Le bonheur.
C'est quoi ?
C'est quand ?
C'est où ?
C'est quoi ?
C'est quand ?
C'est où ?
Non, je n'ai pas validé mon examen. 7,37/20. Il me fallait un minimum de 8. Je vous laisse donc imaginer les conséquences atroces et mon état actuel qui vient se rajouter à celui dans lequel j'étais déjà depuis ces deux dernières semaines.
Ce n'est que le début d'une longue descente aux enfers. Ce journal va donc devenir
Pardon.
J'ai passé deux semaines atroces. Insupportables. Je me levais chaque matin à 5h30 pour aller au travail et après ma journée bien remplie, je restais pour faire les démarches de mes patients. (J'ai huit patients à charge.) (Je sais que pour vous, ça représente pas grand chose mais croyez-moi, c'est l'enfer.) Je sortais de l'hôpital en général vers 18h et je continuais à bosser chez moi jusqu'à des minuits et des poussières.
Ceci se rajoutant à cela, en période de grand stress comme celle-ci, je suis une autre moi. Je me mets en auto-défense. Ou dans ma bulle, comme vous voulez. Et j'entre dans un état second que je ne peux à vrai dire plus vraiment contrôler. Trois heures de sommeil par nuit me suffisent. Mon estomac est éduqué d'une telle manière que je puisse l'oublier quelques jours. Ce qui fait que j'ai besoin d'une certaine solitude. Je m'éloigne de tout et de tout le monde. Ma famille, mon Poupinou. Et c'était ça aussi le plus dur, je crois. Parce qu'il ne comprenait pas toujours. Alors on s'est déchiré. Beaucoup. Beaucoup trop. Beaucoup trop pour que je puisse le supporter. Parce que je n'avais pas besoin de ça en plus à gérer. La fatigue me pousse à faire des crises de larmes en plein milieu d'une conversation téléphonique avec ma maman.
Et puis, je fais des poussées d'eczéma sur tout le corps. En particulier aux articulations (Coudes, genoux, poignets, mains. Mais aussi sur la poitrine..) J'ai
Bref, c'était la misère quoi. Et je ne souhaite à personne de vivre ce genre de choses.
J'aurais voulu être heureuse ce soir. Vous dire que vous m'avez manqué et que je reviens plus forte et plus heureuse que jamais. J'aurais voulu ne jamais vous montrer ça. J'aurais voulu être une fille heureuse qui a validé la moitié de son année et qui part le coeur plus que léger chez son Poupinou pendant sept semaines. Mais aujourd'hui, cette fille que je prévoyais d'être n'est autre qu'une pauvre merde qui doit oublier les sept semaines qui l'ont tant fait rêver. Qui l'ont fait vivre trop de choses rien qu'en les préparant. J'en avais besoin. Vraiment. Psychologiquement parlant. Mais aujourd'hui, c'est fini tout ça. Tout balayer en une demie seconde.
Poupinou vient ce weekend. Dans quel état il va me retrouver ? Je ne sais pas. Et puis clairement, je m'en fou.
Je continuerai à venir ici. Parce que l'écriture est quelque chose d'indispensable pour moi. Et qu'elle sera la seule façon de changer mes maux en mots.
Promis, un jour je vous parlerai de cet examen qui me tord les boyaux et m'emmène dans un lointain pays où psychologiquement et physiquement, je vis en autarcie.
Maintenant, je dois fermer ma gueule. Oublier. Me relever. Et avancer. Parce qu'il y a mon mémoire à reprendre et mon prochain partiel du 14 février à étudier.
Sur ce, je vous laisse. J'ai mon repas d'il y a quatre jours à essayer de vomir et des hectolitres de larmes à déverser.
A bientôt.
P.S: Sonia, j'ai tout éteint. Portable, fixe et je sors de l'ordi. Donc n'essaie pas de me joindre. Laisse moi du temps. Je t'oublie pas sache le. Même si ton message de dimanche soir m'a fait beaucoup de peine..
Je t'embrasse.
Pour moi aussi écrire est un défouloir, un besoin important sans lequel je n'aurais pas survis a bien des epreuves....
Courage courage!!!!