Je profite d'être seule ce soir pour vous donner un peu de nouvelles. Après avec connu l'apogée, l'orgasme du bonheur, on va dire que c'est vite redescendu. Je vous avais laissé sur le fait que je devais intégrer la pédo psy le 7 janvier. Ca s'est fait jusqu'au .. 8. En deux jours, j'ai vécu des trucs hallucinants. J'avais l'impression d'être dans le service depuis des années, en une matinée, tous les gamins étaient sur mes genoux à me faire des câlins, des bisous, à tous vouloir manger avec moi. "Tu t'mets à côté de moi !" qu'il m'a dit Y.. Je voyais mes deux collègues comme des amies. On s'envoyait/envoie des sms le soir, je connaissais leurs vies, on se tapait des fous rires de fou. On a emmené les enfants à la piscine et se promener dans les bois, le long du "canal de Nantes à Brest".. Bref, c'était de la folie. Et puis le 8, en fin de matinée, le cadre sup' m'appelle pour me dire que je vais échanger de poste avec une nana qui est à 80%.. Je vous passe les détails mais bien sûr que dans la logique des choses, c'était carrément mieux de faire comme ça mais j'aurais voulu que ça se fasse avant. Là, c'était comme si j'avais juste léché la sucette et basta. Pas le droit de la manger. Même mes collègues ont tiré une tête de trois kilomètres de long quand elles ont apprit que j'allais les quitter. L'orthophoniste et la psychomot' sont carrément descendues pour me dire au revoir..
Alors je suis toujours en pédo psy mais dans un autre service et j'ai énormément de mal à m'y faire.. J'ai été énormément contrariée au point d'en être malade. Je me suis tellement renfermée que je n'ai pas du tout envie de m'investir. Je reste distante avec mes collègues, avec les enfants et je vois bien que ça va pas du tout. Ma cadre l'a remarqué et je lui ai fait part de ma contrariété. Elle m'a dit de me laisser un peu de temps, que c'était normal. Et puis avec les enfants, c'est très² compliqué. Le fait d'introduire une nouvelle personne dans leur vie est quelque chose de très² difficile pour eux. Ils sont tellement persécutés, envahis, perturbés, ritualisés.. C'est la première fois que j'me dis que mon métier est difficile, psychologiquement. Là, je le ressens vraiment. Ce sont des enfants très² malades. Avec qui il faut énormément de patience, de savoir faire. Il faut sans cesse se positionner, savoir se mettre en retrait, savoir leur parler, savoir communiquer avec eux, être le médiateur.. Les repas thérapeutiques sont une grande épreuve pour certains. Ils contrôlent les entrées, les sorties.. Je n'ai pas mon emploi du temps sous les yeux mais c'est très formalisé. Chaque heure est consacrée à un enfant, une activité et il est impossible de prévoir autre chose tellement qu'ils ont besoin de repères. J'ai cinq enfants à charge. J'aurai l'occasion de vous reparler en détail de tout ça.
Ma cadre m'a inscrite à une formation de trois jours sur la "manutention des patients". Etant donné que j'ai à charge un enfant autiste qui marche avec de grandes difficultés, elle a trouvé bon de m'y inscrire pour savoir comment me positionner pendant mon aide à la marche.
Mes collègues sont sympas mais ça restera de l'ordre du professionnel, je me vois absolument pas développer une quelconque relation d'amitié ou autre. Même si on a prévu de se faire un resto toutes ensemble un vendredi soir..
L'amie dont je vous parlais ici, fait ses études d'infirmière dans l'hôpital où je bosse. Alors demain après le boulot, on s'est donné rendez-vous dans un café pour prendre le goûter ensemble et puis pour que je l'aide pour son mémoire. Ca va me faire du bien de la revoir parce qu'elle m'a beaucoup manqué. Et puis pourquoi pas renouveler souvent ce genre de rendez-vous, manger ensemble au self de l'hôpital et mettre un peu de rose dans mon emploi du temps.
Sinon oui, je suis malade. Pour l'instant ça évolue pas trop mais j'espère que ça restera comme ça. Je suis totalement débordée. J'me lève, je vais au boulot, je rentre, je mange, je dors. Je suis extrêmement fatiguée. Je n'arrive absolument pas à trouver mon rythme. Et puis mes deux heures de voiture par jour me crèvent. Le weekend, je continue mes postes de secours à la Croix Rouge, je suis conviée à trois milles réunions, je dois déjà refaire un recyclage de mon diplôme de secouriste, le plan grand froid est encore déclenché donc les maraudes c'est tous les soirs, enfin bref.. Du coup, une journée de repos par semaine, ça passe très très vite.
Je retourne dans la ville dégueulasse le weekend du 8 février. J'en ai pour 135€ et ça me troue le cul. Je suis criblée de dettes, vivement le salaire.. Mais ça va me faire énormément de bien de retrouver les miens ainsi que ma meilleure amie..
Voilà, c'est à peu près tout pour le moment. Quand j'en aurai plus le temps, la motivation, l'envie, la force, l'inspiration (Rayez la mention inutile.), je vous en dirai encore plus et je développerai tout ce qui a été dit au dessus. En attendant, portez-vous bien mes petits astiCow ! (Et merci pour vos gentilles pensées.)
Alors je suis toujours en pédo psy mais dans un autre service et j'ai énormément de mal à m'y faire.. J'ai été énormément contrariée au point d'en être malade. Je me suis tellement renfermée que je n'ai pas du tout envie de m'investir. Je reste distante avec mes collègues, avec les enfants et je vois bien que ça va pas du tout. Ma cadre l'a remarqué et je lui ai fait part de ma contrariété. Elle m'a dit de me laisser un peu de temps, que c'était normal. Et puis avec les enfants, c'est très² compliqué. Le fait d'introduire une nouvelle personne dans leur vie est quelque chose de très² difficile pour eux. Ils sont tellement persécutés, envahis, perturbés, ritualisés.. C'est la première fois que j'me dis que mon métier est difficile, psychologiquement. Là, je le ressens vraiment. Ce sont des enfants très² malades. Avec qui il faut énormément de patience, de savoir faire. Il faut sans cesse se positionner, savoir se mettre en retrait, savoir leur parler, savoir communiquer avec eux, être le médiateur.. Les repas thérapeutiques sont une grande épreuve pour certains. Ils contrôlent les entrées, les sorties.. Je n'ai pas mon emploi du temps sous les yeux mais c'est très formalisé. Chaque heure est consacrée à un enfant, une activité et il est impossible de prévoir autre chose tellement qu'ils ont besoin de repères. J'ai cinq enfants à charge. J'aurai l'occasion de vous reparler en détail de tout ça.
Ma cadre m'a inscrite à une formation de trois jours sur la "manutention des patients". Etant donné que j'ai à charge un enfant autiste qui marche avec de grandes difficultés, elle a trouvé bon de m'y inscrire pour savoir comment me positionner pendant mon aide à la marche.
Mes collègues sont sympas mais ça restera de l'ordre du professionnel, je me vois absolument pas développer une quelconque relation d'amitié ou autre. Même si on a prévu de se faire un resto toutes ensemble un vendredi soir..
L'amie dont je vous parlais ici, fait ses études d'infirmière dans l'hôpital où je bosse. Alors demain après le boulot, on s'est donné rendez-vous dans un café pour prendre le goûter ensemble et puis pour que je l'aide pour son mémoire. Ca va me faire du bien de la revoir parce qu'elle m'a beaucoup manqué. Et puis pourquoi pas renouveler souvent ce genre de rendez-vous, manger ensemble au self de l'hôpital et mettre un peu de rose dans mon emploi du temps.
Sinon oui, je suis malade. Pour l'instant ça évolue pas trop mais j'espère que ça restera comme ça. Je suis totalement débordée. J'me lève, je vais au boulot, je rentre, je mange, je dors. Je suis extrêmement fatiguée. Je n'arrive absolument pas à trouver mon rythme. Et puis mes deux heures de voiture par jour me crèvent. Le weekend, je continue mes postes de secours à la Croix Rouge, je suis conviée à trois milles réunions, je dois déjà refaire un recyclage de mon diplôme de secouriste, le plan grand froid est encore déclenché donc les maraudes c'est tous les soirs, enfin bref.. Du coup, une journée de repos par semaine, ça passe très très vite.
Je retourne dans la ville dégueulasse le weekend du 8 février. J'en ai pour 135€ et ça me troue le cul. Je suis criblée de dettes, vivement le salaire.. Mais ça va me faire énormément de bien de retrouver les miens ainsi que ma meilleure amie..
Voilà, c'est à peu près tout pour le moment. Quand j'en aurai plus le temps, la motivation, l'envie, la force, l'inspiration (Rayez la mention inutile.), je vous en dirai encore plus et je développerai tout ce qui a été dit au dessus. En attendant, portez-vous bien mes petits astiCow ! (Et merci pour vos gentilles pensées.)
Tu finiras par prendre tes marques, t'habituer à ce nouveau rythme de vie. N'oublies pas ce par quoi tu es passée ! Tu vas t'en sortir !!
Je pense à toi. Tu sais. Beaucoup. ♥ Et je souhaite du plus profond de mon coeur que tu guérisses et que tu trouves bien tes marques. Ceci dit, ne sois pas trop pressée, ça viendra petit à petit..