours, huit ans et demi, son bourreau, Wolfgang Priklopil, la garde prisonnière dans une cave d'environ cinq mètres carrés, près de Vienne.
En août 2006, elle parvient à s'enfuir par ses propres moyens. Priklopil se suicide le jour même.

Extrait"Au bout de quelques mois dans mon cachot, je lui demandai pour la première fois de me prendre dans ses bras. J'avais besoin d'un contact pour me consoler, de la sensation de la chaleur humaine. Ce fut difficile. Il avait de gros problèmes avec la proximité. Moi-même, je sombrais immédiatement dans une panique mêlée de claustrophobie lorsqu'il me tenait trop fermement. Mais après quelques tentatives, nous parvînmes à trouver un modus vivendi: nous nous tenions ni près, ni trop étroitement, ce qui me permettait de supporter l'enlacement, mais tout de même suffisamment proche pour que je puisse m'imaginer que cette relation était faite d'amour et d'attention. Ce fut le premier contact physique que j'eus avec un être humain depuis de nombreux mois. Une éternité pour une enfant de dix ans."

Le livre: Le livre est composé de quatre parties. Sur les cinquante premières pages, Natascha nous fait partager sa vie d'avant son enlèvement. On fait la connaissance d'une petite fille boulotte, qui est trimbalée bien malgré elle entre sa mère et son père. Puis le jour de son enlèvement où elle part sur une dispute avec sa mère sans lui dire au revoir, ce qui va la faire culpabiliser d'autant plus et sa captivité. Le jour où elle s'est enfuie et l'épilogue.
Durant tout le livre, on assiste à un calme absolu de la part de Natascha. A aucun moment, on ressent la peur ou l'angoisse qu'elle a pu ressentir. Bien sûr, elle le dit mais dans le fond, tout a l'air si naturel.
On apprend aussi comment elle a fait pour s'en sortir. Elle n'avait d'autres solutions que de se ranger près de lui et d'accepter ce qui lui arrivait. La solitude qu'elle oubliait pendant les moments partagés avec lui, les dîners, les sorties dans le jardin ou dans la piscine qu'il lui accordait de temps à autre mais toujours sous haute surveillance, les nuits communes, leur virée au ski. Tous les troubles et les carences que ce trou noir de 5m² lui a provoqué. La manipulation qu'entretenait son ravisseur et elle l'un envers l'autre. Les privations, les coups, les humiliations, le vol de son identité. La place de protecteur qu'il a essayé de prendre et toutes les horreurs qu'il pouvait lui dire sur ses parents. Leur relation très troublante. Mais jamais elle n'a oublié qui elle était. Et jamais elle n'a perdu de vue la promesse qu'elle s'était faite: La vie. Le contrôle absolu qu'il avait sur ses faits et gestes, sa vie. Il contrôlait tout. Elle était sa chose. On découvre un homme très instable psychologiquement. Un malade mental. Un vrai. Qui oscille entre le manque d'amour et le besoin de possession, l'envie de normalité qu'il voulait tirer de cette relation.
Elle ne lui a jamais pardonné. Même si au fond, elle sait que ça aurait pu être pire et que finalement, il était le seul contact humain qu'elle a eu pendant toutes ces années. Je crois que ce qui l'a détruite c'est ce manque de repères et de stimulus sensoriels. Pas ou peu de lumière naturelle, pas ou peu de notion du temps. Juste ce petit réveil qu'il lui avait apporté et cet éphéméride.
Vu qu'après s'être enfuie, elle a su tout ce qui se passait pendant ce temps là, elle nous le raconte en parallèle. Le jour où des policiers sont venus chez son ravisseur sans fouiller la maison. Les appels à témoins qui n'ont pas été exploités comme il aurait fallu.
Et tout le reste que je veux pas spoiler.

Mon avis: Je pensais que ce livre allait être "violent". Comme toutes les autobiographies que je lis mais j'ai connu pire. Ce livre n'est pas violent, il est poignant, fort et intense. Je l'ai lu en deux jours. Il est très complexe et parfois on se demande si c'était sincère ou juste par instinct de survie. La relation qu'ils entretiennent est très ambiguë. Personne ne peut juger ça tant qu'on l'a pas vécu. C'est tellement psychologiquement et rationnellement compliqué qu'on ne fait que lire sans jamais juger. Mais c'est un livre que j'ai aimé, qui m'a touchée et que je relirai sûrement.

Prochaine lecture: La fiancée de Bombay, Julia Gregson

Lundi 28 mai 2012 [16:07]

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Titre: Les amants de la Terre Sauvage
Auteure: Katherine Scholes
Genre: Contemporain

Résumé: Mara, jeune Australienne de vingt sept ans, vit depuis trois ans en Tanzanie avec son mari John, chasseur professionnel. Les affaires vont mal pour les deux époux qui possèdent un établissement hôtelier en plein coeur de la savane: les réservations se font rares et le couple bat de l'aile. Alors que John est parti pour un safari, une équipe de tournage d'Hollywood arrive sur les lieux pour filmer les dernières scènes d'un film. Mara se rend compte que leur avenir peut être sauvé. Le succès du film repose sur elle, et elle se sent revivre avec cette soudaine responsabilité et cette indépendance. Mais elle se sent dangereusement attirée par Peter, la vedette masculine du film..

Le livre: Avec ce livre, on rentre dans la savane, ses paysages et l'atmosphère qu'elle dégage. On rentre dans le monde du cinéma et ses travers, ses dérapages. On rentre au coeur d'un couple qu'on ne verra jamais ensemble mais qu'à travers les souvenirs que Mara voudra bien nous faire partager. On entre dans une histoire d'amour qui s'effleure. 
Le livre est structuré en trois parties. Il y a d'abord le constat. On arrive dans un chaos. Puis l'équipe de tournage arrive. On plonge avec eux dans leurs univers. Et enfin leur départ et l'après qui ressemble à un épilogue.
On fait des plongées dans le monde écorché de John et Mara.

Mon avis: Ce livre fait 481 pages et se déroulent en deux semaines. Autrement dit pour moi, c'est beaucoup trop long.. Enfin, disons que ça aurait pu ne pas l'être si les phrases n'avaient pas traîné en longueur. Les descriptions sont parfois inutiles. Il y a des passages inutiles. Les personnages et l'histoire sont superficiels. On n'entre pas au coeur de l'histoire. Tout est effleuré, rien n'est profond. On assiste vite fait à un sauvetage d'animal, les amants s'aiment sur une cinquantaine de pages, bref c'est bâclé. Et c'est franchement dommage parce qu'au fond, l'histoire est belle (Un peu niaise mais belle quand même.) mais on reste à la surface. On se sent pas emporté, le lecteur est mit à l'écart et c'est frustrant.
On fait la connaissance de John dans les cents dernières pages sur vingt pages.. Puis tout s'accélère et la fin est tirée par les cheveux.
Bref, un livre qui aurait pu être passionnant et plein de beauté mais qui reste malheureusement bien trop en surface.

Prochaine  lecture3096 jours, Natascha Kampush

Mardi 1er mai 2012 [15:03]

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Titre: Un soupçon d'interdit
Auteure: Françoise Bourdin
Genre: Contemporain

Résumé: Daphné, 35 ans, aime à se retrouver au domaine de la Jouve, la demeure de ses beaux parents, malgré les souvenirs douloureux que ce lieu fait naître en elle. C'est dans cet endroit idyllique qu'elle a vécu son grand amour avec Ivan, le fils cadet de la famille. Mais c'est aussi le lieu où Ivan est mort lors d'une violente dispute avec son père, sculpteur de renom. Quel est le terrible secret qui a provoqué ce drame ?
Huit années ont passé. Pendant tout ce temps, Daphné et Dimitri, son beau frère, ont partagé une belle et émouvante complicité amicale. Lorsqu'ils se découvrent une attirance troublante l'un pour l'autre, Daphné saura-t-elle répondre aux élans de son coeur, pourra-t-elle à nouveau aimer ?

Le livre: Oui, c'est un livre niais mais moi j'aime pas me prendre la tête avec mes lectures. Je lis pour le plaisir. C'est donc un livre détente. Pas de prises de tête. Pas difficile à lire ni à comprendre.
Il y a cependant beaucoup de personnages. Et il faut bien enregistrer qui fait quoi dès le début sinon, c'est pas la peine. La Jouve est une résidence familiale où résident trois générations. Daphné est un membre rattaché par procuration mais elle y a entièrement sa place. Très vite, on nous raconte comment Ivan est mort sans donner plus de précisions. Les circonstances restent floues et c'est là tout l'intérêt. On découvre dès le début aussi tous les personnages. D'apparences parfaits, bien rangés. Et au fil du livre, on en apprend davantage. Le père de famille reste le noyau de l'intrigue. Très vite aussi on en apprend des vertes et des pas mûres sur lui. Ceci expliquant cela.
Les personnages évoluent doucement au fil de l'histoire, on les découvre et on les apprécie malgré leurs failles. 
Pleins de secrets, pleins de non dit. Une famille d'apparences très soudées mais qui ne l'est pas tant que ça..

Mon avis: Une histoire simple. Ce n'est pas un chef d'oeuvre et je ne vous encouragerais pas à vous ruiner pour le lire mais c'était une lecture agréable. J'ai quand même eu plaisir à lire.
Le livre est mal construit. On sait plus ou moins tout dès le début donc les liens se font très rapidement. Le suspens reste quand même présent parce qu'on espère un truc qui viendrait tout faire basculer. Qui viendrait anéantir toute notre persuasion. Mais en fait non.
J'ai été déçue de la fin. Parce qu'on reste sur notre faim. Il faudrait une suite. Ou alors, c'est peut être à nous de l'imaginer comme on voudrait mais moi j'aime pas ce genre de livre où c'est à nous de décider de la fin. J'aurais voulu peut être encore plus de suspens. Mais ça reste une lecture agréable et c'était, avant tout, ça que je recherchais.

Les personnages sont simples mais pas tant que ça. Ils renferment chacun quelque chose de particulier et ça laisse malgré tout le suspens jusqu'à la fin. 
(Moi contradictoire ?)
Je ne vous en dirais pas davantage pour pas tout gâcher mais c'était une lecture bien sympathique tout de même.

Prochaine lecture: Les amants de la terre sauvage, Katherine Scholes

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