C’est pathétique, mes journées commencent toujours comme ça. Depuis lundi, j’ai une autre routine. Il fait beau dehors. Il fait sûrement chaud. Mais moi, je crève de froid. C’est pas des blagues. Le chauffage est à fond. Et j’ai froid. J’ai attrapé la crève cette nuit.
J’ai rêvé de dragons, de Sucker punch, de mon géniteur, d’une maladie incurable que Tony avait attrapé. Putain d’merde.
J’ai envie d’aller me promener. Prendre mon appareil photo et photographier n’importe quoi. J’aime ça. Je l’aime mon appareil photo. Et ça fait longtemps que lui et moi n’avons pas passé du temps ensemble. La maison d’en face me fascine. Elle est merveilleuse.
Justine m’a dit qu’il faudrait que j’aille voir un psy. Elle a sûrement raison. Mais le problème, c’est que j’ai pas envie. Parce que les psys, ça sert à rien. Mon psy, c’est moi. Entre l’atarax, le temesta, le lexomil et le xanax, j’ai choisi le deuxième.
Et puis les psys, c’est pour les gens qui ont envie de se faire aider. Moi j’ai pas envie. Je suis pas prête à ressortir mes douleurs d’il y a dix ans. J’ai pas envie de raconter ma vie à quelqu’un que je ne connais pas. Et à qui je donnerai peut être jamais ma confiance. Et puis surtout, j’ai pas envie de parler de choses à quelqu’un qui ne les comprendra jamais. C’est trop compliqué tout ça. Ya trop de blessures. Et je sais déjà c’qu’il va me dire. Les histoires de transfert, d’exorcisation, d’extraversion et autres répliques toutes préparées, j’ai passé l’âge.
J’ai passé mon hier à emmerder ma princesse, chialer, angoisser, les attendre. Je sais pas lequel des deux j’étais plus heureuse de retrouver. Merde.
Ce que je sais c’est que. Putain d’merde ! ><
Ma mère se pose des questions métaphysiques sur mon mariage. Son financement, l’authenticité du bonheur qu’il me procurera, l’invité hypothétique qu’à l’époque je nommais "Papa". Mon père est mort, comment est-ce qu’elle veut qu’il vienne à mon mariage ?
J’ai cru que son message sur facebook suggérait la reprise d’une amitié qui n’aurait jamais dû disparaître. C’était sans compter sur mon mutisme après son "Personne ne l’a prise." (Ma place, dans son cœur.) (Allo, on s’réveille ! ><)
J’ai eu envie de lui envoyer des messages plein de fois depuis. Comme avant. Mais j’ai réfléchi et malgré tout ce qu’il pourra me dire, ya jamais rien qui reviendra "comme avant". Et puis j’ai pas envie que ça revienne "comme avant". Parce que ça n’aurait jamais dû pouvoir se produire.
J’ai fait le grand ménage chez Poupinou hier. J’ai retrouvé des lettres d’amour de Justine. Ca pique. Mais ce qui pique le plus, c’est qu’elles sont au milieu de la mienne. Tant pis.
On a fait un mini-dîner aux chandelles hier soir. Ca n’a pas duré longtemps mais le temps qu’il m’accorde entre deux rapports et comptes rendus est précieux.
Ce soir, il a sa réunion de projet du mercredi soir. Mais ça ne me dérange pas. En tout cas, pas plus que ça.
Ma princesse comprend ce que je traverse et heureusement qu’elle est là. (Putain, t’as pas le droit de tomber malade.)
J’ai dû perdre des lecteurs/lectrices en cours de route. Tous d’ailleurs. Sauf deux. Et j’en suis désolée.
« Je t’aime mon cœur, alors souris, t‘es la plus belle. »