C'était la dernière fois.
Que dire après cette semaine de révisions intenses où le manque de sommeil m'a mise dans un état que je ne connais que trop bien ? Comment je me sens ? Je suis vidée. Complètement. Je suis vannée de tout ça. Je suis
Je l'ai foiré bien comme il faut. Mais alors là. Dans l'genre on peut pas mieux faire, j'ai tout gagné. J'ai foiré mon exam pratique de transfusion d'hier. Moins six points. J'ai foiré mon calcul de dose. Moins quatre points. Le schéma d'anat - phy, c'était le seul que j'avais pas révisé. (VDM.) Moins six points. (Oui parce que c'est soit tous les points, soit zéro. :))
Bilan, je pars sur une note maximale de vingt quatre points. Et pour valider, il m'en faut seize. Et vu le reste, je pense que je peux déjà commencer à réviser mon rattrapage.
Alors voilà comment depuis que je suis rentrée, je me prends pour une formatrice et essaye de me trouver les seize points en question quelque part. Autant vous dire que je n'y suis pas
J'ai appelé maman en sortant. J'ai fondu en larmes. Elle m'a dit de pas commencer à hypothétiser les rattrapages avant d'avoir eu ma note. Elle m'a dit que si j'avais pas 8/20 avec un bac S et une année de médecine dans le cul, c'était lamentable. Elle m'a dit de me calmer et de la rappeler ce soir. (Ce que je ne ferai pas bien entendu.)
"Mais. Hier soir, ça allait très bien. Et là, ça va plus." Non maman. Ca n'allait pas "très bien" hier soir. Parce que ça ne va plus "très bien" depuis le 25 janvier.
Résultat du partiel du mois dernier (Rappelez-vous, c'était le 14 février.) le 1er avril. (La blague.) Et résultat de celui-ci le 2 mai. Oui. Comme ça, ça me laisse le temps de me suicider plein de fois.
Le problème, c'est que je peux même pas souffler. Non. Parce qu'il faut que je reprenne mon mémoire. J'ai deux journées d'enquête lundi et mardi. Qui me stressent énormément parce que c'est plein de démarches en peu de temps. Et le temps, je n'en ai plus.
Ma formatrice n'en a clairement rien à foutre de mon mémoire. Parce que je me casse le cul à lui envoyer mon travail en temps et en heure. Avant minuit. Mais elle ne le lit même pas. Elle a validé mon questionnaire sans même l'avoir lu. Je le sais parce que je ne lui ai pas montré ma dernière version. Quand je lui ai dit que je lui enverrai mon mail en rentrant de notre rendez-vous, elle m'a répondu quoi ? "Non mais c'est pas la peine, je vous fais confiance." C'est c'là oui. Alors je vais faire des inepties dans mon cadre conceptuel. Pour voir si elle va au moins me corriger sur ça. Si c'est pas le cas, j'aurai définitivement la preuve que dorénavant, je ne peux compter que sur moi. Elle est nulle à chier alors c'est pas sur elle que je peux compter. Alors j'avance, je recule, je fais c'que j'ai à faire. Je glane des informations à celui ou celle qui veut bien m'en donner. (Autrement dit, Nicolas.) Et puis ça sera déjà pas mal.
Et mercredi, c'est reparti pour un nouveau stage. En réadaptation cardiaque. Changer son rythme de vie. Inverser ses cycles éveil-sommeil. Debout à cinq heures tous les matins. Etre capable de s'endormir à vingt et une heure. Parce que même avec une fatigue extrême, quand on est plus habitué à se coucher à trois heures du mat' et se lever à sept, que se coucher à vingt et un et se lever à cinq, c'est pas gagné. Quarante minutes de marche aller. Quarante minutes de marche retour. Et surtout² une msp à repréparer. Ya tout à recommencer.
D'ailleurs, je n'ai pas de blouses. Parce que comment vous dire que 50% de l'ifsi (Si c'est pas 70.) utilisent des tailles 0 et 1. Et qu'eux bah non. Ils ont toujours pas compris. Alors il y a plus que des tailles 3 et 4. Alors non, je regrette infiniment mais je ne rentre pas dans une taille 3. Désolée. C'est pas grave. J'irai en stage à poil mercredi.
Bref..
Et non, j'arrive pas à passer outre. Et avancer sans reculer. J'y arrive pas.
Demain soir, je sors avec Justine et Kévin. En boite. Parce que Justine va mal. Alors demain soir, j'ai intérêt d'assurer. Il ne faut pas qu'ils voient que moi aussi je vais mal. Il faut que Justine sourit. Il faut qu'elle oublie. Il faut qu'elle passe une bonne soirée avec nous. Je rentrerai surement avec elle et resterai avec elle toute la nuit. Elle a besoin de moi.
Avant, je ratais une soirée, une sortie en boite pour rien au monde. Parce que si je venais pas, personne venait. Parce que j'étais LE bout en train de la bande. (Qui s'est d'ailleurs éparpillée dans les méandres de la France.) Mais là, j'ai pas envie. J'ai rien à fêter. J'ai rien à vider. Je le suis déjà. J'y vais pour elle. Même si je sais que quand j'y serai, je vais tout oublier et m'amuser comme une folle quand même. Mais le démarrage est lent. Très lent.
Cet après midi, il faut que je fasse le ménage. Parce que comment vous dire que je n'ai pas fait de machine à laver depuis une semaine. Que je n'ai pas lavé mes toilettes et mes lavabos depuis une semaine. Que je n'ai pas passé l'aspirateur depuis une semaine. Et que je n'ai pas fait ma vaisselle depuis une semaine.
Mon appartement ressemble donc à une porcherie.