C'est facile à dire ça. C'est facile à dire quand on vit pas les choses. C'est facile à dire quand on peut pas comprendre c'que j'vis. C'est facile à me dire que je devrais faire de ma semaine une force pour la suivante. Que je devrais penser à la prochaine fois pour me donner la foi. Même ma grand mère me l'a dit tout à l'heure quand je l'ai appelée pour y souhaiter sa fête. Alors oui, il y a cette prochaine fois. Oui, c'est merveilleux ce qu'il m'attend pour cette prochaine fois. Mais je peux pas y penser comme ça. Parce que c'est pas si simple que ça. Parce que ça va au delà de ça. Parce que c'est plus qu'un caprice d'enfant gâté. Parce que je suis vraiment en train de faire une belle dépression. Parce que j'ai plus la force de penser comme ça. Parce qu'entre les deux, ya mon partiel, ya mon mémoire, ya le début de mon stage avec une belle msp à repréparer. (Et où je vais devoir me lever à cinq heures tous les matins et marcher pendant quarante minutes dans le froid et la nuit au milieu de cette insécurité permanente pour aller au travail et commencer à sept.) Ya cette peur de la solitude qui me prend dans le ventre. Ya cette quête incessante de répit à l'intérieur de moi. Ya ce manque de quelque chose qui m'envahit. Ya ce mal être permanent qui irradie jusque dans mon coeur. Ya cette pensée omniprésente du bonheur que j'aurais dû vivre mais qui finalement m'a filé entre les doigts. Ya.
J'en passe et des meilleurs.
J'en passe et des meilleurs.
Mais moi, j'peux pas.
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23h26. Poupinou vient de rentrer à la maison. Et dans sa boite aux lettres, il a trouvé une charmante lettre:
"Si ce soir tu ne viens pas, demain je te quitte. Adieu mon amour.
Ta chérie."
Je suis déjà épuisée.
"Si ce soir tu ne viens pas, demain je te quitte. Adieu mon amour.
Ta chérie."
Je suis déjà épuisée.