Cerise-Peche-Abricot

Si un jour on m'avait dit que la vie était aussi compliquée, je ne l'aurais certainement pas cru et pourtant on me l'a déjà dit. Je ne l'ai pas cru. Parce qu'on ne croit que ce qu'on voit, ce qu'on vit et c'est aujourd'hui que je me rends compte parce que je le vis. On en vit des choses dans une vie. Surtout quand on a que 20 ans et qu'à 20 ans, on est déjà obligée de supporter tout ça.
On se remet en question à cause d'événements qui font que l'on est destabilisée. A cause des autres souvent. Tu sais très bien que tu n'as rien à te reprocher, mais non, c'est plus fort que toi, t'es obligée. Parce que tu subis la jalousie des uns, des autres. Parce qu'ils ne comprennent rien à rien. C'est pas de leurs fautes. Qu'est ce que tu veux. L'erreur est humaine.
Tu t'éloignes des gens que t'aimes. Tu te sens abandonnée et c'est là que tu te rends compte que rien ne va plus. Tu te poses trop de questions, souvent pour rien en plus parce que " tu as des périodes comme ça ".
Puis tu as toujours cette envie persistante, plus forte que toi, qui te ronge le cerveau. Celle de vouloir toujours bien faire, t'entendre avec tout le monde. Même si tu sais que c'est impossible. Aider les autres, faire de ton mieux, être courageuse. Encore et toujours. Des efforts ? Mais pourquoi faire ? Surement pour te sentir exister. Enfin.
Et à côté de ça, on ne te voit pas. On ne voit pas qui tu es à l'intérieur. Parce que tu te caches. Parce que tu veux pas qu'on remarque ce côté sensible qui est en toi. Parce que tu veux que l'on voit de toi que ce côté courageux. Celle que tu es. Mais on ne voit pas aussi que parfois tu n'es pas bien. Que tu as besoin d'aide. Toi aussi. C'est pas grave. De toute façon, tu as l'habitude. On ne voit pas. On ne te voit pas. Tu aides bien les autres alors c'est que tu es capable de t'aider toi aussi toute seule. Tu espères, tu pleures puis tu finis par sourire parce que tu te dis que c'est ça la vie. T'en veux à personne parce que les autres n'ont pas non plus que ça à foutre de de se préoccuper de toi parce qu'ils ont eux aussi leurs problèmes et que tu ne veux pas en rajouter même s'ils ont beau te répéter 36 000 fois que " tu ne les déranges pas ", " qu'ils seront toujours là pour toi ".

Et toi ? Tu seras toujours là pour moi ? Tu me le promets ?

Toujours autant de questions sans réponse, de sentiments malsains, nouvellement vécus et qui font peur parce que c'est la première fois. Et puis toi, tu n'as que 20 ans et tu dois gérer tout ça. C'est tôt. Mais c'est ça qui fait que tu grandis plus ou moins vite que les autres parce qu'eux n'ont pas encore vécu ce que toi tu as vécu. Mais tu te dis qu'un jour se sera leur tour. Alors ça rassure. Tu n'es pas la seule. Ah ? Ils vivront la même chose que toi ? Non. Jamais. Parce qu'ils ne sont pas toi et qu'ils ne le seront jamais. Et te revoilà de nouveau seule. Au moins, tu auras eu cette lueur d'espoir qui dure trente secondes.

Parce que c'est la vie. Pas le paradis.