Cerise-Peche-Abricot

Cette fois, ça y est. Après trois mois de vie commune, il m'a quittée. On en a vécu des choses.. Tellement fortes. Des belles comme des moins belles. J'ai plein de souvenirs dans ma tête. Je lui ai montré mes petits paradis. Notre complicité s'est plus que jamais renforcée. Et aujourd'hui, je le dis:

C'est l'homme de ma vie.

Voilà quelques heures qu'il est parti et il me manque déjà énormément. Je ne saurais décrire tout ce qui me manque en lui. C'est un tout, c'est lui, c'est mon tout. <3 C'est incroyable d'aimer autant. De se sentir exister à travers l'être aimé.
Plus les jours passent et plus je me rends compte que ma vie n'est tout simplement plus possible sans lui. C'est juste devenu inenvisageable.
 

Je le revois dans deux semaines. Cette fois, et pour la première fois, c'est moi qui partirai le voir en Bretagne. Mais deux semaines, c'est long. Surtout quand on a tout vécu ensemble pendant trois mois. Quand on a prit nos repères et nos habitudes ensemble. Quand on a tout construit à travers l'autre. Après avoir vécu trois mois avec lui, je vais devoir me réhabituer à ma vie sans lui. Le temps va être long.

Plein de choses se sont concrétisées et mon futur se dessine de mieux en mieux. Dans un peu plus d'un an, j'aurai mon diplôme d'infirmière. Il n'aura pas encore terminé ses études alors nous avons décidé d'emménager ensemble. Je le rejoindrai donc en Bretagne. Il veut déménager d'ici peu parce que vivre dans un 12m² sans cuisine, sans frigo, sans télé et sans internet est devenu plus que pesant. Mardi, il va donc visiter un appartement. Qui deviendra  le notre, donc, dans un peu plus d'un an. Puisqu'on ne redéménagera pas d'ici la fin de ses études. Après, on verra. Il habitera à quelques minutes de l'hôpital. Le pied. Je commencerai donc toutes mes démarches d'embauche cette année pour ne pas être prise de court. 

Je suis excitée. J'ai hâte de voir comment tout ça va évoluer. Mais en même temps, j'ai peur. Parce que je sais que cette année s'annonce plus que difficile. Avec l'éloignement qui deviendra de plus en plus palpable. Mon mémoire qui me prendra quasi tout mon temps. Et le reste. Mais quand je sortirai de tout ça, je serai fière de moi. J'aime les défis. Et puis, si on sort de là, c'est qu'il n'y aura plus aucun doute possible.
Ce sera notre défi.

Mon Poupinou, reviens moi. Je n'oublierai jamais tout ça.
Le meilleur, comme le pire. <3

Je sais qu'il va partir. C'est pas comme si personne me l'avait dit. C'est pas comme si je savais pas qu'une arrivée cache un départ. Celui là s'annonce juste déchirant. 
 

Pour l'instant, je ne réalise pas. Ou plutôt.. ne le veux pas.
 

Mais je sais quand même que vendredi soir, je vais être à ramasser à la petite cuillère si c'est pas à la cuillère à soupe. Je sais que je vais encore pleurer dans les jupes de ma mère. Je sais que je ne vais plus rien avaler pendant une durée indéterminée. Je sais que je vais descendre la bouteille de Malibu. Je sais que je vais mourir. Je le sais tout ça.

C'est pas comme si je l'avais jamais fait.
 

Alors aujourd'hui, je suis juste en sursis mais la déprime puis la mort me guette. Elle m'appelle. Elle deviendra plus forte que lui. Elle va encore gagner.

[J-2]

Vendredi soir, on a fait nos valises. Ma meilleure amie, son homme, le mien et moi. Et on est parti. Loin. Sans rien avoir prévu. A l'arrache. C'est tellement mieux comme ça. L'improvisation, ça, c'est bon ! Et c'est après 3h30 de voiture, la musique à fond et mes trois inséparables à mes côtés qu'on s'est trouvé un petit camping au bord de la mer. "Belle dune." On a monté la tente en presque pas longtemps avec Poupinou pendant que mon autre moitié était occupée avec son chéri. Le camping, c'est la liberté !
J'ai vu la mer pendant deux jours. J'ai marché les pieds nus dans le sable. Main dans la main avec l'unique homme qui fait battre mon coeur. Seuls au monde. La mer qui venait me rappeler que l'été était presque fini. C'était la première fois que je partais si loin avec lui. On est parti tous les quatre mais finalement, c'est deux par deux qu'on profitait de nos moments intimes la journée. Le soir, on se retrouvait tous les quatre. Et on commençait notre deuxième journée. On est sorti. On s'est bien marré. On a dormi collés-serrés. On a fait n'importe quoi. J'avais oublié depuis longtemps ce que c'était d'être libre, de partir loin. De tout. Du quotidien. J'avais oublié ce que c'était d'oublier la vie le temps d'un weekend. C'était juste indescriptible. En deux jours, je me suis plus ressourcée qu'en un mois de vacances. En deux jours, j'ai vécu bien plus que ce qui est possible de vivre. 
J'ai même eu droit à plein de bisous d'amoureuses de ma meilleure amie. On s'est parlé. On a quand même réussi à trouver des moments rien qu'à nous. C'était juste que du bonheur.

J'ai réussi à croire que c'était encore les vacances.
Avant, j'avais peur de partir. Après, j'avais plus envie de revenir. Et maintenant, je veux repartir. J'attends l'été prochain avec impatience. Parce qu'on repartira. Plus longtemps cette fois. Mais un an, c'est long. C'est loin.  En deux jours, j'ai réussi à accumuler plus de nostalgie qu'en deux semaines.  Je vous remercie pour ces deux jours de bonheur.
Ces deux jours qui n'appartiennent rien qu'à nous. 
Je vous aime tellement fort tous les trois.
Ma Chou, parce que tu es ma meilleure amie depuis huit ans déjà. <3
Poupinou, parce que tu es mon tout depuis huit mois. <3  
Adrien, parce que tu rends ma Chou heureuse et rien que pour ça, merci. <3