Demain,
J'ai envie de participer aux dépouillements mais je pense pas que ça soit possible. Je l'avais fait pour je ne sais plus quelle élection et j'avais trouvé ça marrant. Pourtant la politique me sort par tous les trous mais ça me fera passer cinq minutes.
Jeudi soir, j'ai regardé la meilleure danse et j'me dis que les gens sont vraiment cons. Parce qu'ils votent pour quelqu'un et quand les mecs annoncent le résultat, t'entends huer. WTF ?
Et puis ça m'a rappelé que la danse me manquait. Le théâtre et l'équitation aussi. Je pense reprendre la danse en premier. Parce que c'est le moins coûteux et reprendre progressivement, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Je regrette tellement d'avoir tout abandonné pour me donner corps et âme à mes études. Parce que je sais que si je l'avais vraiment voulu, j'aurais pu concilier au moins les deux. Mais l'environnement dans lequel je me suis retrouvée n'a fait qu'empirer ce besoin de me renfermer. Et pourtant tout ça, c'est ma vie. Parce que j'ai besoin de m'exprimer. D'exprimer des choses positives pour oublier toutes les négatives. Et que ce soit par la photographie, la danse, le théâtre ou l'équitation, je reprendrai.
Allez encore un peu de chômage dans les baskets parce qu'il y avait longtemps dis donc. *_*
Mais je m'en fiche de tout ça. Parce que Fée passe un weekend magnifique, Serpy aussi et c'est tout ce qui compte.
Et puis il se peut que la semaine prochaine, je fasse une autre rencontre IRL de Cow. Et ça me ferait vraiment plaisir.
=================================
Ca c'était l'intro. Maintenant je vais vous parler d'une chose un peu plus sérieuse. Mon coeur déborde alors j'ai besoin de le vider ici. Je te préviens tout de suite, c'est du niais alors si ça te plaît pas, tu cliques dès maintenant sur la petite croix rouge en haut à droite. *_*
Je n'ai plus de père depuis le 17 août 2009. Je suis pas sûre d'en avoir eu un un jour en fait. Mais j'aurais tellement voulu. Aujourd'hui, il me manque quelque chose et ce manque, j'ai bien peur de ne jamais plus pouvoir le combler. Bien sûr que j'ai une mère avec qui je partage tout mais j'étais censée avoir un père aussi. Ce modèle masculin qui construisait le structure familiale. Il a tout fait basculer le jour où il est parti, sans prévenir personne. Il nous a tous abandonné comme des cons. J'avais l'intime conviction que je réussirai à le retrouver mais plus les jours passent et plus cet espoir s'envole. Parce que dans les yeux de mon père, je me sentais tellement plus forte. Je me sentais invincible. Même s'il n'a jamais été fier de moi. Même s'il ne s'est jamais occupé de moi. Le peu que je partageais avec lui était déjà d'une immense beauté.
On mangeait ensemble au restaurant tous les mercredis midi. Parce que même si on vivait sous le même toit, je le voyais jamais. Alors le mercredi midi, c'était notre jour. C'était le jour où je lui racontais tout ce qu'il s'était passé dans ma vie depuis la semaine dernière. Et il m'écoutait. Du moins je crois. Il me demandait si j'avais eu de bonnes notes à l'école. Il me demandait comment j'allais. Il me demandait si j'avais besoin de quelque chose. Il s'intéressait à moi. Et il me racontait aussi sa vie. Une fois par semaine. J'avais déjà l'impression pourtant qu'il était étranger. Qu'il ne partageait pas notre foyer. Mais je m'y étais largement habituée. C'était comme ça. Je pensais que c'était comme ça partout. Je le voyais déambuler dans les couloirs de la maison tel un fantôme. Je ne savais même plus si j'avais le droit de lui adresser la parole en dehors de nos rendez vous hebdomadaires.
Mais ça ne l'empêchait pas de me frapper fort quand j'avais fait une bêtise. Il m'a fracturé le coccyx à l'âge de douze ans parce que je jouais un peu trop brusquement avec ma soeur. J'ai vu dans son regard toute la haine qu'il avait pour moi. Il m'a assommée un soir où j'avais répondu un peu trop méchamment à ma mère. Me laissant agoniser dans la salle de bain, c'est elle qui m'a retrouvée. Ne sachant plus ce qu'il s'était passé, elle m'avait dit que j'avais fait un malaise. "Arrête ! Tu vas la tuer !" C'est tout ce que je me souviens de ce soir là. Et j'avais peur de lui. Mes sentiments étaient tellement contradictoires que je ne savais même plus lequel dominait. Partagée entre la fierté et la peur, c'est finalement le dégoût qui l'a emporté.
A seize ans j'ai fugué. Après avoir giflé ma mère, j'ai passé deux nuits sous les ponts de Paris. C'était début janvier. J'étais en jupe et en collant. Ce sont les flics qui m'ont ramenés. Je te laisse imaginer ce qui m'attendait à la maison. Un oeil au beurre noir plus tard, j'avais fait promettre de ne jamais révéler ce qu'il s'était passé.
Aujourd'hui, avec mes yeux de vingt deux ans, je lui en veux encore terriblement. De n'avoir pas été un père digne de ce nom. Je lui en veux terriblement de ne pas m'avoir cru lorsque je lui ai avoué, cinq ans plus tard que c'était son père qui m'avait fait découvrir ma sexualité. Je lui en veux terriblement de ne jamais avoir été là dans les moments les plus difficiles de ma vie.
Mais je l'aime encore. Je trouve encore la force de trouver un peu d'amour pour ce père qui n'a jamais été.
Je n'ai plus de père depuis le 17 août 2009. Je suis pas sûre d'en avoir eu un un jour en fait. Mais j'aurais tellement voulu. Aujourd'hui, il me manque quelque chose et ce manque, j'ai bien peur de ne jamais plus pouvoir le combler. Bien sûr que j'ai une mère avec qui je partage tout mais j'étais censée avoir un père aussi. Ce modèle masculin qui construisait le structure familiale. Il a tout fait basculer le jour où il est parti, sans prévenir personne. Il nous a tous abandonné comme des cons. J'avais l'intime conviction que je réussirai à le retrouver mais plus les jours passent et plus cet espoir s'envole. Parce que dans les yeux de mon père, je me sentais tellement plus forte. Je me sentais invincible. Même s'il n'a jamais été fier de moi. Même s'il ne s'est jamais occupé de moi. Le peu que je partageais avec lui était déjà d'une immense beauté.
On mangeait ensemble au restaurant tous les mercredis midi. Parce que même si on vivait sous le même toit, je le voyais jamais. Alors le mercredi midi, c'était notre jour. C'était le jour où je lui racontais tout ce qu'il s'était passé dans ma vie depuis la semaine dernière. Et il m'écoutait. Du moins je crois. Il me demandait si j'avais eu de bonnes notes à l'école. Il me demandait comment j'allais. Il me demandait si j'avais besoin de quelque chose. Il s'intéressait à moi. Et il me racontait aussi sa vie. Une fois par semaine. J'avais déjà l'impression pourtant qu'il était étranger. Qu'il ne partageait pas notre foyer. Mais je m'y étais largement habituée. C'était comme ça. Je pensais que c'était comme ça partout. Je le voyais déambuler dans les couloirs de la maison tel un fantôme. Je ne savais même plus si j'avais le droit de lui adresser la parole en dehors de nos rendez vous hebdomadaires.
Mais ça ne l'empêchait pas de me frapper fort quand j'avais fait une bêtise. Il m'a fracturé le coccyx à l'âge de douze ans parce que je jouais un peu trop brusquement avec ma soeur. J'ai vu dans son regard toute la haine qu'il avait pour moi. Il m'a assommée un soir où j'avais répondu un peu trop méchamment à ma mère. Me laissant agoniser dans la salle de bain, c'est elle qui m'a retrouvée. Ne sachant plus ce qu'il s'était passé, elle m'avait dit que j'avais fait un malaise. "Arrête ! Tu vas la tuer !" C'est tout ce que je me souviens de ce soir là. Et j'avais peur de lui. Mes sentiments étaient tellement contradictoires que je ne savais même plus lequel dominait. Partagée entre la fierté et la peur, c'est finalement le dégoût qui l'a emporté.
A seize ans j'ai fugué. Après avoir giflé ma mère, j'ai passé deux nuits sous les ponts de Paris. C'était début janvier. J'étais en jupe et en collant. Ce sont les flics qui m'ont ramenés. Je te laisse imaginer ce qui m'attendait à la maison. Un oeil au beurre noir plus tard, j'avais fait promettre de ne jamais révéler ce qu'il s'était passé.
Aujourd'hui, avec mes yeux de vingt deux ans, je lui en veux encore terriblement. De n'avoir pas été un père digne de ce nom. Je lui en veux terriblement de ne pas m'avoir cru lorsque je lui ai avoué, cinq ans plus tard que c'était son père qui m'avait fait découvrir ma sexualité. Je lui en veux terriblement de ne jamais avoir été là dans les moments les plus difficiles de ma vie.
Mais je l'aime encore. Je trouve encore la force de trouver un peu d'amour pour ce père qui n'a jamais été.
On a bien rigolé aussi hier avec chéri en lisant les fascicules des différents candidats. Je sais aussi qui je vais voter, je sais aussi qui je ne veux pas voir passer. J'espère que les résultats me donneront raison...
Re-bon week-end ma belle